[quote]Maintenant j’ai peu de disponibilités pour voler et au vu de l’allongement des journées j’irais bien tenter ma chance en fin d’aprèm sur des petits sites picards ou champenois. Seulement je ne sais pas si le mardi à 16h il y a du monde, même si les conditions sont là.
Donc mon problème c’est de savoir ce que je risque d’oublier avant de me mettre en l’air, histoire de ne pas regretter d’y être. Imaginons :
- J’ai pris la météo la veille, le matin, et juste avant de partir, on annonce du 15km/h avec des pointes à 20km/h.
- Le ciel est presque bleu, avec de gentils cums bien moutonneux.
A priori pour moi ça le fait, mais non seulement il y a des choses que franchement si tu connais pas le site tu peux pas le deviner, ainsi à Lalandelle des locaux m’ont dit “Ici si on annonce 20km/h réfléchis parce que ça peut envoyer sévère”.
Et puis surtout, et c’est pour ça que je poste dans cette section, quid de l’activité thermique? Du thermique j’en ai fait en montagne mais avec des moniteurs en radio, ça change tout. Je me demande si je risque de me faire surprendre dans des conditions apparemment bonnes d’après ce que je peux en dire par une activité qui n’est pas de mon niveau; même en fin d’après-midi.
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Salut,
Je te donne rapidement et en vrac ce que personnellement je pense de tout ça.
Déjà, en choisissant de voler le soir après le boulot, tu fait déjà un bon choix je pense, vu ton niveau (si tu as un peu plus de 60 vols comme c’est indiqué).
En volant le soir, tu as l’avantage de pouvoir voler dans des conditions qui sont normalement installées et plus douce, et tu peux aussi profiter de la restitution de certains sites.
Aussi, de ce que j’ai remarqué, si il y a du vent, celui ci va rarement forcir le soir. Soit le vent sera correct au déco (faible ou léger), soit il sera déjà trop fort pour voler… Au contraire parfois le vent météo faiblit le soir.
Tu as peur de trouver personne sur ton site le soir en semaine… De ce que j’ai vu, c’est que, quand ça vole, y’a toujours quelqu’un… Même sur des petits sites peu fréquentés… Le parapentiste est un être humain qui a généralement de la disponibilité… Tu as donc peu de chance de te retrouver vraiment seul.
Si la situation se présente, qu’il n’y a pas de vent fort, ou annoncé forcissant pour les heures ou jours suivants, je vois pas vraiment ce qui peut freiner l’envie de voler, hormis la peur d’être tout seul. Appréhension tout à fait logique, mais en réalité non fondée.
Les cumulus vont être un très bon indicateur, tout comme la brise au décollage. Quand les cumulus commence à dégonfler et que la brise se calme et que le déco devient fréquentable, c’est le moment de sortir son aile !
Un exemple pas plus tard que la semaine dernière dans le 04. Je prévois de voler à St Geniez, j’attend donc un créneau avec un léger sud annoncé (maxi 10-15km/h) et surtout pas de développement orageux. Le mardi c’est trop instable, et le risque d’orage est fort. Mais le mercredi, c’est top !
Je monte donc sur le site. A l’attéro, il est 16h, c’est clairement encore atomique en l’air, des cum enorme et que des planeurs en l’air, et une espèce de delta/planeur dont j’ai oublié la marque. On en profite pour faire un peu de gonflage, puis on monte vers 17h30. Arrivé au déco, je ne suis pas le premier, un pilote fait du bi.
Comme je le pensais, les locaux arrivent vers 18h. On est pourtant en pleine semaine, et pas dans la zone de vacances PACA. Comme quoi, difficile d’être seul sur un déco !
La brise est encore forte, mais décollable, les cum se dégonflent. Assurément le vol va être très bon. A 18h30 je décolle, je vole 1h, c’est tout doux, le top du vol thermo-dynamique, je suis congelé, je repose au déco. Ma copine pose à l’attéro en bas.
Je n’ai pas décollé le premier du coup, mais si j’avais été seul, j’aurai fais la même chose !
Finalement, quels sont les risques ?!
Avoir du mal à descendre ?! Au pire tu es bien en l’air et tu attends la tombée de la nuit… Ca peut craindre en effet si tu n’as pas d’éclairage sur l’attéro… Un risque à ne pas négliger quand même.
Mais dans toutes les restits que j’ai connu, en avançant loin du relief qui pompe et simplement avec les oreilles, on arrive à descendre sans trop de soucis.
Au début, j’entendais ça et là des récits de gens qui ne pouvait pas redescendre (notamment à Allevard)… Ne l’ayant ni vécu, ni vu, j’ai du mal à le croire. J’ai toujours eu plus de mal à monter qu’à descendre en parapente… Et aux oreilles accélérés, en virant en wing ou en 360 léger, on descend vite à -4m/s ce qui est déjà pas mal et largement supérieur à une restit même forte.
Globalement, je pense que le vol le soir, même en ascendance reste un bon moyen de pratiquer le parapente en limitant le risque dès lors qu’on sait décoller dans de la brise un peu forte, et qu’on voler en soaring.
Le soir, c’est sur on ferra pas 100 bornes, mais par contre, on fait du parapente plaisir, et faut pas hésiter.
Je dirais encore une fois que le risque est celui d’un vent météo forçissant. Cela peut arriver tout de même (y’avais une vidéo d’un mec bien balloté au Grand Ratz qui finissait à 5 km de l’attéro). Normalement ce genre de situation s’anticipe assez bien avec une bonne observation météo.
Si le vent est déjà un peu trop présent à notre gout au déco et qu’il est annoncé forcissant faut vraiment s’abstenir.