Paragliding for the dummies ? Pilotage en descendance

Non, je ne suis pas fou, je ne cherche pas à apprendre à enrouler une dégueulante. C’est juste que part rapport à la mon expérience d’hier midi, je me pose quelques questions.

Alors une fois de plus, je vais y aller avec mes questions de débutant fini. J’ai même pas peur d’être ridicule, alors si je dis une énormité, n’hésitez pas à me la montrer.

Donc voilà, hier à St Hil’ m’est arrivé un truc pour la première fois (pour certains c’est peut être habituel, voire fréquent mais du haut de mes 80 vols, c’était tout nouveau).
Sortie de décollage nickel, je passe la falaise et là hop, le festival commence.

Je sens mes commandes qui deviennent molles, ma voile qui s’enfonce et la détestable impression d’avoir un chiffon au dessus de la tête.
Le seul truc, c’est que j’avais beau aller tout droit pour me barrer au plus vite, ça continuait comme ça, tantôt c’était mou partout, tantôt plus d’un coté que de l’autre.
Sur le moment j’y ai pas trop réfléchi, j’essayais de résoudre le problème (sans en connaître les causes, je sais c’est mal :roll: ), mais après mon interprétation de la chose fût de me dire que j’étais entré dans une grosse dégueulante.
C’est comme si un petit malin c’était amusé avec une main géante à pousser ma voile par-dessus et que du coup les suspentes elles étaient détendues (ce qui n’était pas du tout mon cas :mrgreen: , c’est mon ressenti et mon interprétation de la chose). Le truc bizarre, c’est que j’avais pas l’impression de descendre si vite que ça (impression peut être faussée par le fait qu’à cet endroit là il y avait du gaz).
Alors ma première question, vu les symptômes, c’était une dégueulante ou autre chose ? C’est fréquent ce genre de blague ?

Je me suis dit ensuite que ma voile risquait de fermer, du coup j’ai tiré les commandes du coté ou c’était mou (ou des deux coté le cas échéant) pour retrouver un peu de pression. Ce qui m’amène à ma deuxième question du débutant, est ce que dans le domaine de vol normal d’une voile le réflexe mollesse dans les commandes = je met plus de frein est bon ?

Parce qu’autant pour contrer une abattée ça me gêne pas de freiner ma voile (relativement fort s’il le faut), mais que généralement je relâche les freins de suite. Autant là, j’avais beau freiner, ben les commandes restaient molles (certes un peu moins).
Je me suis même retrouvé à piloter ma voile avec les mains en permanence entre le buste et les cuisses pendant ma mésaventure. Ce qui m’a fait un peu peur, parce que je psychote pas mal sur le décrochage en parapente. Voilà donc ma troisième (et dernière) question, quel est le danger de garder les mains basses lorsqu’il n’y a aucune pression dans les commandes ? Qu’est ce qui se serait passé si je les avais relevées ? Qu’est ce qui ce serait passé si j’étais entré dans un gros thermique juste après ?

Pour info, je vole avec une voile de sortie d’école et j’ai gardé les réglages d’usine (donc un débattement aux freins assez long).

Pour finir l’histoire, je suis finalement sorti de cette zone merdique (après un temps qui m’a semblé relativement long, trop long :? ) sans avoir fermé ni avoir perdu mon cap (définitivement vers la vallée parce que je me le sentais moins :vrac: ).

Yop

alors le coup de la main qui appuie sur la tête de ton paramou préféré… oui… c’est exactement la sensation…
il me semble (pour ma part) que ça doit correspondre à la chose…
de la même façon que quand tu rentres dans un bon gros thermique, tu as toutes les suspentes (y compris celle des freins) qui se tendent.
Bien sur… ce n’est qu’une sensation : vu qu’il y a peu d’elasticité dans les suspentes et pas (forcément) de fermeture la tension ne doit pas varier beaucoup… mais effectivement c’est la sensations

appliquer du frein ?
:grat: pour ma part je ne le ferais pas :evil:
pourquoi ?

  • ben dabord paske PQFL : le premier qui freine est un lache :stuck_out_tongue:

  • ensuite si la main t’appuies sur la tête… tu as une trajectoire très verticale… si tu sors de cette aérologie, tu va te retrouver en sur incidence… si tu as mis du frein, tu va encore amplifier le phénomène et en plus tu aura moins de “réserve” de commande pour gérer l’abbatée qui va suivre

  • enfin… main haute pour fuir ce coin pourri au plus vite :speedy:

bon ben pas mieux que piwi!
pour moi du moment que c’est mou, ça sent pas bon et j’aime pas alors, je prefere bras haut et taillo !
a plus

Merchi pour la réponse, mais j’imerais qd même revenir sur ça :

Mouich, mais qd c’est tout mou, j’ai un peu peur de fermer du coup, non ? ('fin oui c’est sur que j’en ai peur, mais est ce que ça risque ?)
Ensuite, en sortant de ma zone merdique, en fait sur mon vol ça ne s’est pas fait d’un coup, c’est juste devenu de moins en moins pire. Mais dans le cas ou j’en serais sorti d’un coup, je serais pas plutôt sorti sur une ressource ? Ladite ressource n’aurait elle pas pu faire décrocher ma voile ?

moi si c’est tout mou, j’aurai plus l’impression que j’ai pas beaucoup de vitesse, et j’aurais un peu peur de freiner encore ma voile. Ça aussi c’est con comme réaction (mou => faible vitesse) ?

Pareil que Marc.
Je mets plutôt bras haut ou presque dans ce cas… en tout cas mon but est de fuir la zone merdique (donc pas freiner) et ça me donne aussi l’impression de pas avoir de vitesse (donc bras haut pour en donner).
Ce phénomène m’est déjà arriver aussi et j’avoue que ma réaction a toujours été : je dégage de là (bras haut).

ouaip ca arrive dans une degueulante mais aussi quand tu decolles du deco nord alors qu’il y a un bon sud bien etabli, au debut t’es sous le vent.

le reflexe “naturel” c’est de reprendre de la tension dans les commandes pour eviter la fermeture, sauf que comme dit piwaille faut chercher a se barrer vite fait du coin, deja parce que tu plombes et le sol se rapproche et aussi pour gerer la sortie.
Tu l’as bien senti toi meme: tes mains sont basses t’es pas loin du decro, avec une voile ecole tu as un peu plus de marge qu’une voile “perfo” mais bon c’est pas une raison pour risquer de griller une cartouche.

effectivement… c’est le réflexe naturel pour éviter une assymétrique…
du coup je ne sais plus trop… y a peut être :

  • le geste réflexe si ça survient brutalement
  • l’action prolongée en cas de sensation persistante et “stable”

[quote]ouaip ca arrive dans une degueulante mais aussi quand tu decolles du deco nord alors qu’il y a un bon sud bien etabli, au debut t’es sous le vent.
[/quote]
Ah bon, il y avait du vent de sud hier ? Zut, z’auriez pu me le dire les gars :sors:

Oki, apparement la majorité me préconise de garder les mains à peu prêt en haut dans ce cas là (ce qui est le contraire de ce que j’ai fait, mais je me range avec joie à l’avis de pilotes plus expérimentés)…
J’en prends bonne note pour la prochaine fois (même si je suis pas super pressé que ça arrive :wink: )

Question subsidiaire, quand c’est plus mou d’un coté que de l’autre (ce qui était aussi mon cas de temps à autre), on laisse les bras symétrique en haut et on travaille uniquement à la sellette pour pas se laisser tomber ?
Deuxième question subsidiaire, est ce que ça risque fermer dans cette configuation là ? (parce que si ça ne risque pas de fermer, j’aurais moins de scrupules à voler bras hauts)

Allez, pour le plaisir, une troisième petite question sub-sub-subsidiaire :mrgreen: (héhé, c’est chiant un débutant qui comprends rien) à la fin de l’hiver et au debut du printemps prochain je m’apprête à arrêter de voler en conditions calmes et pire oser sortir mes stabilos pour des vols l’après midi. Est ce que ce genre de situation va devenir mon lot commun ?

moi je crois que si ca m’arrivait le premier reflexe serait d’essayer de prendre de la tension, ensuite une analyse +/- rapide si je vois que ca dure alors je releve les mains pour me barrer voir l’accelero si je le trouve. Si ca devient mou uniquement d’un cote, je pense jouer a la sellette mais sans grande conviction car ya des chances que ca change de cote du coup, ptet laisser la voile voler tout droit sans chercher a l’emmerder. je pense que les fermetures arriveraient plutot en sortie de la zone, d’ou l’interet des bras haut pret a gerer la sortie.

mais bon je dis pas que c’est ce qu’il faudrait faire.

tout pareil que kikou en fait…
Même sur le passage qui dit que je suis pas sûr que ce soit ce qu’il faut faire.

Pour savoir si ça va devenir ton lot commun en conditions thermiques… Bah euuhh… je serais tenté de dire non. Moi, ça m’arrive pas souvent quand même ce genre de situation. Mais après y’a peut-être d’autres facteurs (l’aile ???). Ca je sais pas…
En revanche, si tu voles en thermique, alors oui, tu vas te prendre des dégueulantes. Mais c’est pas toujours forcément long (enfin je te le souhaite) et mou dans les commandes. J’ai bien des souvenirs de sensation de molesse intense et durable dans les commandes mais en fait pas de souvenirs précis… Je crois pas que ça m’arrive souvent.

Ha ! J’oubliais… Bah en fait y’a toujours risque de fermeture presque. On a un mahcin mou au-dessus de la tête et il en faut des fois peu pour qu’un caisson fasse un malaise. Mais c’est pas forcément grave non plus. Après, si ça m’arrive et que je suis près du caillou par exemple (mais je suis rarement près du caillou), bah j’aurais à tendance à conserver un peu de contact (contact mou, mais contact quand même) avec mon aile. Sans forcément vouloir la freiner franchement. Et surtout m’éloigner le plus vite possible du caillou.

Yop thibaud (élézautre)

les conditions que tu as décrit (l’appuis sur la tête) sont assez particulière de vol ave du zef soutenu… c’est du sous ondulatoire…
à priori ça ne se rencontre que quand il y a du vent fort.

A priori, si le phénomène n’est pas symétrique, il n’y a aucune raison que ta réponse soit symétrique… aprés comment tu préfère gérer la chose (sellette ou freins) c’est un auter débat…

oui en thermique (+ vent) tu peux potentiellement rencontrer de tels phénomènes … mais ça va rien avoir à voir…
la main qui t’appuies sur la tête c’est du zef qui a sauté par dessus un plateau puis viens t’appuyer (axe horizontal)

un thermique est “vertical” … il va générer des phénomènes ondulatoires verticaux…

En plus un thermique lorsqu’il y a du vent va êter “haché”… ça va donc généré des mouvements à la fois plus “vifs” et avec un rythme plus soutenu. C’est (parfois) beaucoup plus éprouvant physiquement car cela néessite un pilotage ACTIF constant…
le phénomène que tu décrit est un peu stressant… mais les mouvements sont beaucoup plus lents (sauf quand tu va croiser des cisaillements … mais une fois de temps en temps)

tout ça pour dire : ne t’inquiète pas trop… ce sont des aérologies différentes.
Tu va apprendre à les ressentir… et même si tu ne sais pas forcément trouver les bons mots sur internet pour décrire, tu va vite (en tant que pilote) les ranger dans des cases différentes, générant des dangers différents et nécessitant des pilotages différents.

Ceci dit, une constante : si l’aérologie est trop forte (trop de vent, trop de thermique ou bien trop de “thermique+vent” ) ben à un moment, il vaut mieux rester au sol ou bien être sévèrement burné (et avoir un poil de chance).

:coucou:
C’est vrai que hier quand tu m’as décrit ton problème et dis que tu as freiné, ca m’a interpellé mais j’ai pas réagi :
comme l’ont dit tous ceux qui t’ont répondu, vaut mieux être bras haut (avec quand même un minimum les commandes, abaissées,même si tu sens pas la tension) pour te casser au plus vite vers des cieux plus cléments, d’autant plus que c’est vrai que ca peut dégeuler longtemps (le coup d’accéléro si ca dégueule mais que c’est pas trop turbulent est une bonne option, qu’on utilise d’ailleurs en cross sur les transitions)…

heueu… en ce qui me concerne, ce genre de situations molle :mrgreen: je pense qu’on les rencontres uniquement sous le vent pour qu’elle durent aussi longtemps; rien à voir avec une bonne grosse degeulante pas trop olé olé ou on peu accelerer! bref: moi je préfere rester au neutre plutôt que bras haut paasseukeu tu peu quand même bien la prendre sur la tronche, et au neutre tu sent mieux venir, et ton contre sera plus rapide. le temps gagné à être bras haut plutôt que main aux oreilles dans cette situation est vraiment pas énorme, par contre tu sentira encore moin ce qui se passe

:coucou:

Tout pareil que Steph. Je pense que tu étais sous le vent des arbres qui sont à droite. Si il y a un thermique il peut te protéger du vent du sud et du coup c’est nickel. Par contre si il n’y a pas de thermique ou si il est trop faible ou si tu décolles à la fin du cycle du thermique (c’est ce que tu as fait) tu te retrouves sous le vent et mercredi le vent du sud il rentrait au déco nord. Donc a part quitter l’endroit rapidement ou ne pas décoller (si si c’est aussi une solution) y’a pas grand chose d’autre à faire.

:trinq:

re!
C’est l’air dans les commandes qui fait l’effort ressenti !
En résumé, quand tu as de fort effort dans les commandes c’est qu’elles sont soumis à une forte prise au vent. En gros soit tu as énormément de débattement, soit tu as un faible débattement mais tu as de la vitesse.
Si l’on reprend de la pression dans les commandes quand tu te retrouves sans sensation d’effort, tu risques de te retrouver avec un max de débattement. Et comme l’a dit piwi, si on sort de cette zone et qu’on rentre dans une zone ascendante, y a un gros risque de décrochage.
Partant de ça, je préfère comme dans la majorité des cas me mètre bras haut !
A plus

Je dirais même plus …
la position bras haut est intermédiaire entre le

  • à fond de frein
    et le
  • à fond de 2e barreau

donc la position bras haut est la plus sûre de positions passive…

bon… ça reste quand même à modérer avec le jeu qu’il faut rattraper pour pouvoir un pilotage actif … mais ça combat quelques idée style “mains aux oreilles” (ou aux épaules) qu’on peut entendre et qui - à mon avis- n’est pas du tout la position la plus sure :evil:

Cool, plein de réponses, j’en sais maintenant plus sur la chose…

Quelques part, ça me rassure car après réflexion, j’en arrivais aux mêmes conclusions (qui sont diamétralement opposées à ce que j’ai fait, mais il faut bien que jeunesse se passe), surtout vis à vis des risque de décrochage (parce que j’étais pas super fier avec mes mains aux cuisses qd même)…

J’essaie de synthétiser ce qui a été débattu pour voir si j’ai bien compris.

Donc pour résumer mollesse au commande, à priori toujours = risque imminent de fermeture = on freine amplement pour empêcher la voile de fermer (surtout valable dans des aérologies turbulentes ou l’activité thermique est forte).
-> Mais surtout on ne reste pas dans cette position freinée sur le long terme…

Si effet chiffon, moins violent mais plus long, la meilleure option reste de garder un léger contact au commande, mais de ne pas chercher à reprendre de la tension au commande coute que coute parce que :
1° On va rester plus longtemps dans la zone et ça c’est pas sympa
2° En cas de sortie un peu violente (genre entrée dans un thermique) ça augmente les risques de décrochage et surtout ça limite l’amplitude aux commandes pour gérer une éventuelle abattée.

Enfin pour l’analyse à posteriori, mon idée d’avoir décollé en fin de cycle était apparement juste et du coup je me suis vite retrouvé sous le vent dominant.

Voilà, j’ai à peu près bon ?

oui et non …
s’il y avait eu du thermique, tu ne te serais pas fait appuyer sur la tête … donc ça aurait (peut êter) été plus simple à gérer…

mais l’aérologie aurait été plus tourmentée (plus de zones de cisaillement) donc potentiellement beaucoup plus dangereuse…

salut a tous :coucou:
ce que thibaud racconte me fait aussi penser a une phase parachutale
dans ce cas ne pas mettre de frein sinon c’est le décro
on sent dans ce cas le vent relatif qui vient de dessous… ça peut aider pour savoir
mais ça reste très peu probable avec une voile récente… d’autant que la il en a mis du frein donc il aurait vite vu que c’était une parachutale… :mrgreen: :vrac: