Ouaip, les voiles c’est comme les motos : il n’y a plus de trapanelles impilotables et vicelardes, du moins sur le marché du neuf ou de l’occasion récente, mais on n’est pas bien sous toutes les voiles.
J’ai entendu dire énormément de bien de la Mentor 2… et certains se sont trouvés si mal dessous qu’ils la comparent à la Tequila 2, la pire brouette qu’il m’ait été donné de piloter… que d’autres trouvent géniale.
Méfions-nous de ce qui se dit et quand on a un préjugé favorable il est bon de faire des essais avant d’investir.
J’aime beaucoup ma vieille Artik (de 2006) qui est relativement performante, facile à piloter et très saine dans les amorces de sketch. Bon, il n’y a pas de kit oreilles et qu’on fasse les grandes ou les petites il faut bien titiller pour réouvrir, mais quelle importance quand on le sait ? Les B demandent une musculature d’haltérophile et ce n’est pas gagné, mais je ne sache pas que ce soit la manoeuvre de descente rapide la plus efficace. La sortie de spirale engagée ou d’autorot est évidente, la sortie de décro en marche arrière aussi, l’accélérateur est efficace, la voile est assez réactive dans tout le domaine de vol pour être agréable, elle vire très bien (presque) à plat, elle gonfle bien et fait une bonne ressource, que demander de plus ? Ah oui, le dessin est craignos, mais avec mon nom dedans la voile a du cachet.
A mon avis, il ne faut pas jeter aux orties une voile qui va bien pour en prendre une autre, a priori plus performante, plus récente ou plus moderne, avec laquelle on ne se fera pas plaisir. Le parapente est aussi un sport-plaisir et, même si on réussit des cross fabuleux avec une voile difficile, je ne suis pas certaine qu’il soit très pertinent de se chier dessus en permanence pour maintenir en l’air une voile qu’on ne sait pas contrôler à la perfection au point d’être capable de la laisser voler.
Il faut aussi être au niveau de pilotage requis par la voile sous laquelle on vole mais on entre là dans un autre domaine de la relativité des facteurs humains. Une voile, c’est comme un(e) conjoint(e) : cela s’apprend si on veut être heureux avec.
Salut et fraternité.