Nausée en vol thermique sous mini

#1

Salut à tous

Suis un peu penaud et je voulais savoir si mon cas a été vécu par d’autres.

J’ai acheté il y a peu une zunzun 21 et une sellette gin yeti réversible (à cuissarde donc). J’en suis très content, ça répond à ce que je cherchais, et j’ai déjà bien pris mon pied avec cet équipement, en soaring et vol rando, à PTV 100.
En revanche, pour la 2eme fois ce samedi que je la sors en conditions thermiques un peu toniques (samedi 16h au Sire, pour les ceusses qui y étaient), au bout de 45 minutes, j’ai clairement la nausée (pourtant j’avais pas les mains sales), mal au coeur, bref, la gerbe. Donc j’écourte, et c’est pas vraiment le but.
Par parenthèses, aucun complexe d’efficacité dans la montée en thermique vs les baches dans ces conditions, fermez la parenthèse.

Il va sans dire que ce n’est pas du tout la même chose sous nevada + woody valley voyager+.

Donc mes questions:

  • avez-vous déjà vécu un truc du genre, et comment avez-vous résolu?
  • vous attribueriez ça plutôt à la sellette où à ce type de voile très joueuse en roulis, surtout à ce PTV?
  • je pensais trouvez une bidouille pour limiter l’indépendance des jambes de la sellette, bonne idée?
  • dimension psycho: je me demande aussi si le malaise vient du fait que je sais que je vole sans secours.

Merci de vos réactions

Julien

#2

Moi j’y ai droit même avec des ailes pépères (Element 2 !) dès que j’enroule en 8 plutôt qu’en rond.

#3

Ha mon avis … un peu de tout ca !

Au debut j’etais malade au bout de 45min de vol… a force ca va de mieux en mieux ! j’ai deja volé depuis pas loin de 3h30, inimaginable au debut !
Mais si je vole pas pendant quelques temps je sens que je suis moins endurant !
Pourtant j’ai deja fait des vols de plus de 8h… en planeur…
bref, je pense que plus tu vas voler avec et moins tu seras malade avec ces nouvelles sensations

Mais là c’est different… le fait que ca tourne plus sérré, qu’on fasse un peu pendule… je sais pas.
par contre le fait d’etre un peu plus stressé rend plus vite malade c’est sur, donc si t’as l’habitude de voler avec ton secours et que la tu voles sans ca peut jouer en effet, meme si c’est juste psychologique.

Coté cuissarde j’ai cela et au contraire, je trouve que ca amortie bien justement et qu’on est moins balloté

Norbert

#4

Déjà, il faut éliminer “les 4 F”, sources de mal de mer (et ça vaut sûrement aussi en l’air): le faim, la frousse, le froid, la fatigue.
(En bi, les passagers sont clairement moins vite malades quand ils ont mangé avant le vol.)

Il m’est arrivé d’éprouver de la nausée en solo. Après avoir resserré la ventrale c’est passé. J’ai aussi bien regardé la sangle de mon casque qui me serrait peut-être trop le menton.

Je ne sais pas si le fait d’enrouler, non en rond, mais en huit clos peut donner la nausée ou attirer les mouches. (Faudrait demander à Jean-Paul)

En tout cas, à ta place j’essaierais de me focaliser sur autre chose que ce que tu fais maintenant. Exemple: si tu regardes beaucoup le sol, essaie de regarder l’horizon ou la voile…

#5

Côté sellette, pour augmenter le confort et la “compacité”, il faut la sangle de serrage entre et sous les cuissardes.

https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcROAhxfy8gIfNAe1PDwzJqX551YU0fvnrUmjvak5-ncnApVuKZ5pw

Si t’as pas ça ou bien quelque chose à ce niveau, qui influera plus directement sur l’amortissement,

https://encrypted-tbn2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSsyxiFZBSwsRMDT3SWF__aAQ6Z3LGsohgq6kHEclbqL7QQ_Fn9oQ

eh bien en thermique… c’est pas terrible. A moins d’être actif et présent sans relâche…

Ensuite, il faut pas non plus rêver et il faut accepter un temps d’adaptation lorsqu’on vole sous faible surface très chargée.
En 21 à 100 de ptv, tu es à 4,76 de charge alaire. Le ressenti de l’aérologie est forcément plus “raide”. Thermiquer à ces charges-là c’est comme rouler en kart sur route ouverte.
J’ai récemment découvert le vol en thermique sous 17 m2 à 77 de ptv, donc charge alaire de 4,53, moindre que la tienne : il faut déjà passer les 20 premières minutes pour arrêter de s’inquiéter, puis au bout de 1h30 de vol on commence, lorsqu’on n’a pas l’habitude, à être fatigué…

Si ce n’est qu’une question de nausée, ça passera certainement avec le temps. Après au final, il y a peu de monde qui a l’influx nerveux suffisant pour voler en thermique sous petite surface ; c’est généralement usant.

#6

Pas d’accord avec toi Vincent…
Les grandes surfaces un samedi apres-midi ca peut etre bien plus usant encore !
:sors:

Sinon :+1: avec laurentgedm, si je mange pas avant ou que le repas est trop loin c’est nausé au programme au bout de quelques temps !
Par contre en soaring, j’ai pas ce pb, c’est surtout le fait de spiraler longtemps.

Norbert

#7

karma+ à tous pour la qualité et rapidité de vos réponses, et quand en plus ça se fait avec une touche d’existentialisme, c’est tout bonheur!

En tous cas, ça aura au moins eu le mérite de mettre sur le tapis cette limite des vols thermiques à haute charge alaire. Et aussi que je me sente un peu moins con et nul avec l’envie de gerber quand les autres filent au plaf.

Je vais faire gaffe à la nutrition, je pense que ça a pu joué samedi, je m’étais envoyé la montée au Sire un peu vite et sans trop manger.
Je vais essayer aussi de mettre un bidule entre les 2 cuissardes pour limiter la liberté de mouvement des jambes et voir ce que ça donne.

#8

… comme tu veux…

#9

Mange des bananes : ça a le même gout à gerber qu’à bouffer !

Blague à part, j’ai un pote (présent sur le forum aussi d’ailleurs, mais il sait à peine lire, alors écrire, pensez donc …) qui avait le mal de l’air dès qu’il dépassait les 40 minutes de vol. Il ne volait pas beaucoup. L’an dernier, il part en cross (nous volons en plaine), je le rattrape à la deuxième transition et je me dis, “chouette on va se ballader ensemble”. On enroule le thermique suivant et, alors qu’on a pas fait le plaf, il se barre à fond la caisse en ligne roite. Je pose pas loin de lui : il avait la nausée !

Il faisait souvent des vols de 30 minutes, trainait pour décoller, n’était jamais sur de lui au déco, gambergeait souvent pour finir par ne pas voler. Je lui ai donné comme conseil : tu arrives au déco, tu te fais ton analyse en pas plus de 10 minutes, si tu as envie de voler tu décolles et tu arrêtes de glander au déco de discuter avec bidule et machin, d’écouter leurs histoires effrayantes de déco, ça n’apporte rien à ton vol. Depuis parfois je suis surpris de le voir décoler avant moi. Résultat, cette année, il a déjà volé plus du double de toute l’année dernière. Ses vols s’allongent de plus en plus et il subit moins les effets du mal de l’air.

Je crois qu’il est moins stressé en l’air, que son oreille interne s’habitue, qu’il gère mieux son vol (il le subit moins, son pilotage s’est pas mal amélioré aussi).

Dan, si tu veux ajouter un truc, là je t’ai mouillé jusqu’au cou, prouve que tu sais nager maintenant.

#10

:mdr: :mdr:

#11

vu comme ça, effectivement… ptetre que ça améliorera mon ressenti de la voile! ROTFL

#12

Essaie déjà avec une sellette à planchette.

#13

bonjour.

j’ai une sellette réversible Little-cloud à cuissardes, si ça bouge un peu trop pour moi:

je croise les chevilles sous l’air bag (pas les jambes tendues) et je garde les genoux serrés.
c’est tout de suite beaucoup plus stable.

:coucou:
bruno

#14

C’est marrant, mais avec ma Kuik2, je trouve ca super de tenue justement quand ça bouge ? :grat:

Norbert

#15

C’est vrai!

Ca venait sournoisement,j’étais pas à l’aise et il fallait un bon moment avant de comprendre que c’était le mal de l’air.
En volant plus,plus à l’aise,je me souviens même plus de la dernière fois que ça m’est arrivé,même 1h de grand 8 au Corimont ça n’a pas suffi.
La dernière fois que j’étais pas bien en l’air c’était une envie de pisser…

Sinon,les bons conseils lus ici qui marchent:
-pas voler le ventre vide mais éviter de manger juste avant
-regarder l’horizon quand ça brasse
Mais aussi:
-régulièrement se forcer à se détendre,le dos bien en appui en relâchant les abdos
-respirer régulièrement et calmement

#16

Perso, ça m’est déjà arrivé plusieurs fois d’avoir les dents du fond qui baignent !
Mais pas encore en mini, car il me faut des conditions thermiques, hachées, pendant assez longtemps; J’ai même vomis une fois en volant (au-dessus de la forêt…)!
Je ne crois pas que la sellette à cuissardes soit responsable (j’ai les deux type); Je pense plutôt qu’on est pas toujours aussi en forme qu’on croit; Génétiquement pas tous égaux non plus (de grand marin sont régulièrement malade au début de leur traversée…); Ce qui est claire pour moi, c’est qu’en dehors de l’aspect bouffe, hydratation… L’habitude joue beaucoup (plus sensible en début de saison ou après reprise en conditions thermiques) et qu’en tout état de cause, quand je sent que ça monte, il est temps d’aller poser et que de toute façon, je ne loupe pas grand chose car trop agité pour moi pour faire un beau vol.
Vive le vol en restite!