Il est juste dommage que probablement ceux qui auraient le plus intérêt de prendre conscience de l’aspect des facteurs humains (surtout de leurs propres facteurs humains) dans la gestion des risques dans leur pratique du parapente. Ceux-la ne se donneront sans doute pas la peine de le regarder ou du moins de le regarder jusqu’au bout, dommage surtout pour eux.
A qui je pense ? … Bah il suffit de regarder une certaine vidéo “posé-piscine” de ces derniers temps et les discussions qu’elle entraine ou idem pour la question du montage d’un secours en ventral-passager.
Tout le monde a beau leur dire qu’ils sont dans la mauvaise voie, ils ne veulent pas l’entendre, se sentant juste incompris. :bang:
Bref, il en faudra encore des séminaires et autres vidéos sur le sujet pour que la tournure d’esprit de certains change pour leur sécurité personnel et pour la sécurité générale de notre activité favorite. :ppte:
Nous avons tous vu des pilotes (parfois peu expérimentés) décoller dans des conditions super foireuses et vraiment dangereuses malgré les conseils des pilotes sur place (souvent bons connaisseurs du site).
Comme ils s’en sortent en général sans bobo, ils pensent que le parapente pardonne tout et de temps en temps ça casse sévère (j’ai des exemples).
Comment faire pour remédier à ce type de comportement ???
les conditions météos dans lesquelles b42 se met en l’ air, me semble en général plutot gentilles,
peut être est il beaucoup plus prudent que vous ne l’imaginez.
Ayant regardé cette conference en video des qu’elle a été posté sur :forum: , je l’ai trouvée très intéressante, et ça m’a fait regretter de n’ y avoir pas assisté, habitant pas loin. a ceux qui l’ont posté et aux intervenants. Mais, faut aussi avouer qu’elle est un peu longue. Non qu’il y ait des passages sans interet, juste que devant un écran, on n’a pas la même attention. :dodo: Peut etre qu’elle pourrait etre retravaillée avec des “insertions” d’images attrayantes et/ou instructives et peut etre segmentee en chapitres ? Je dis ça, pas pour la critiquer hein? Au contraire, c’est pour qu’elle soit plus visionnée. Et, me demandez pas de le faire, je suis une bille en video ( j’ai même pas de cam, c’est grave doc ?).
Après, je pense qu’on est pas tous pareil par rapport à la “prise de risques”. Certains en sont totalement conscients, le mesurent, et pratiquent en “conscience”. D’autres connaissent le risque, mais leur facon de le “vivre” est de ne “pas” trop y penser . Pour moi, je suis un peu sujet au vertige: je fais un peu de spéléo, qd je descends un puits et qu’il fait sombre, pas de vertige, quand c’est éclairé, je “regarde” pas trop en bas et ça passe, là ou je suis pas à l’aise c’est sur un toit ou une echelle. Trois"situations ou mon cerveau (si,si j’en ai un!) gère la situation de facon modulée. J’ai pas le vertige en vol
En parapente, la situation peut passer du vol contemplatif tout doux à un vol ou on va peut etre subir, et pas avoir le pilotage le plus approprié. J’evite au max de me retrouver dans ces situations, mais pourrais voler certainement plus. Je sous estime certainement mes competences,c’est une attitude de prudence. Je constate d’ailleurs que quand je suis devenu papa, ma pratique s’est bp “calmee” faute de temps et aussi par responsabilité… Ca aussi c’est un signe que notre engagement dans cette pratique est impactée, et impacte notre vie bien au delà…
Pour moi qui reste addict du chiffon, ça passe aujourd’hui par une pratique tres prudente, sous une aile gentille, et je repasserai certainement par un stage style “remise en sellette” ou de ce type (meme si ma 1ere licence remonte à1991 !!!, je vole pas bp).
Peut etre fais je partie d’une categorie de pratiquant pour qui les ecoles devraient proposer des formats nouveaux ?
Les voitures passent des controles techniques, nos voiles aussi ( volontaires). Nous, “pilotes” ??? attention je dis pas qu’il faut obliger à, juste proposer… Peut etre que ça existe déjà ?
très bonne initiative, et très bonne conf’…
j’en ai présenté des morceaux choisis dans mon club et cela a donné lieu à des discussions intéressantes.
PS @JC : 6300 vues c’est le nb de fois ou un internaute a chargé la page? cliqué sur play? ou a regardé en intégralité la conf’?
Si tu as des stat détaillées (vimeo fait cela avec un compte pro, Youtube je ne sais pas) tu verras que ces 3 chiffres sont très différents.
par exemple en un mois (Mai 2012) cette conf’ de 13min de Franck Arnaud https://vimeo.com/38367239 totalise : 6450 chargements - 968 lectures et … 138 lectures jusqu’à la fin.
Salut Philou Blanc , sur la question spécifique du vertige, il me semble que cela n’est pas directement en lien avec la gestion du risque (conscience et gestion de l’engagement, de l’exposition) . Tout d’abord par ce que le risque ne tient pas qu’à la représentation de l’environnement (vide), mais relève aussi et surtout d’autres paramètres (matos, choix, connaissances, techniques, capacité,…).
Ce que tu décris très bien sur tes sensations de vertige tient au fait d’être ou pas emprise avec le sol (falaise, rocher, échelle, toit, slack line, poutre, crête, arête, balcon, …).
Plus cette emprise est forte (appuis au sol forts) plus le vertige apparait, moins cette emprise est importante (vol parapente, rappel sur corde dans le vide sans référence au sol (obscurité, brouillard,…), saut, chute), moins le vertige fait effet. Ce phénomène ne joue qu’indirectement sur la gestion du risque (degrés d’engagement, d’exposition,…). Bien entendu la sensation de vertige va influencer une partie de l’engagement, notamment celui lié au déplacement dans l’espace 3D et à la gestion du vide, mais les facteurs de risques sont bien plus sournois et moins visible!!!
En fait, le vertige relève me semble-t-il d’une tension interne: entre attirance inconsciente et répulsion consciente (réaction) au vide. D’où l’intérêt des périodes d’acclimatation “au vide” en montagne par exemple qui permettent de mieux appréhender et gérer cette tension interne.
Merci cagire, et désolé à tous si j’ai fait un peu hors sujet avec mon ex sur le vertige. C’etait juste pour illustrer qu’une même situation peut générer un ressenti different et donc des réactions differentes.
En cela je voulais expliquer, que chaque individu peut réagir de façon tres variable , en fonction de son etat du moment.
Que ce que l’on peut “attendre” du vol libre des objectifs qui évoluent au cours de la vie. Jeune, plus insouciant, non “chargé” de famille, on peut etre tres engagé dans la pratique, voler bp et bp progresser. Devenir un killer de thermique avec plein de cross ambitieux. On vole bp, souvent, et tres bien. On peut dans ce cas, se sentir "invulnerable et parfois se mettre en danger; ou voler de façon tres prudente, tout en progressant bp et en etant performant.
Plus agé ( j’ai pas dis vieux hein ) avec plus de “responsabilités”, de la maturité et parfois moins de temps, on vole moins, plus calme et plus prudemment. Pour autant en volant moins, on est peut etre aussi en “risque” plus tot ?
Au stade ou j’en suis (46 ans, pere de famille et volant pas assez à mon gout :x ) je sais que je ne serai plus jamais un “gunner”, je veux juste devenir un “vieux pilote” :grrr2: qui prends bp de plaisir dans l’activité.
Tiens ca serait interessant de savoir si les tres bons pilotes sont passées par la case prise de risque, insouciance, ou s’ils ont un don qu’ils font qu’ils n’ont pas eu besoin.
En tout cas, cette reflexion sur les facteurs humains et leur impact sur le vol libre est interessante car c’est qd meme autre chose que le tricot, ou la petanque . :forum:
Merci d’avoir posté cette vidéo.
Pour ma part, je viens de m’inscrire dans une école pour commencer le parapente et je pense que cette vidéo est certainement très intéressante dans le cadre de la formation.
Je vais me trouver un moment pour la regarder avec attention (juste vu quelques passages pour l’instant).
Pour les très bons pilotes, je ne sais pas, mais pour un vieux pilote comme moi, j’ai testé plusieurs fois la case "superman il ne peut rien m’arriver " avec la gamelle ou la grosse trouille qui te ramène à la dure réalité, la période de convalescence psychologique, une pratique prudente, et à nouveau l’excès de confiance, etc …
Ce n’est poutant pas par ignorance car j’explique depuis très longtemps ce phénomène à mes élèves. Le problème étant que l’on estime SA prise de risque en fonction de SA confiance du moment. Quand on est dans le rouge on est souvent le dernier à s’en rendre compte. Dans ce cas, un bon pote qui vous dit “va y mollo, tu prends vraiment des risques en ce moment” peut être salvateur (ou pas si on est incapable de l’entendre).
si ça peut aider d’autres, je confirme entièrement le post de Patrick.
ma période la pire étant quand j’ai fait mon SIV ou bien lorsque je teste une aile de catégorie inférieure ou bien lorsque je connais mon aile par coeur ou bien encore les petits vols où y a rien à faire
la période où je prends le moins de risque = aérologie bien moisie ou bien test d’un nouveau gun ou bien gros engagement pour faire une perf
Pas étonnant, c’est ce qu’on trouve dans la "littérature " concernant la sécurité et l’accidentologie.
Il suffit de voir ou revoir le spot de la sécu routière pour la moto rappelant que l’attention du motard est au maxi en ville face aux nombreux dangers et s’abaissent nettement à la campagne, là où les accidents arrivent. On relèvera qu’à aucun moment, ils ont laissé entendre que les motards étaient en sécurité, ce qui auraient été contre-productifs. A méditer.