Mon copain Michel a dit:

On beaucoup parlé, beaucoup écrit sur le plaisir du vol libre, et particulièrement du parapente.
Je ne reviendrai pas sur ce qui a été déjà abondamment commenté à ce sujet. (la liberté, l’autonomie et la simplicité de l’aéronef qui tient dans un sac à dos, l’appartenance à un club restreint de bipèdes ailés, etc).
Nous partageons en groupe ou en solitaire ces sentiments, à des degrés plus ou moins variables.
Ce qui vraiment me motive le plus, ce sont ces vols exceptionnels où l’on se sent pleinement en harmonie avec l’air et la nature. On « sent » le milieu aérien, le monde qui nous entoure, les gestes s’enchaînent précis et doux. Tout se fait à l’instinct, sans participation consciente du cerveau… On ne se dit pas :« tiens, je vais essayer d’aller par là, tous les signes d’une activité thermique ou dynamique m’indiquent que je vais monter ». Non, on « est » dedans, « on fait partie de » et tout se passe comme dans un rêve éveillé. La notion de temps disparaît totalement, et il faut regarder sa montre après le poser, pour savoir si l’on est resté en l’air, cinq minutes ou cinq heures. Parfois, avant même de déplier sa voile, on « sent » que ce phénomène va se produire. Parfois, cela arrive alors que l’on est déjà en vol. Il n’y a pas de règle.
Il y a une autre chose que j’aime particulièrement dans notre sport. On la retrouve aussi en alpinisme, en apnée profonde, en voile « en solitaire » et sans doute dans quelques autres activités qualifiées, à mon avis à tort, de « sports extrêmes » : on ne peut pas tricher. Ni avec soi, ni avec les autres, ni avec le milieu naturel. Toute tentative contraire se solde par une sanction qui peut être définitive.
En un temps où l’irresponsabilité, le mensonge et la triche sont considérés comme « normaux », il serait bon de faire pratiquer ce genre de sport non seulement aux « jeunes », mais aussi à pas mal d’adultes (politiciens et autres), ne pensez-vous pas ?

Vercors écrivait : « l’animal fait UN avec la nature. L’Homme fait DEUX. Pour passer de l’inconscience passive à la conscience interrogative, il a fallu ce schisme, ce divorce, il a fallu cet arrachement… Des animaux dénaturés, voilà ce que nous sommes ».

Pour ma part, je pense que cet état de conscience étant atteint, il devient nécessaire de reconnaître que nous appartenons à la nature. Cela pourrait nous permettre de cesser de la maltraiter comme nous le faisons depuis trop longtemps, et avec un impact encore jamais atteint par l’Homme depuis son apparition sur Terre. Passé un certain point, la sanction risque d’être définitive pour une bonne partie, si ce n’est la totalité de l’humanité, sans compter de nombreuses espèces animales et végétales.
Cette appartenance de l’Homme à la nature, notre sport parmi d’autres, nous permet de la ressentir intuitivement, et avec plaisir, n’est-il pas vrai ?

Michel LTD.

Comme j’adhère complétement , aux propos de Michel ( sauf sur les 5 minutes-5 heures; arthrose ???) je le cite et je m’en vais de ce pas :ppte: survoler le lagon par 30° celsius température extérieure :soleil: hi hi hi !!!. Ca téléphone de partout ce matin, un peu comme vous la veille d’un W.E. quand on sent que ça va être fumant . Petit clin d’oeil à Lili :wink: qui va partager nos vols en mai juin. :coucou:

De ma très faible expérience sous un parapente,c’est un fait qui m’a frappé !
Après mon vol bi-place,je ne savais pas du tout combien de temps j’étais resté en l’air !!! :bu: :grat: :grat:
Jamais en avion privé ou planeur, je n’avais eu ce sentiment…

Bons vols… :vol: