Parfois on se lâche...

[i]Que ce soit sur les forum comme ici ou dans la vie, nos paroles dépassent pafois nos pensées, ou leurs formulations ne les reflètent pas totalement. Souvent aussi nous avons le sentiment d’être mal compris. Et plus souvent encore nos interventions ne sont pas perçues comme nous le voudrions… et puis sans s’en rendre compte on se pose en donneur de leçon sans même s’en appercevoir et en toute bonne fois, chose que l’on ne supporte pas chez les autres. Et puis la passion prend le dessus, parfois aussi un brin de fierté qui vire à l’arrogance… enfin ou est humain quoi. Et quelques fois cela peut dégénéré involontairement.

Une fois que je m’étais lassié aller à ce triste penchant sur un autre forum, l’humeur à la fois un peu coupable, mais toujours avec ce fond de caractère que les spécialistes du “Process Com” appellent à juste titre un persévérant, parce que même en y travaillant fort, on ne se refait jamais totalement, voila ce que j’avais écrit. [/i]

…Parmi choses étranges du monde, je souhaitais vous parler géographie et ethnologie.

Faire découvrir à certains un îlot de bonheur perdu au milieu d’un océan de douceur, baigné par des eaux turquoises et tempérées, peuplé d’hommes et de femmes simplement honnêtes, souriants et avenants. Mais attention, il n’est pas pour autant question de « Paradis Terrestre » : comme il n’est ni dieu, ni diable, il n’y a ni enfer ni paradis, juste un endroit ou il fait particulièrement bon vivre, plus qu’ailleurs en tous cas.

Comme toutes les îles, elle est parfois assaillie par les flots déchaînés des tempêtes, les raz de marrée provoqués par des séismes venus de l’autre bout du monde. Les habitants n’ont alors d’autres choix que de plier l’échine pour laisser moins de prise aux vents. Pas d’autre choix que de s’éloigner du rivage pour ne pas être emportés par la vague, avant que de rebâtir un peu plus solidement tout ce qui a été détruit, jusqu’à la prochaine fois en espérant qu’elle ne viendra pas.

Tous ne supportent pas ces aléas de la vie, certains n’acceptent pas de devoir un fois de plus reconstruire ce que la fureur a emportée. Ils ne peuvent se résoudre à savoir qu’un jour ou l’autre, même après avoir reconstruit plus fort, ils devront à nouveau courber l’échine face aux éléments pour ne pas être emportés, lorsque la violence de ceux-ci deviendra impossible à maîtriser. Car cela fini toujours par arriver.

Alors ils partent , guidés par la colère, ils quittent l’îlot à la nage ou sur des radeaux, certains que le bonheur est ailleurs. Convaincus que la route qu’ils prennent est la seule et unique pour atteindre le seul et unique but qui en vaille la peine. Ignorant que la terre est ronde et que selon d’ou vient le vent et ou les poussent les courants, nul ne sait ou et quand ils toucheront terre à nouveau. Nombreux sont ceux qui y ont perdus la vie, famille et amis. Certains ont débarqués en pleine jungle, sur des rivages désert, ou au cœur des plus grandes cités déposés là par les eaux boueuses des fleuves domestiqués. Etait-ce vraiment ce qu’ils cherchaient, l’ont ils trouvés ?

Il vient quelques fois des touristes de passage sur notre îlot. Charmés, ils disent tous vouloir s’y installer, sans même nous demander notre avis. Alors on les laisse faire car on sait bien qu’après quelques temps les plus nombreux repartirons d’eux même, faute d’accepter de devoir partager des ressources, forcément limités, comme sur toutes les îles. Ceux qui sont définitivement restés et ont acceptés de partager le peux qu’il y ait, n’ont pour pourtant jamais manqué de rien.

Les guerres du monde font souvent croiser des porte-avions et des sous-marins dans ces eaux isolés : les hommes ont toujours préférés guerroyer à l’étranger plutôt que sur leurs propres terres. Ils s’estourbissent sur nos plages et dans le lagon. Les requins en profitent pour se rassasier de ceux qui passent par dessus bord, et jusqu’à la prochaine marrée, parfois plus, le sables est souillé de leur sang. Plus question pour nous d’aller nager ni pêcher, les requins sont trop excités.

Nous, on soigne les blessés de tous bords. On écoute leurs propagandes et leurs arguments détournés. Il est souvent difficile de ne pas se laisser emporter par les clichés faciles, les images en noir et blanc. Ils nous font parfois douter. Mais il suffit de bien y regarder pour les voir s’entre-tuer au nom d’une même paix et d’une même liberté, et de réaliser jusqu’où la haine peut les guider. Alors ils repartent s’étriper un peu plus loin, et nous les laissons, le cœur serré de n’avoir pu ouvrir les yeux à quelques uns.

Et puis la paix revient sur notre îlot, ou chacun adoucis la vie de son voisin par le partage, avec nos différences pour toutes richesses à mettre en commun. Le bonheur que l’on se donne est alors à la porté de tous.

Ce lieu ou, tout bien réfléchi, il fait meilleur vivre qu’ailleurs n’est pas forcément très éloigné, qui sait ? La difficulté est pourtant de le localiser avec certitude. Cet îlot a la particularité de dériver sur les vastes océans au gré des flots, loin de toute certitude définitive.

Il s’appelle « l’Atoll Errance ».

Joli texte

karma+

Trés joli et trés vrai karma+

Merci. :oops:

Je le relis de temps à autres, lorsque je me laisse moi aussi emporter par mon propre flots. :?