Bonsoir à toutes et tous, ceci est un post mi pédagogie mi coup de gueule, un spleen du soir
En ce moment, canicule, et parapente semble faire bon menage.
Jeune parapentiste issu du monde de la montagne,je fais parti de la jeune génération qui connait souvent des hivers sans neige, des montagnes qui s’écroulent et des glaciers qui tirent franchement la gueule. Cette génération qui voit son monde bousillé changé et qui sait le combat extrême voir perdu d’avance, par nos habitude, notre oisiveté et notre manque de vision à long terme.
Le monde du parapente me semble tiraillé entre ses valeurs :
- respect de la nature, des sites et des pratiquants.
- respect de la faune sauvage
- mode de déplacement libre et doux, non motorisé, l’idéal de l’écolo.
- ballade dans des site exceptionnel avec le sentiment d’être un vrai privilégié, d’être différent de ceux qui ne volent pas.
- matériel cher, dont on prend soin, à longue durée de vie, avec gros marché de revente d’occasion/troc/échange
et son comportement :
- Minibus qui enchaînent les rotations comme des malades sur les sites écoles.
- Pratiquant qui n’hésitent pas une seconde à traverser la région pour trouver “LE site” qui vole aujourd’hui.
- Mordus habitant des agglomérations loin de sites (ceux que je connnais sont de Lyon) et qui se tape des AR sur Chamonix à la journée par ex.
- Course à la performance technologique avec consommation de gadgets de navigation toujours plus sophistiqués : partage de vol en 4D dès l’atterissage…
Bref combien d’entre vous serait prêt à sacrifier quelques créneaux dans la saison pour monter sur les sites à pieds ?
Combien d’entre vous envisagerait de ne plus aller sur des sites nécessitant de faire trop de route en voiture individuelle pour s’y rendre ?
Combien d’entre vous envisage le matériel light comme un moyen indirect de baisser son bilan carbone ?
Est ce que des moniteurs ferait monter leurs élèves à pied sur des sites ?
A mon échelle j’ai essayé d’agir : je me suis formé en monosurface, j’effectue 90% de mes vols en montant à pied.
Par ailleurs j’essai d’effectuer mes trajets sur site en vélo ou train/vélo ou covoiturage.
Je sais que le sujet est engagé et polémique, certains comprendrons et d’autres pas,
Un discours de mec écolo de base ? Oui mais comment ne pas l’être aujourd’hui ?
Mais aujourd’hui, je crève de chaud, je suis jeune et suis inquiet pour ma pratique de la montagne et celle des mes enfants dans le futur.
J’attend vos réflexion et commentaires avec impatience


"je ne suis pas écolo , mais je fais gaffe à la nature depuis que je suis petit "… simplement . Bons vols à toutes et tous .
