Paralpinisme : bonnes pratiques pour redescendre le matos alpi

#1

Hello,

J’ai l’intention de me mettre au paralpinisme et particulièrement en biplace avec du matos minimaliste (Biplace monosurface, sellettes string, écarteurs souples, pas de secours).

Très prochainement je vais essayer un BiSkin sur site (pas encore en alpi donc). J’aimerais quand même faire cet essai avec le matos d’alpi, pour voir un peu les problèmes que peut poser l’emport de tout ce matériel (je pense notamment aux piolets) et de ces gros sacs d’alpi lourds.

Et donc je me pose des questions du genre :

  • où mettre les piolets ?
  • les sacs : sur les dos (du pilote seulement ?) ou qui pendouillent sous l’équipage ?
  • etc etc etc…

Est-ce que quelqu’un par ici a ce genre d’expérience et donc des avis éclairés sur ces questions ?
Je suis preneur de tout bon conseil…

Merci d’avance

Pedro

#2

Perso, je met tout dans mon sac (Le sac du passager, les piolets, les crampons et le matos) Pour la corde dans la mesure du possible, je la refile à un collègue sinon ça commence à faire lourd. Je n’ai jamais essayé de faire pendre mon sac de peur de gênes pour l’attero. Je ne le donne pas à mon passager car si on doit courir dans la neige c’est quand même moins pratique et surtout je n’arrive pas à me faire à l’idée d’avoir les piolets devant. C’est vrai que ça tire un peu sur les épaules mais on ne reste pas non plus 3h en l’air.

#3

lorsque je pense que le vol peut durer un peu (petit cross possible),ou que le sac est vraiment lourd, j’ai un système qui me permet de transférer le sac sous les cuisses avec deux dégaines riant la sellette au niveau extérieur des cuisses aux bretelles du sac.
c’est pas très facile de faire “descendre” le sac puisqu’il faut lâcher quelques secondes les commandes pour effectuer la manoeuvre mais avec l’habitude … l’inconvénient est que le pilotage sellette est un peu plus physique.
sinon quand le vol est court je laisse le sac sur le dos même si comme le fait remarquer patrick ça tire un peu.
J’essaye également de ranger dans le sac tout ce qui pourrait accrocher des suspentes ;

#4

je vais essayer de faire des test a la flying light ce week end.
pour le moment, je donne tous ce qui ne craind pas trop au passagé (vetement et corde) et je prend le “dangereux” ( piolet et crampon).
la je prevoi de faire un renvoi pour acrocher le haut des bretel du sac au elevateur, un pote fait ça et il me disait que niveau confort c’est top !

#5

S’il n’y a pas moyen de ne faire qu’un seul sac. Le deuxième sac tu le laisses sur le dos du passager (et donc entre passager et pilote) ?

#6

Je ne peu pas, j’ai des écarteurs souples en drisse et je suis collé au passager. Une fois le bi sorti du sac il doit te rester de la place pour tout mettre.

#7

Jamais encore pratiquè, mais j’ai déja vu le sac pendu par un bout de corde accroché au maillons avec un noeud style bunny, fusion (à 2 oreilles). Le passager cout avec est une fois en l’air le lâche délicatement.

#8

Pas d’expérience en biplace mais en solo je fais comme ça : une sangle courte entre les deux mousquetons sellette-élévateurs, une longue sangle accrochée d’un côté au sac avec une tête d’alouette et de l’autre à la petite sangle avec un mousqueton (on pourrait simplement passer la petite sangle dans la grande pour gagner du poids, mais j’aime bien l’idée de pouvoir tout décrocher en cas de nécessité). Avant le déco il faut juste prendre garde de passer la longue sangle du sac derrière ton dos et entre tes jambes, ensuite en vol tu laisse glisser le sac et le tour est joué! Parfois je remonte le sac entre mes jambes et l’accroche à la petite sangle au moyen d’un mousqueton supplémentaire pour diminuer la trainée si je fais du thermique ou un petit cross.

Perso cette méthode a radicalement changé le confort de mes vols montagne (par le passé je me suis éclaté le dos à plusieurs reprises quand j’avais beaucoup de matos sur le dos), je suis sûr que c’est facilement adaptable au biplace…

#9

Je ne vole pas en biplace mais j’ai une bonne expérience de la haute montagne.
Il faut évidemment commencer par apprendre à voler avec une monosurface, c’est moins évident que cela en a l’air, surtout pour poser.

Pour le sac du passager, la solution évidente, vu qu’il n’a pas à le porter en vol, est un portage ventral. Les bretelles de la sellette empêchent le sac de glisser des épaules et pour le décollage les mains sont libres, en vol le sac est sur les genoux.

Pour le piolet, j’ai depuis 1968 (cela ne va rajeunir personne) l’habitude de le passer dans l’anneau d’accrochage du sac. De cette manière il ne peut rien accrocher et le manche, le long du corps, peut être tenu par la ceinture du sac.
Quand on marche, on dégaine le piolet d’un mouvement très simple et rapide. Quand on décolle, il n’accrochera jamais les suspentes.

Porter un sac à dos en vol n’est pas du tout agréable, cela déséquilibre et c’est de la fatigue inutile. Autant mettre dans le sac du passager la corde et les crampons puisque de toute manière il n’aura à les porter (en ventral) que dans la phase du décollage.

Décoller sur la glace avec les crampons aux pieds imposera de les enlever en vol. S’ils sont sécurisés par des bouts de suspente, le passager devrait très bien s’acquitter de cette tâche.
:trinq: <=== ça, c’est après le vol.