Parapente ... est-ce pour moi !!!

Bonsoir à tous,
J’écris ces quelques mots, à chaud, car je reviens de mon second stage et encore une fois le moral dans les chaussettes.
Pour expliquer rapidement :

Mon premier jour en pente école, je n’avais plus revolé depuis que je m’étais bléssé sur un terril Belge, donc beaucoup d’appréhension,
sur les conseils de l’école j’y vais quand j’en ai envie, et, en prenant sur moi, je me lance pour un petit plouf d’une quinzaine de mètres d’altitude et de quelques seconds
Un virage à droite, puis gauche face au vent pour une finale approche et posé, et la nickel, posé sur les jambes sans panique :ppte: .
Super heureux, j’ai renouvelé ça par trois fois avec toujours autant de plaisir, malgrès le fait que ce ne soit que du plouf.
J’aime vraiment être sous un parapente dans ces conditions.

Deusième jours, direction un site avec 200m de dénivelé pour trois vols qui ce sont dégradé au fur et à mesure.
Premier vol en condition calme, peu d’appréhension au déco, pas de turbulence j’y vais et tout va bien … même l’attéro
Deusième, plus turbulent avec quelques petits thermiques, et la ça n’est déjà plus pareil … plus vraiment de plaisir
Troisième vol, avec des conditions trop turbulente pour moi, une petite fermeture sur un bout d’aile et la plus de plaisir mais juste envie d’être en bas.

Aujourd’hui, pour mon dernier jour, le programme était un vol dynamique en bord de falaise et je n’ai pas réussi à voler
Boule au ventre, angoisse et tout et tout, et je quitte le stage et la région sur un échec et plein de doutes.

Ce n’est pas d’avoir loupé un vol qui me gène, mais le fait de ne pas avoir réussi à prendre sur moi et d’y aller quand même surtout que tout mes collègues ont volé.

Naturellement je me pose la question…est-ce fait pour moi si je ne prend du plaisir qu’en faisant des ploufs et des que ça turbule je panique et ne veux plus voler.

Je sais que je suis débutant avec seulement 10 vols réelles, mais retrouver la motivations après chaque expériences ca devient franchement difficile.

Bon voilà mon expérience à chaud, c’était juste pour en parler un peu.

Bon vol à tous

Bonsoir,

Certains ne volent qu’en plouf en conditions calmes toute leur “carrière” de parapentiste.
Si ton plaisir se trouve dans ce type de vol pourquoi allez chercher autre chose qui ne te plait pas ?

Tu pourras ensuite, avec le temps et l’expérience, tenter du plouf après vol rando, du plouf sur une dune, du plouf en voyage, etc …

[quote]ne pas avoir réussi à prendre sur moi et d’y aller quand même surtout que tout mes collègues ont volé
[/quote]
Ben disons que les deux raisons qui te font douter sont les deux pires raisons qui auraient pu te mettre en l’air… donc tu ne dois pas retenir ces raisons.
C’est plus facile à dire qu’à faire, je suis d’accord. C’est frustrant. Dis-toi que c’est le lot de tous les parapentistes peu doués (j’en fais définitivement partie) qui voient d’autres personnes qui ont commencé avec eux monter plus haut, dans des conditions plus turbulentes, à qui le moniteur peut conseiller des voiles plus perfos, et j’en passe… On ronge vraiment son frein.

Tu dois voler pour toi, et pas en te comparant aux autres. L’assurance viendra avec l’expérience. Certains ont besoin de beaucoup de ploufs pour bien sentir la voile et se mettre en confiance. D’autres sont à l’aise tout de suite, mais même eux rencontreront tôt ou tard un palier où ils stagneront un moment et devront se remettre en question. Tu pourrais même les rattraper.

C’est sûr que ce genre de situation est plus difficile à gérer en plaine qu’en montagne, car il y a plus de gaz et même les ploufs peuvent durer longtemps. Mais même en montagne j’ai interrompu des vols car la situation était trop agitée pour moi. On m’a regardé à l’atterro avec des regards plein d’incompréhension, mais peu importe.

A mon avis (qui vaut ce qu’il vaut) essaie de faire des ploufs depuis plus haut que 15m. Car en deux virages, on a pas le temps de ressentir et de comprendre la voile. Tu peux faire des ploufs depuis 200m et faire des manoeuvres (3-6 doux, oreilles, accélérateur, tangage, roulis, …) qui te permettront de mieux appréhender le comportement d’un parapente et de te sentir plus en sécurité.

Une dernière chose: dois-tu continuer ou non… ce n’est pas sur un forum de parapentiste qu’on va te dire d’arrêter, sois-en sûr!

hum, bien… allongez vous sur le canapé :mrgreen:

Plus sérieusement, la progression de tout parapentiste est plus ou moins longue selon ses aptitudes, surtout à accepter les turbulence nécessaires à l’instabilité qui nous fait rester en l’air.

Personnellement j’étais dans ton cas : les 30 premiers vols (en école) je me faisai vraiment violence (même en conditions calmes).

Ma progression a été très lente. J’ai traversé de nombreuses phases de doute et de frustration (surtout quand tu vois les autres voler longtemps et monter alors que toi tu t’es écarté du relief dès que tu as ressenti le thermique et que ton vol s’achève au bout de quelques minutes).

Mais le plaisir était quand même plus fort. Alors j’ai perseveré, à mon rythme…

J’ai fini par accepter que certains arrivent à un très bon niveau en quelques mois alors que pour d’autres il faut plusieurs années. Le plus important est que tu prennes du plaisir. Tu n’as rien à prouver aux autres.

Aujourd’hui cela fait douze ans que je vole, environ 400 vols (dont près de 200 les 4 dernières années), je suis un pilote de site lamda qui vole en sécurité et avec beaucoup de plaisir… et c’est bien là l’essentiel.

Plutôt que répéter, je préfère citer Jeff qui exprime parfaitement mon opinion.

Nous ne sommes pas tous fait pour voler 200 kilomètres dans des conditions dantesques ou faire des acrobaties. Prendre du plaisir à faire de belles glissades dans un ciel lisse est totalement légitime. Vole à ton rythme et si les moniteurs ne respectent pas ta progression, … Change de moniteurs ! :lol:

Pareil, je souscris à ce qui a été dit plus haut.
Ne te décourage surtout pas sous prétexte que tu as refusé un vol…
J’ai fait exactement la même chose durant mon stage init en octobre dernier : j’ai refusé le 7e et dernier vol du stage alors que tous les copains ont volé. J’étais inquiet, fatigué, bref… je ne “le sentais pas”. Pourtant, ç’aurait été un sacré bon vol (Chamoux s/Gelon). Et comme un gland, j’ai vu tour à tour les autres élèves décoller, les uns après les autres, alors que je restais bêtement sur le tarmac à prendre des photos. :shock:
Sur le coup, j’en ai conçu une immense frustration, voire de la honte. Je me suis dit “ça n’est pas pour toi car tu as la trouille, laisse ça aux autres”. Et pourtant, au fonde de moi, j’avais une furieuse envie de remettre le couvert.
Mon forfait a dû sembler suspect aux BE, lesquels m’ont fait plutôt la gueule et ils n’ont même pas cherché à me faire un débrief. Ils devaient considérer que j’étais venu faire un stage “dépassement de soi”, sans lendemain, et que l’on ne me reverrait pas.
Il se sont bien plantés.
Pour la petite histoire, je les ai revus cet été, alors que je volais en autonomie sur le site où j’ai fait mon 1er vol en init. Ils avaient l’air gênés, et surpris d’apprendre que je totalisais 50 vols. :stuck_out_tongue:

Comme quoi…

A 10 vols, ce qu’il te faut à mon avis, c’est enchaîner les ploufs, bouffer du déco et de l’atterro, du vol complètement calme qui te permettra de prendre tes marques, tes repères dans ta sellette, sous ton aile.

A vrai dire, même si je le vois pratiquer avec parfois de très bons résultats, je comprends même pas que les écoles fassent voler les élèves en conditions turbulentes à 10 vols. Je vois pas l’intérêt, si ce n’est rentrer dans une logique un peu mercantile où le client doit en avoir pour son argent.

Ma devise en parapente : "si tu ne le sens pas, ne le fais pas ! "
Il faut avant tout s’écouter soi-même, quoi qu’en disent les autres, et savoir renoncer même quand les autres volent, est en fait une preuve de maturité.

Ca dépend ou t’habites …
Voila mon histoire perso : j’habite en bord de mer (Normandie)

Perso : j’ai fait 2 stages d’initiation dans le centre de la France en un an (pour un seul vol de 20 mns) … en gros pas doué + pas les bonnes conditions durant le stage.

Puis j’ai acheté une voile pour travailler mon gonflage pendant 6 mois et j’en ai bouffé (dans toutes les conditions).
J’ai pris alors une license pour faire des ploufs dans une pente école (30 à 40 m) avec mon nouveau club …
J’ai enchainé avec un stage progression en bord de mer (principalement du gonflage et des ploufs jusqu’à 5 ou 6 par jour pour prendre confiance aux atteros sur la plage).
Pendant quelques mois je n’ai fait que des vols en bord de mer, à marée basse, avec les bonnes conditions de vent … la tu commences à prendre du plaisir, etre détendu, commencer à travailler et sentir la voile.

Depuis quelques mois je suis passé à l’étape suivante … Vol à l’intérieur des terres avec des petits thermiques … mais c’est pas encore cela.
Pour me faire plaisir je n’hésite pas à revenir en bord de mer mais si cela peut paraitre ennuyeux : cela permet de travailler (roulis, tangage, …)

Si je devais recommencer je crois que je débuterai par un stage init en bord de mer.

Qui va piano va sano.

Salut et fraternité,
karma+ pour Man’s

2 octobre 2007. Si j’avais eu la sagesse de remballer et de descendre à pied, je n’aurais pas failli me tuer sur la Tournette dans des conditions que je ne sentais pas, avec 25 vols au compteur dont 10 en init et 7 en perf.
Bilan : un genou en 7 morceaux, 8 mois sur béquilles, 10 mois sans voler.
18 juillet 2010. Si j’avais eu l’intelligence de ne pas sortir ma voile sur Merdassier, sous le vent avec des rouleaux, je ne me serais pas cassé un poignet et je n’aurais pas pourri ma saison.
Renoncer quand on sent que ce n’est pas bon est une preuve de sagesse. Y aller quand même ne prouvera rien à personne, c’est une preuve de connerie.
Dans le genre conne de chez Conne, je connais bien la question et j’ai donné ! :canape:

Ugh !

Bsao
Si tu nous écris sur ce forum c’est qu’au fond de toi tu souhaites continuer l’expérience parapente. Les réponses que tu as pu voir montrent que nous ne pouvons que t’encourager à le faire car nous avons tous ici vecu des choses tellement intenses et belles avec ce bout de chiffon !

Voles le matin ou le soir. Continue à faire des ploufs et du gonflage jusqu’à ce que tu ressentes l’envie de faire plus.

Mes plus beaux vols sont très certainement des vols dans de l’huile (au dessus d’une mer de nuages au Salève, punaise c’est bon!).

Prends ton temps, fly safe

a +

Merci pour vos réponses, c’est très réconfortant, et à vrai dire c’est un peu ce que je suis venu chercher sur le forum :pouce:

Pour citer deuchiste, c’est vraiment un mélange de frustration et de honte ajoutez à cela l’incompréhension des copains qui vous rabache
( Ben alors, tu vol pas…!!! :canape: ) et la on se demande vraiment ce qui ne va pas chez soit :grat:

Qui plus est, je me suis rendu compte que les décos en bord de falaise me foutent vraiment les jetons, et même si je sais que l’aérologie sera cet fois ci adapté à mon niveau, la proximité avec la paroie m’impressionne beaucoup :lol:, pourtant lors de mon premier stage dans les Vosges, j’ai fini par décoller du Markstein, mais la falaise escarpée et son petit attero sur la plage à proximité de l’immensité de la mer ouah… :shock:

Maintenant, lors de ces deux stages, j’aurais aimé faire plus de pente école pour prendre confiance sur un site rassurant, mais bon c’est pas moi qui décide et l’on suit le groupe.

Heureusement, j’ai quand même pris beaucoup de plaisir sur mes petits vols balistiques en pente école, ce qui confirme que je peu être heureux sous un parapente quand les conditions sont bonnes et le lieu adapté, donc faudrait peut-être refaire un stage init avant d’envisager à nouveau un perf avec un groupe dont le niveau mental est bien supérieur au mien.

Et gonfler !!!

:trinq:
mon avis à 2 balles!
rejoins un club prés de chez toi, enchaîne les ploufs et les vols en conditions safe, puis quand tu auras démystifié le ressenti du binôme “pilote, voile”, tu seras plus confiant et totes les interrogations que tu te poses trouverons sdes réponses naturellement!
mais je ne pense pas qu’un stage init de+ changera quoi que ce soit! économise plutôt dans un SIV quand tu seras plus aguerris!
ma contribution!
Ugh! :smiley:

:grat: c’est le déco falaise ou le vol / falaise qui t’ :affraid: ?
si c’est le déco, je ne peux que te conseiller de te mettre à la technique du face voile. Je trouve que psychologiquement c’est plus facile car tu ne pars pas pour un déco mais pour un gonflage. si ça se passe bien, tu te retournes et si là encore ça se passe bien tu décolle tandis que dos voile, tu vois la falaise et faut y aller :speedy:

si c’est le vol falaise : fais comme pour le reste : tu t’écartes jusqu’à ce que tu sois à l’aise … tu va plouffer mais tu te sera fais plaisir :pouce: et petit à petit tu prendra des marques qui te permettront de plouffer moins vite puis tenir voir monter :dent:

A tu clairement exprimé cette demande à tes moniteurs ?

Du point de vue d’un moniteur : Nous ne sommes pas dans la tête de chacun de nos stagiaires, il nous est difficile de deviner les attentes individuelles. Nous définissons un rythme de progression qui semble correspondre au niveau du groupe. Il est toutefois important que chacun donne son avis sur ce rythme. Il est vraiment dommage dans une activité qui demande une implication individuelle aussi forte de “suivre le groupe”.

Les moniteurs sont en général très attentifs à ce que chaque stagiaire suive sa progression propre (que ce soit exprimé ou pas). Mais nous ne sommes pas psychanalystes et nous ne pouvons pas deviner les angoisses que certains (surtoût les mecs) cachent soigneusement.

Ps pour Martial : Lâchez nous avec vos SIV ! :lol: Un pilote en recherche de confiance n’a rien à faire avec la voile en boule au dessus du lac. C’est terrible cette mode du SIV pour tout résoudre.

karma+

mouaip … mais le blème du groupe c’est que s’il avance au rythme du plus “lent” (non péjoratif) tu as un max de mécontent

:idea: pour bsao : peut être (si tu as la tune) investir dans un stage individuel. ça coute sensiblement plus cher, mais ça sera 1000% individualisé. tu exprimes clairement tes doutes, tes craintes, tes peurs … et normalement tu progressera à une vitesse supersonic (pour ton individu à toi que tu es) peut être même plus vite qu’un gars “doué” en stage de groupe.

Normalement les BE sont super à l’écoute des élèves. Le problème est que si ceux-ci ne font pas de requêtes et n’osent pas s’exprimer, non par timidité mais par crainte du ridicule ou de ralentir le niveau du groupe, les BE les plus compréhensifs ne pourront pas lire dans la boule de cristal.
De mon côté durant l’init, je n’ai pas assez osé “parler” avec mes BE, pas demandé de débrief ou d’évaluation. Inquiet de manière générale, j’étais également un peu bridé par le fait que l’on me répétait souvent “faut être dans le tempo”. Du coup, je n’osais rien demander. C’est idiot mais c’est comme ça. :?

Il est possible de différencier les progressions même à l’intérieur d’un même groupe (biplace pédagogiques, exercices différenciés, etc). Avec une structure importante ayant plusieures équipes en fonctionnement chaque semaine on peut facilement changer de groupe pour une meilleure adaption. Par exemple, nous allons souvent l’après midi sur un site plus performant et plus technique avec les plus aguerris du stage de perfectionnement tandis que les plus “fragiles” restent sur Samoens avec un autre groupe.

Il est bien sur plus facile et confortable de ne pas se casser le tête en moyennant le rythme pour un groupe, c’est en partie ce qui différencie les pédagogies.

C’est de manière général ce qui c’est passé,
parce que lors de la présentation le premier jour, je santé le niveau bien supérieur au mien et c’est le problème en stage perf,
il n’y à pas “perf 10 vols ou sortie d’init” mais perf tout court.
Après l’école à évalué le niveau général sur pente école, et c’est la ou j’étais le plus à l’aise, mais comme je sais gonfler dos et face voile sans trop de difficultés, mon niveau technique au sol ne reflète pas mon niveau réelle et c’est la ou j’aurai du en parler, mais je ne voulais pas ralentir le groupe donc j’ai suivi :vrac: