Excusez moi pour ce titre racoleur, en réalité j’ai bien fait deux cent kilomètres mais en deux étapes. Loin des exploits de nos champions, cette longue balade est quand même pour moi un aboutissement dont je suis assez fier.
Départ lundi avec les collègues moniteurs de l’école, Lolo et Johan ne sont pas super motivés pour un gros vol. La météo annonce un courant de Nord marqué et ils se réservent pour un gros triangle mardi (Laurent fait un FAI de 200 k !). Perso j’ai envie d’espace et je rêve de traverser des massifs inconnus plutôt que de tourner en rond sur des parcours déjà connus. La prévi annonce du nord pour lundi et du sud pour mardi, je concocte donc un projet d’aller retour Samoens Saint-Hilaire sur deux jours.
Départ chaotique, nous devions partir du golf de Flaine mais la route est fermée, nous rapatrions en urgence sur Samoens. Déco à 10 h et plafond express à 10 h 10, cela s’annonce bien ! Cap plein sud
Raccrochage difficile au pied des 4 têtes mais je suis hyper motivé et après 20 minutes de bagarre je ressors enfin. Au nuage la chaine des Aravis ouvre sa route directe !
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Du col des Aravis le chemin déjà parcouru avec la pointe percée au fond.
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La suite du parcours avec le Charvin et son plafond bien bas
Je suis obligé de contourner le nuage du Charvin et je pars vers l’inconnu. Je découvre les face est des Bauges véritable autoroute à parapente !
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La dent de Cons
Le parcours est évident la seule difficulté se situe au niveau des crêtes alimentées en brise par l’est et sous le vent d’un nord-ouest. A chaque fois que l’on passe au niveau des sommets c’est un peu ‘sportif’ et il est plus confortable de chevaucher la confluence.
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Passage du col de Tamié, au fond le lac d’Annecy que j’espère traverser demain.
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Après le col, la crête qui mène a l’Arclusaz au fond.
Tout est facile et je vole beaucoup plus vite que d’habitude et je fais l’erreur du vol. Je n’assure pas mon dernier plafond au Pic de la Sauge et ces 200 mètres me manqueront cruellement en face !
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Début de la transition depuis la Savoyarde
Je commence la transition super confiant, poussé par le nord à 60 km/h avec 45 de finesse annoncée. Mais ça se gâte rapidement avec une forte brise venant de Chambery qui me décale trop à gauche, je fais la deuxième moitié de transition en crabe avec une pauvre finesse de 5 à fond de barreau. J’arrive trop bas dans le premier relief sous Saint Marcel en pleine brise. Je me débat un peu pour l’honneur, mais le posé est inéluctable avec une brise tellement forte que je pose à la verticale. Juste devant moi je vois Stéphane Boulenger qui arrive 300 mètres plus haut et qui réussit à raccrocher pour un magnifique allez retour Mégève-Saint Eynard http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2016/vol/20214119 (Quand je vous parlais de champions !)
Il est 13 heures, je passe un coup de fil à Gilles de Prévol pour avoir l’avis d’un spécialiste sur les conditions de demain à Saint Hilaire. Confirmation de bonnes conditions un peu stables en début de journée et tendance sud, je me décide de passer la nuit sur place et de tenter le retour.
Un coup de stop jusqu’à l’attéro pour saluer les collègues, je trouve un gite et un resto sur le plateau malgré que nous soyons un lundi soir (merci à Vinciane pour le bon conseil du gite de monsieur Chatain, c’est confortable, pas cher, accueillant et idéalement placé. Je vois même le déco de ma fenêtre). Un autre coup de stop pour monter au plateau (merci au conducteur parapentiste qui m’a déposé devant le gite). J’en profite pour passer dire bonjour aux potes de Prévol et glaner quelques conseils.
Une bonne andouilette à la grange aux loup et une bonne nuit de sommeil pour préparer le retour.
Je monte voler, récit du retour au prochain épisode. 
) mais de tous les moniteurs que j’ai cotoyés durant les quatre stages que j’ai faits depuis 2004, t’es vraiment le plus sympa … et de très très loin.
La couche est stable, impossible de passer au dessus de la crête. J’étais parti avec un but à 107 km et après deux heures de bataille je suis encore le cul dans les feuilles à 118 km :bang: . Malgré ma motivation je commence à prévoir un plan B à base de stop et de train.


