J’étais depuis peu la compagne de Jean Paul, je pensais que nous avions l’avenir devant nous. Aujourd’hui plus rien de lui, de nos projets, ses filles encore jeunes sont orphelines, puisque leur mère était déjà décédée.
à qui incombe notre malheur aujourd’hui, le malheur de tout ces gens parents, amis de personnes décédées pour avoir oublié que nous ne sommes pas des oiseaux :
à celui qui a inventé le parapente en oubliant la fragilité de l’homme ? en oubliant la protection des cervicales ?
à celui qui a communiquait cette passion qui au début n’est que de la peur comme me l’avait confié Jean Paul ?
à celui qui emmène dans des lieux réputés dangereux, et dieu sait si les montagnes le sont. Pourquoi faire ? ???
à celui qui a eu un instant d’inattention, ou une erreur de jugement ?
Mourir de sa passion, c’est certes mieux qu’au fond d’un lit d’hôpital, mais avec des décennies en moins c’est bien pire !
Dieu nous donne la vie et l’homme la retire.
Si on regardait tout le temps la mort en face sûrement que ce serait la fête de la vie ! Mais au lieu de cela on fait la fête de la mort en l’oubliant, en la narguant.
Entendez-vous ma détresse ? oubliez vos ailes et ouvrez vos yeux : ça n’arrive pas qu’aux autres. Remplacez vos ailes par votre coeur, pour votre bonheur et celui des vôtres.
à 17 ans mon fiancé se tuait à moto, à 37 mon mari est décédé, aujourd’hui je venais de rencontrer l’homme de ma vie et il est mort si loin de tout à cause de la connerie de nous pauvres humains.
