Notre sécurité à tous est le combat de toute une vie.

Jean Raoul est un bricoleur né. Un doué de ses mains qui sait et ne peut s'empêcher de tout faire par lui même. Pour tout dire, il est surtout et avant tout un perfectionniste obsessionnel . Un de ceux qui ne peuvent se satisfaire en l'état de ce que les marchés et la production moderne lui offrent. Depuis son plus jeune âge il en est ainsi. Il est fort intéressant de noter que la quasi-totalité des innombrables modifications et bricolages variés réalisés par notre jeune prodige, l'ont toujours été dans un stricte souci totalement désintéressé d'amélioration de la sécurité, tant pour lui même que pour ses contemporains.  Et c'est en cela qu'il est d'autant plus singulier et admirable ! 

A 8 ans, au début des années 80, ayant déjà réalisé à l'occasion d'une rencontre toute aussi inopportune que fortuite avec le lampadaire situé en bas du boulevard  Maurice Thorez, juste à l'angle de la rue du Peuple et de la place de la Révolution,.... Quoi que, ce lampadaire là précisément ou un autre n'aurait pas été d'un importance cruciale, si, outre la rudesse du choc, cela ne s'était  produit devant la sortie de l'école primaire des filles et à une heure hautement stratégique de l'après midi. Jean Raoul avait pris à ce moment là pleine et entière conscience - en plus du lampadaire dans la gueule -  de l'ampleur des carences en matière de freinage sur route mouillée du vélo de course dernier cri que ses parents lui avaient tout juste offert. Après quelques tentatives infructueuse d'améliorer les performances des patins en caoutchouc grâce à une optimisation du rainurage visant à un meilleur écoulement de l'eau, en ayant eu recours aux plus récentes études en ce domaine publiées par les établissements et la famille Michelin sises à Clermont Ferrand, la riante préfecture du Puy de Dôme(63), il en était rapidement arrivé à la conclusion que c'était sur la jante elle-même que devaient porter ses efforts, plutôt que sur les patins. C'est ainsi qu'à l'aube de ses 9 ans, il mis au point un ingénieux procédé lui permettant de fixer définitivement du papier de verre à gros grain sur les flans des jantes chromées de sa bicyclette, réduisant ainsi très nettement les distances de freinage de son engin sur sol humide à environ... 1/3 de tour de roue avant,... avant que le guidon et la tête du conducteur n'atteignent le sol, matérialisant ainsi l'arrêt aussi bref que définitif de l'équipage, et la redoutable efficacité de sa lumineuse modification. 

A quinze ans, il équipait son superbe Peugeot 103 SP, ainsi que ceux du facteur et de ses copains du lycée technique d’un brillant système qui reliait le coupe contact de l’engin à la boucle du casque du pilote. Celui-ci interdisant tout démarrage tant que la casque n’était pas attaché sur la tête du conducteur. Ce dispositif a largement fait ses preuves, puisque plus aucune mob ne circulait dans le quartier les jours humides en raison d’un défaut d’isolation du système qui dispensait alors généreusement des châtaignes de 1 200 volts à la jugulaire des plus téméraires, fort heureusement en faible ampérage.

A dix huit ans, il fut le premier à équiper sa Citroën C15 de mousse-bags. En fait, pour être plus précis, il avait disposé une douzaine de bombes de mousse expansive aux endroits les plus stratégiques de l'habitacle de son fier utilitaire. Ces bombes remplies de mousse expansive de polyuréthane étaient à l'origine utilisées dans le bâtiment pour fixer des fenêtre et servir d'isolant thermique et phonique lors qu’injectée dans des espaces creux variés. Dans le cas présent, elles se déclenchaient au moindre contact sur le pare-choc du C15 et remplissait en quelques fractions de seconde l'ensemble du volume disponible à l'intérieur du véhicule. Comme par exemple lorsqu'une voiture garée devant la fourgonnette de Jean Raoul sur la place du marché, avait tenté de sortir de sa place de parking un chouïa exigüe...         

           C'est sur cette prometteuse lancée, qu'il poursuivit sa modeste, car anémiée, mais fort animée croissance, suivie d'une non moins tumultueuse adolescence, lui donnant de droit accès à une remarquable entrée dans la vie active au poste envié de "Sous-chef Adjoint aux Services Généraux et à l'Entretien des Établissements et Voies Publiques Municipales" à la maire de St Moussus le Grand, sa commune d'adoption depuis un récent mariage avec Lucette. Lucette, son premier, seul et unique amour de jeunesse, à qui il a juré fidélité pour l'éternité ,... Si l'on veux bien excepter son inséparable caisse à outils Facom, avec laquelle il a tissé des liens affectifs et émotionnels tout aussi solides et non moins ambigües. Son épouse ayant, contre toute attente,  toujours acceptée ce surprenant ménage à trois.       

           A lui seul, et de par sa stricte consommation personnelle et privée, il a très largement contribué à la réussite économique de plusieurs antennes régionales des plus grandes enseignes de  bricolage telles que Castorama, Bricorama, Bricodépôt ou encore Weldom. Et cela sans compter les petites échoppes spécialisées qu'il a sauvé d'une faillite certaine de par ses besoins en matériels et outillages techniques introuvable ailleurs dans la région. 

Sur un plan professionnel, à elle seule, la consommation matériaux et matériels de notre distingué employé municipal englouti prés du tiers du budget communale et des subventions départementales. A première vue une orgie budgétaires, à pondérer par le fait qu' ils ont permis le maintient, voire même le développement au sein du canton d'un tissus commercial de proximité dynamique et florissant dans le domaine du bricolage, et par voie de conséquence la sauvegarde d'emplois locaux qui font tant défaut par ailleurs sur le territoire.... ce qui justifie amplement toute la reconnaissance dont Jean Raoul bénéficie de la part du Maire, du Conseil Général et de leurs administrés.  

    Tout cela c'est bien beau me direz vous, mais quel est le rapport avec le parapente ?  Le progrès. Tout simplement  :  Le - pro - grès ! Le progrès, avec l'arrivée du gaz de ville St Moussus le Grand. Alors même si, certes, Jean Raoul, du fait de ses fonctions stratégiques au sein de la commune, a été l'une des personnes les plus impliquées dans le raccordement de la commune au réseau, ce n'est toutefois pas lors de cette phase technique qu'est apparu le parapente dans la vie de notre homme. Mais plantons tout de même le décors... et ce dés avant même que les arbres, eux, ne soient déplantés. 

   En 2006, il fut décidé dans les plus hautes sphère cantonales de raccorder la commune au réseau départemental de gaz. Et c'est à cet unique effet, qu' une large tranchée à été du être ouverte dans la foret qui recouvre la colline, qui elle-même surplombe le méandre de la rivière, au creux duquel lui même est niché le village. Ah , tout de même ! La généreuse tranchée destinée à permettre l'enfouissement du gazoduc est orienté NNE-SSO depuis la crête, jusqu'à au pied de cette large et régulière pente de 172 mètres de dénivelé.  Plusieurs semaines après que les bulldozers aient disparus et que la conduite fut  enterrée et mise en service, alors que l'herbe verte et grasse du printemps ondoyant sous la brise ait envahie les lieux, on a vu débarquer d'on ne sait-où, probablement de la sous-préfecture ou pire, une paire d'originaux chevelus et barbus. Ces derniers ont rapidement détournés la tranchée au milieu de la forêt de sa fonction originelle pour s'en servir d'aire de décollage pour leurs étranges parachutes. Cela, avant de finir leurs vols planés tantôt dans le stade de foot, en plein match, tantôt dans la rivière, en pleine crue, et parfois jusque dans le jardin publique qui fait face aux ateliers municipaux, en plein dans les géraniums. 

     C'est justement là, au milieu des massifs de fleurs, que Jean Raoul à lié connaissance avec l'un d'entre eux. Celui-ci était venu sollicité son aide à plusieurs reprises pour décrocher son engin des éclairages publiques qui bordent l'espace vert. Toujours passionné de technique et de nouveauté, il n'a pas fallut bien longtemps pour qu'en échange de quelques dépannages lors d'atterrissages de fortunes au gré des aléas d'une masse d'air turbulente et facétieuse, nos parapentistes amateurs proposent un baptême de l'air à leur sauveteur improvisé et récurrent, ce que ce dernier accepta bien volontiers et sur le champs !... Bien fut à ce moment précis dans un jardin publique, comme quoi... 

 Et c'est ainsi que de fil en aiguille, pour recoudre les dommages conséquences d'atterrissages plus moins bien négociés, notre homme devint un pilote de parapente émérite. Et du mérite, il en fallait pour se lancer dans l'apprentissage du pilotage de parapente munie des seuls conseils aussi approximatifs que contradictoires des deux Beatniks volants, et d'un seyant équipement de parapente usagé déniché à vil prix dans les petites annonces  de l'édition régionale du "Chasseur Français". 

Contre toute attente, et après six années de pratique assidue, Jean Raoul n'avait toujours  pas apporté la moindre touche personnelle à son équipement de vol ! Voila qui était révélateur de la plus grande rigueur avec laquelle il pratiquait cette activité, et de toute la conscience qu'il avait qu'on ne s'improvisait pas concepteur de parapente avec un simple C.A.P de maintenance en mécanique agricole, fut-il obtenu avec mention. 

Le 13 septembre 2012, restera un jour à tout jamais gravé dans la mémoire de Jean Raoul. Pour la première fois de leurs vies, Lucette et lui avaient quittés leur village ! Pour leurs vingt ans de mariage, le maire, sur décision unanime du conseil municipal, leur avait offert une semaine entière de congés, et mis à disposition gracieusement le Renault Kangoo municipal. Et c'est ainsi que pour la toute première fois ils allaient traverser une bonne partie de la France en direction d'Annecy et de son cadre montagnard. Et c'est aussi là que, pour la première fois de leur vie encore, ils verraient des montagnes en vrai, que Jean Raoul allait enfin pouvoir réaliser son rêve de voler en parapente dans les Alpes,... Et Lucette celui qui consistait à oser porter un maillot de bain deux pièces pour se faire bronzer sur les bords du lac. Un bonheur à nul autre pareil les envahissait.

Sitôt arrivés au camping, le Kangoo prestement déchargé du matériel de camping et la tente déployée, ils allaient enfin pouvoir réaliser leurs rêves. Comme Lucette était belle a croquer allongée de tout son long sous le soleil au bord du lac, débordant juste ce qu'il faut, et là ou il faut, de son bikini à fleurs. Jean Raoul la dévorait des yeux, regardant à peine dans le ciel les élèves de l'école de parapente réaliser les figures imposées de leur stage SIV.

C'est le cri de Lucette, le regard effarouché rivé vers le ciel, qui poussa Jean Raoul à lever les yeux pour y voir pilote à bout de force, pendu sous sa sellette, lâcher prise plusieurs dizaines de mètres au dessus du lac et finir sa terrible chute dans une immense gerbe d'eau.  Le bateau de l'école rapidement sur les lieux put récupérer le malheureux qui avait bien eu le temps de boire quelques tasses de ces revigorantes eaux minérales savoyardes et souffrait multiples blessures, mais fort heureusement, toutes sans gravité.

Cet évènement venait de traumatiser à tout jamais les deux amoureux : Lucette ne laisserait plus jamais son Jean Raoul voler en parapente tant qu'un pareil accident serait possible. Ce dernier quand à lui n'avait nullement l'intention de prendre le moindre risque de se retrouver en pareille situation. Il lui fallait donc comprendre ce qui s'était passé.

   La nuit fut à gîter, même si Jean Raoul n'eu pas ce soir là à cœur d'entreprendre sa ravissante épouse, et Lucette encore moins de se laisser faire. J'ai bien écrit " à gîter" en deux mots car pour cette première expérience de camping, ils avaient, sans y prêter, attention monté leur tente sur un terrain en pente.

Dés le lendemain matin, Jean Raoul partit mener son enquête pour mieux comprendre les causes de l'accident de la veille. Il se rendit donc tout d'abord à la chaise haute du maître nageur sauveteur, puis à l'école de parapente, et enfin, chez les pompiers qui étaient intervenus pour prodiguer les premiers soins. Cela, afin de leur poser à tous la même question : comment et pourquoi est-ce possible ?

Les réponses furent unanimes et concordantes : "Oubli de bouclage des sangles au niveau des jambes. Probablement une distraction lors de la prévol. Un accident malheureusement classique". Pour se faire confirmer la chose de vive voix, Jean Raoul rencontra aussi le pilote qui avait fini  dans le lac la veille. Ce dernier ne put que confirmer : "Depuis le déco, avec les copains on se marraient tellement en matant à la jumelle un thon en string à fleurs en train de se faire dorer la pilule au bord du lac, que j'ai passé les bras dans ma sellette, bouclé la ventrale et décollé encore plié en deux de rire, sans même avoir remarqué les jambières ouvertes qui pendaient sous moi".

Ces aveux et la grossièreté du pilote avaient mis Jean Raoul hors de lui ! Comment pouvait-on rire ainsi et aussi grossièrement commettre une telle erreur sans même s'en apercevoir ? Il lui fallait bien se rendre à l'évidence : nul n'est à l'abri d'un instant d'inattention. Tiens, hier par exemple : Si lui aussi avait manipulé son parapente alors que sa tendre et appétissante Lucette était à proximité en maillot, aurait-il eu toute sa tête à lui et la concentration nécessaire ? Pas certain... Même après vingt ans de total bonheur conjugal.

Il consacra toute son après midi à faire le tour de échoppes spécialisées des environs afin d'examiner par le détail l'ensemble des modèles de sellettes disponibles sur le marché, et fut bien forcé de constater qu'aucun des nombreux systèmes, aussi sophistiqués soient-ils, ne mettait totalement le pilote à l'abri d'un oubli ou d'une distraction fatale. La conclusion était limpide : il lui fallait faire quelque chose, lui même.  Ce que Lucette, rouge à point, approuva aussi sec des deux mains huileuses en se repassant une nouvelle couche d'ambre solaire sur les jambons.

Malgré la tente repositionnée sur un terrain plus horizontale, la seconde nuit fut, elle aussi, particulièrement agitée. Jean Raoul ne parvenant qu'à grand peine à se saisir du corps huilé de sa Lucette qui lui glissait entre les mains et les jambes, bien qu'elle fut totalement consentante ce soir là. Jamais à court de ressources et d'esprit pratique, il du, pour parvenir à ses fins, jeter quelques poignées de sable sur sa partenaire, selon recette transmise par ses collègues de la DDE, afin de s'assurer une meilleure adhérence en courbes lors des évolutions les plus périlleuses en terrain glissant.  

:prof: Comme je vous sens tous à deux doigts de défaillir sous la pression du terrible suspens… je vous laisse quelques heures pour reprendre vos esprits et vous ressaisir, par la main ou tout ce que vous voudrez d’autre, avant d’envoyer la fin de l’histoire. :coucou:

A suivre…

LA SUITE, LA SUITE !!! :mdr: :pouce:

Tu nous mets au supplice…

:oops: Heu… non. Je relis et j’essaie de corriger les fautes… :roll:

karma+

quelle plume :trinq:

Ben j’en remet un du coup karma+
Excellent !

Voici la suite tant attendue….

Tandis que Lucette se remettait de ses émotions de la nuit passée en soignant son bronzage... et pour mieux masquer les irritations causées par la silice, - Rappelez-vous qu'elle avait eu les jambonneaux et le reste recouvert de pannelure dans les règles du lard, selon la recette charcutière traditionnelle, cela durant une partie active de la nuit -  Jean Raoul, lui, sans doute moins sensible aux démangeaisons, occupa cette seconde journée à acheter LA sellette cocon qui offrirait les meilleures prédispositions de base en matière de sécurité,... et toute la latitude de manœuvre nécessaire en vue des substantielles évolutions qu'il comptait bien y apporter. Son choix se porta rapidement sur un modèle de grande diffusion qui avait pour principale qualité d'être immédiatement disponible... et de ne pas dépasser la presque totalité des économies du couple, qui auraient dues servir de budget à cette semaine de vacances.

L'acquisition de la sellette réalisée, celle-ci fut aussitôt ramenée au camping et totalement mise en pièces dans le coffre du Kangoo afin d'évaluer toute les subtilités de conception, et l'ampleur des incontournables modifications à y apporter. Ce qui prit largement tout le reste de la journée, tant il ne fallait surtout pas faire les choses à la va vite et sans mure réflexion si on ne voulait pas finir dans le mur et sans réflexion.

Après celle-ci : mure réflexion, Jean Raoul avait défini les grands principes d'un systèmes automatisé particulièrement sophistiqué relié aux élévateurs grâce à de nombreuses poulies de renvoi, qui, prenez des notes, lors de la mise en tension de ceux-ci au moment de la prise en charge du pilote par sa voile, le plaquerait instantanément au fond de la sellette et bouclerait alors simultanément les jambières et la ventrale, sans la moindre intervention humaine ! Et donc sans oubli possible, et par voie de conséquence indirecte, bouclerait par la même occasion et aussi définitivement la gueule aux nombreux détracteurs de notre noble activité, sous prétexte de dangerosité.

Il ne sera jamais, au grand jamais question de faire breveter cette révolution et que qui que ce soit puisse en tirer le moindre profit financier : pour Jean Raoul la sécurité n'a pas de prix et doit profiter à tous sans exception !

La Journée suivante fut en bonne partie consacrée par Jean Raoul à rassembler les accessoires et matières premières dont il aurait besoin pour optimiser la sécurité active de son équipement de vol. N'ayant pas encore toutes la redoutable connaissance des magasins de bricolages et divers boutiques d'accessoires et pièces détachées de vol libre des environs, comme il pouvait l'avoir à St Moussus, il y perdit un peu de temps...  Bien secondé en cela par Lucette, qui forte d'une récente confiance en elle, et d'une légère surcharge pondérale, acquis tous les deux de concert, et sans la moindre fausse note, sur les terrasses qui bordent le lac. Et plus particulièrement celle du "Petit Savoyard" dont elle appréciait avec délectation tous les midi depuis son arrivée LA spécialité : "La fondue à la Tartiflette, servie sur son lit de fromage à raclette tiède et ses cochonnailles". La belle avait donc décidé de faire un peu de shopping... De sorte à compléter sa garde-robe aquatique, afin de mettre, mieux encore, en valeur ses divines formes aussi sculpturales que rurales. Que de moments de bonheur frivoles partagés par nos amoureux bien loin des mornes contraintes d'un laborieux quotidien saint-moulsien* !

(* Saint-moulsien. Adjectif qualificatif masculin qui caractérise les habitants de St Moussus-le-Grand, ou tout ce qui s’y rapporte - Extrait du Little Bob,… le Petit Robert en français dans le texte.)

A l'aube du cinquième jour, Jean Raoul s'était levé dés avant même le levé du soleil et celui de sa divine idylle, en vue d'attaquer de pied ferme la réalisation de sont chef d'œuvre dans le coffre du Kangoo. Le cliquetis des outils Facom de Jean Raoul en pleine activité le disputait aux ronflements épanouis de Lucette, qui demeurait de son coté encore lascivement assoupie sous la tente en cette heure fort matinale.

Pour parler clair, tout le camping était bientôt réveillé par une sorte de vrombissement de moteur d'avion en rase-mottes... Mais plutôt d'un avion motorisé au diesel...  du genre ancienne génération, qui claque à froid... Et cela sans que personne ne réussisse à apercevoir le moindre engin volant !

En fin de matinée, le gros du boulot était fait : Lucette avait enfin décidé de la tenue qu'elle allait arborer pour sortir s'exposer sous les feux brulants du soleil, et Jean Raoul avait terminé le montage de son ingénieux système anti-oubli . Le temps d'une nouvelle dégustation de LA spécialité du "Petit Savoyard", ce coup-ci copieusement arrosée d'Apremont, pour fêter cette grande journée, et Jean Raoul pris d'autorité possession exclusive du portique du camping pour ses travaux de mise point et ultimes réglages. Comme Lucette en fit tout autant du bac à sable de sorte à mieux profiter du soleil et de la vue de son époux dans ses œuvres , les enfants n'eurent d'autre choix que de se rabattre sur les sanitaires pour jouer... après avoir rabattu les couvercles des lunettes, bien entendu.

De toute évidence la clé du succès pour Jean Raoul tenait dans l'extrême précision de ses ultimes réglages : à partir de quelle force la traction des élévateurs déclencheraient-elle derechef la mise en position assise du pilote ? Quel serait le seuil de tension et le cheminement précis des sangles lorsqu'elles allaient devoir ceinturer le pilote et ses membres en pleine course ? Quel devrait être le niveau de la poussée qui allait définitivement verrouiller, d'un seul coup d'un seul et irrévocablement, l'ensemble des boucles du systèmes de maintien du pilote ? Un ensemble complètement repensé ! 

L'après midi toute entière et des dizaines d'essais et simulations divers sous le portique n'y suffirent pas. Mais Lucette était pourtant parfaitement confiante au soir de ce cinquième jour  : les marques de son 1er maillot commençaient à disparaitre sous les effets du plus large bronzage autorisé par ses nouvelles tenues, et elle savait parfaitement que son mari n'était pas homme à lâcher l'affaire avant d'être totalement parvenu à ses fins... Il le lui avait déjà prouvé à de nombreuses reprises,.. et pas plus tard que la veille au soir encore.

Le lendemain, compte tenu d'une météo moins clémente que les jours précédents, la matinée fut consacrée à la finalisation des essais au sol, tant pour Jean Raoul et sa sellette,.. que pour Lucette, qui, allongée dans la tente était aux prises avec un leggings décidément bien trop étroit dont elle n'arrivait plus à se défaire, la ceinture coincée entre cuisses et mollets, au niveau de l'étroiture formée par ses genoux,  et l'empêchant de se relever.

Avec l'après midi, le beau temps et des conditions météo favorables à un essai en vol refirent leur apparition. Tout l'équipement de vol ainsi que Lucette nettement plus libre dans une mini-jupe en Pilou, furent prestement chargés dans le Kangoo en direction du col de la Forclaz. Quelques dizaines de minutes plus tard, ils étaient sur l'aire d'envol qui surplombe le lac. Découvrant ici un panorama encore plus grandiose qu'ils ne l'avaient imaginé. Aucun moment de leurs vies n'avait été aussi fort que cet instant ou Jean Raoul allait enfin réaliser un de ses rêves sous le regard émus de sa charmante, tendre et admirative épouse. 

Alors que sa voile rapidement étalée au sol faisait l'admiration des plus anciens pilotes présents pour son remarquable état de conservation, Jean Raoul connectait avec le plus grand soin les élévateurs aux maillons de la sellette cocon largement optimisée. Les manches à air ne laissant désormais plus aucun doute sur la régularité d'un flux d'air parfaitement orienté, il pouvait donc se positionner dans la sellette, en prenant bien garde de ne surtout boucler aucune des sangles, et cela  afin de prouver, à tous, le bien fondé et l'efficacité de son système.

Dos voile, une légère traction sur les avants, la voile se gonfle et monte avec une remarquable symétrie. Arrivée au zénith de sa trajectoire, alors que la prise en charge commence à se faire sentir, on entend clairement le bruit du glissement rapide des sangles qui enchâssent prestement Jean Raoul et le plaquent instantanément en position assise au fond de la sellette, aussitôt suivi par le claquement sec des boucles qui se verrouillent définitivement. Le tout, bien sur, sous les regards médusés des autres pilotes, encore en train de s'arnacher maladroitement.

Une seconde plus tard, il était dans les airs, en parfaite sécurité pour savourer ce vol inoubliable. Lucette, les yeux pleins de larmes de bonheur et de fierté ne pouvait détacher son regard de son mari, qui, de toute évidence évoluait comme dans une autre dimension. Elle était en parfaite communion avec lui, et pour la première fois avait l'impression de partager ce vol avec l'homme de sa vie, d'être sur ses genoux en ce moment même, de sentir la caresse du vent sur son visage et dans ses cheveux, les parfums qui montent de la vallée, la fraîcheur du lac sous leurs pieds.

L'intégralité du vol, atterrissage compris, se déroula à merveille, mieux encore que Jean Raoul ne l'avait rêvé. Il souhaitait continuer à en savourer encore toutes les sensations, que cela ne s'arrête pas. Il avait jeter son aile en boule sur son épaule et était aller s'installer au bord de l'eau. Là, il avait posé la voilure au sol, toujours en boule, et s'était allongé au beau milieu de la toile déployée en corolle, sans même s'être extrait de sa sellette. Il ne faisait plus qu'un avec elle.

Quelques dizaines de minutes s'étaient écoulées ainsi avant que Lucette n'arrive au volant du fougueux (surtout en descente)destrier des usine Renault, et ne se jette à corps et perdue dans les bras de son bien aimé. Tous deux se sentaient transportés et chauds comme la braise. Un seul échange de regards leur suffit pour comprendre qu'ils se devaient de se donner l'un à l'autre maintenant, tout de suite, et comme des bêtes, afin que cette journée inoubliable fut complète. En un instant, les premiers boutons du chemisier de Lucette cédèrent sans la moindre résistance à un vigoureux gonflement de poitrine. Du coté de Jean Raoul, il en était tout autrement. Non pas que certaines parties de son anatomies ne soient pas, elles aussi, soumises aux effets d'un généreux développement,.. Mais surtout parce qu'il n'arrivait pas à s'extraire du sanglage particulièrement ajusté de la sellette.

Le système, qui avait mis en tension les sangles avant le décollage, refusait maintenant de lâcher prise. ... Et, la boucle de sécurité qui s'était automatiquement verrouillée, était située à l'arrière de l'assise, entre la partie de la sellette moulée sur mesure qui supportait les fesses du pilote... et le mousse-bag profilé qui constituait la partie arrière de l'ensemble. Il suffisait donc d'enlever la dite protection dorsale pour atteindre la boucle et libérer Jean Raoul.  Cela suffisait,... Enfin, ça aurait du suffire... En principe... Parce que dans les faits, pour désolidariser le mousse-bag, il fallait détacher les velcro situés.... dans le dos et sous les fesses du-dit pilote. Un endroit particulièrement inaccessible, comme l'ont rapidement constatés Lucette et Jean Raoul, tant ce dernier était maintenu enserré dans son sanglage, telle une paupiette joufflue par sa ficelle et un bardage rétif. Pas une main, ni même un doigts, pourtant particulièrement fins et agiles chez Lucette, ne parvenait à s'immiscer entre le dos de son époux et la sellette. Et cela malgré toute la fougue et la bonne volonté qu'y mettaient frénétiquement les deux amoureux. 

Un passant moqueur, observant de loin la scène, sans bien en comprendre les tenants et aboutissants, cru même fin de leur crier : " Dites donc, il y a des hôtels ça ! Cela ne va pas d'exhiber des préservatifs noirs en coton peigné de cette taille là !", et un autre d'ajouter : " A moins qu'il ait quelques chose de collé au fond de sa couche ".

De tout évidence, si la mise en sécurité lors du décollage avait parfaitement fonctionnée comme lors des essais, ceux-ci ayant été réalisés par Jean Raoul sans le mousse-bag afin de faciliter les multiples réglage incontournables, il n'avait pas pensé qu'une fois la protection dorsale profilée en place, ni la boucle, ni aucune autre partie de son ingénieux système ne seraient plus accessibles.

Bien évidement, il n'était pas question d'endommager en quoi que ce soit cette sellette révolutionnaire en en découpant le moindre millimètre de tissus, pas plus que d'en fragiliser la plus petite couture. Lucette suggéra alors de retourner au camping où elle avait des aiguilles à tricoter dans la tente, et qu'elle pourrait peut être réussir en en glissant une... Enfin, il fallait bien essayer quelque chose, c'est qu'il commençait à se faire tard. Une bonne demi-heure plus tard, les deux portes arrières coulissantes du Kangoo (L'adjoint au maire en charge des services techniques avait bien fait de prendre cette couteuse option)  maintenues ouvertes afin de laisser largement sortir les extrémités profilées du cocon, Jean Raoul était chargé sur la banquette en travers du sens de la marche, la voile en boule dans le coffre. Le retour pris encore pas mal de temps, la faute aux courants d'air qui, dans cet habitacle abondamment ventilé,  gonflaient et agitaient frénétiquement le parapente jusque devant les yeux de la conductrice.

La plus grande partie de la nuit suivante fut consacrée par Lucette à tenter d'introduire, à grand renfort de gémissements et divers petit cris de douleur, des aiguilles à tricoter, par tous les orifices possibles et imaginables de la sellette, ceci dans le but de désolidariser les velcros du mousse bag. Hélas, sans succès. Elle avait bien du embrocher une douzaine de fois les rognons et les fesses en pastèques du prisonnier, sans plus d'effet sur un hypothétique relâchement du velcro.
   Au petit matin les autres campeurs les découvraient tous deux tendrement assoupis. Jean Raoul toujours prisonnier de la sellette, Lucette lui faisant face chevauchait la protubérance frontale, le visage sur l'épaule de son époux, les doigts coincés dans son dos. Le noble conquérant des airs fut le premier à recouvrer brutalement ses esprits matinaux : Il n'avait pas pissé depuis 18 heures, et il y avait maintenant urgence absolue ! C'était son heure ! Sa vessie ne supportait aucun changement d'habitude, même les dimanches et jours fériés. L'accès aux sanitaires étant impossible, en raison de l'exigüité des lieux et d'un étroit couloir formant un angle à 90° en son milieu, notre valeureux conquérant de l'inutile eux recours à toute la main d'œuvre locale disponible pour l'assister, là ou ses propres mains ne pouvaient accéder, et ainsi l'aider à évacuer, proprement, l'excédent de liquide biologique sans en souiller la sellette. Pas moins d'une huitaines de mains aussi étrangères qu'expertes et bienveillantes, associées à quelques mètres de canalisation souple, furent nécessaires à l'affaire, dans une indéniable bonne humeur générale et sous la direction sans équivoque de Lucette qui avait pris les choses en main.

Tous furent ensuite conviés à une solide collation pour reprendre des forces et être à même de participer activement à un brainstorming général et qui se devait d'être des plus productifs (comme on dit dans les entreprises quand ça commence tourner au vinaigre). C'est qu'on en était déjà dimanche et que les congés touchaient à leur fin, il leur faudrait être de retour sain et sauf ce soir même à St Moussus !  Et croyez moi, c'était pas gagné d'avance au vu des solutions proposées. 

Je cite en vrac et sans préférence quelques interventions les plus représentatives :

  • Si on l’nourrit pas pendant quelqu’ semaines, y devrait sortir tout seul… tiraillé par la faim, un peu comme les marmottes au printemps.

  • Faut lui faire avaler 5 litres de vaseline, et puis on l’laisse cuire au soleil jusqu’à c’qu’y transpire suffisamment gras pour qu’y glisse tout seul dehors.

  • Meuh non ! On y fout l’feu direct et ça va pô trainer.

  • Et en y passant un gros aimant sous son gros C… , ça décoincerait pas les boucles en alu ?

  • … Marchera jamais, on a pas d’aimant à Alu.

  • Il resterait pas un peu d’Beaufort ? J’en reprendrais bien une tranche avec mon café au lait…

  • Excusez-moi Messieurs, mais je suis dentiste de mon état, et je suis absolument certains qu’en passant par la bouche avec une bonne pince et le nombre de rallonges nécessaires on doit pouvoir atteindre la boucle…

    Pour faire synthétique, on était pas plus avancé que si on en était resté sur place. C’est vous dire !

    Voyant l’affaire mal embarquée, et commençant à craindre pour sa vie au milieu de tous ces sauveteurs aussi bénévoles que peu scrupuleux de son intégrité physiques et de celle de sa création, Jean Raoul pris la seule décision qui s’imposait en toute logique : “Lucette, on se casse ! Fais les valoches et charges la bagnole, on rentre à St Moussus comme ça, tant pis. J’appelle les potes de l’atelier pour qu’ils nous y attendent ce soir à notre arrivée. Avec du vrai outillage Facom et des assistants de première bourre, on devrait pouvoir intervenir à moindre risque”.

    Remise en confiance par l’esprit de décision pratique et l’autorité naturelle qui irradiait alors de son meneur d’homme de mari, Lucette s’exécuta aussitôt avec la rapidité furtive de la secrétaire soumise, la fluidité propre a l’employée de la Société des Eaux, et toute l’efficacité de l’épouse dévouée qu’elle était,… Toutes les trois à elle seule. Puisque, vous l’aurez compris, et en quelques mots à peine, ce qui ne peut être que l’apanage des plus grands dramaturges capables de vous planter le décors d’une intrigue complexe en une unique phrase, sans longueur inutile, comme je viens de vous le signifier avec à-propos, fort brièvement et en toute simplicité : Elle était secrétaire à la Société des Eaux depuis son mariage.

    Il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour tout remballer dans le Kangoo : tente, duvets, poils hirsutes, maillot et mari, et ainsi de prendre le large plein gaz, avant que la foule des prétendus sauveteurs qui commençait à devenir agressive ne passe à l’action et ne mette leurs menaces à exécution.

    Enfin, quand j’ai dit plein gaz, pour le coup, c’est moi qui me suis tout de même un peu laissé emporté par l’élan de cet ultime rebondissement de cette non moins palpitante aventure. Parce qu’avec 65 chevaux sous le capot, deux quintaux de passagers, presque autant de bagages, les portes arrières largement ouvertes pour laisser passer les extrémités du cocon… sans compter l’aérofrein que constitue la voilure du parapente, qui, à force de s’agiter dans tous les sens dans l’habitacle du véhicule sous l’effet des courant d’air et de la vitesse, avait fini par s’en extraire, tout juste retenue à l’auto par ses suspentes restées coincées dans les appuis tête et le mécanisme du frein à main.

    Inutile de vous dire qu’avec un pareil équipage, le retour à été particulièrement long, surtout que chaque croisement de poids lourds se soldait généralement par un net et vigoureux recul sur une bonne cinquantaine de mètres,… Sur la fin, deux ou trois motards qui tentaient de remonter les files de voiture arrêtées venant en sens inverses furent aussi pris dans leurs filets, le parapente en lambeaux, dont ne subsistait plus que les coutures et renforts, tenant plus alors du tramail de morutier cancanais que d’un aérodyne agrée par la FFVL.

    Il faisait déjà nuit depuis longtemps lorsque Lucette quitta la route nationale pour s’engager sur une voie autrement plus secondaire. Pour la première fois un panneau indicateur indiquait le nom de bienveillant et familier St Moussus le Grand. Il sonnait la fin toute proche du calvaire : Elle n’avait pas lâché le volant une seule seconde depuis leur départ d’Annecy… même pas pour passer la seconde, ni aucune une autre vitesse d’ailleurs ! Les yeux brulants de fatigue, elle commençait enfin à relâcher un peu la pression. Pour Jean Raoul en revanche, il n’était pas question du moindre relâchement. Car, s’il lui semblait à lui aussi entrapercevoir le bout du tunnel, il ne lui faudrait absolument rien lâcher jusqu’à sa complète délivrance. Depuis 80 km maintenant, il avait les boyaux et le bas ventre noués par un besoin naturel autrement plus lourd de conséquences qu’un simple petit pipi. Chaque nid de poule ou raccord de goudron un peu prononcé ne faisait que le rapprocher de l’inévitable issue… et tendre un peu plus fort sa ceinture abdominale.

    Les collègues des services technique venaient de rappeler une nouvelle fois sur le portable afin de savoir où ils en étaient, et quand nos voyageurs comptaient arriver à l’atelier ou toute l’équipe les attendaient de pied ferme pour intervenir. Ce soutient de la part d’hommes d’action dévoués, habitués aux missions d’urgence les plus périlleuses en milieu rurale, était rassurant et faisait chaud au cœur. Lucette soulagée se laissait maintenant aller à augmenter le rythme sur ces routes qu’elle connaissait bien, négociant les courbes les unes après les autres, comme Bernard Tapies les entreprises en difficulté : un peu en vrac, mais rondement mené.

    C’est ainsi qu’emportée par sa fougue, et sur l’élan pris dans la dernière ligne droite en descente, elle oublia le triple ralentisseur installé par son mari, la veille même de leur départ, devant la cours de l’école primaire de St Moussus, et dans le seule but d’apporter encore plus de sécurité aux chères têtes blondes… ainsi qu’au p’tit bruns frisés, y’a pas de raison. Lancé à un bon 70 à l’heure, les trois marches successives d’une bonne vingtaine de centimètres de haut firent ruer le Kangoo dans tous les sens, tel un Mustang sauvage - l’équidé, pas la voiture - manquant de désarçonner au passage son équipage et répandant au sol le peu de bagages qui restaient encore dans l’auto après 600 km parcourus les portes grandes ouvertes, les portes en elles même,… et quelques vis et boulons divers estampillés au nom de Renault et de ses sou traitants.

    On ne peu pas vraiment dire qu’il y eu un véritable choc… Non, pas vraiment… Mais plutôt une sorte de terrible vibration, d’une énorme amplitude, et à une telle fréquence que même les habitués de la bande FM et autres amateurs avertis de musique techno n’auraient pus la supporter sans dommages.

    Les freins du Kangoo, tout comme les bretelles du soutien gorge de Lucette, ayant cédés sous l’effet destructeur des ralentisseurs, ils - Kangoo et soutient gorge - vinrent terminer leur course folle dans le mur de l’école après en avoir traversé la cours de part en part, et dans un " Ouf !.." de soulagement de Jean Raoul. La monstrueuse “vibration” avait aussi eu raison de ses plus vigoureux efforts de concentration et … de la boucle sa sellette.

    Il est enfin libre, certes le caleçon pas totalement indemne, mais libre et soulagé. Alertés par le bruit, les collègues accoururent rapidement depuis l’atelier où ils attendaient le couple en achevant d’écluser une 6ème boutanche de Gros Plan. De l’avis général, effectivement, la nuit va être longue pour réparer la palissade, le mur de l’école et les larges traces d’huile laissées par Jean Raoul, et cela avant l’ouverture des portes aux écoliers demain matin.

    Mais, le sens de l’intérêt général et les valeurs humaines commandent ce que le devoir exige : “La sécurité des enfants de St Moussus le Grand passe avant tout, et ne doit jamais être laissée entre des mains inexpertes ! Y’a des choses qu’y faut pas déconner avec.” parole de Jean Raoul. :prof:

Tu es totalement fou, mais j’adore ! :bravo:

:bravo: karma+

excellent !
j’adore :bravo:

Ah que c’est bon :bravo: , je me marre autant que lorsque je lisait mes premiers San Antonio ( ça me rajeuni)

Ayant lu, étant plus jeune, une grosse partie des romans du regretté Frédéric Dard,j’avais noté aussi une petite ressemblance dans le style.

Merci Gilles de me faire rigoler,surtout en ce moment. :+1:

très très bon :pouce:

karma+

et un de plus pour la suite karma+

Excellent. Effectivement ça merite au minimum un karma+ C’est du Dard…

Merci les gars, :oops:

Effectivement, San Antonio a fait partie de mes lectures de jeunesse, et forcément, ça laisse des traces. :grat:

excellent!
faudrait sérieusement réfléchir à écrire un bouquin!!!
karma+

karma+
merci pour ce savoureux moment de détente !

Bis repetita
:vol: