J’en profite d’avoir un peu de temps en vacances pour vous raconter ma petite mésaventure qui s’est déroulée il y a un an à Castellucio en Italie.
(Oui, ça date maintenant, mais après lecture de pas mal de récits d’accident, je trouve cela vraiment enrichissant alors voilà mon petit caillou à l’édifice)
Fin juillet de l’année dernière donc, je pars pour deux semaines avec le club où j’ai appris à voler.
Nous partons en minibus et après une nuit et une matinée de route, nous arrivons sur ce site magnifique, cette plaine cultivée entourée de collines et du fameux mont Vettore. Des décos de tous les côtés, des attéros possible presque partout (une fois les lentilles fauchées), bref un site de rêve mais à l’aérologie parfois un peu compliqué…
Voilà pour le cadre.
Une fois installé, petit plouf du soir histoire d’aérer les voiles et soirée arrosée avant repos mérité.
Le lendemain la météo est parfaite, un vent d’ouest vient caresser le Vettore et nous offre à tous un magnifique soaring dans l’après-midi, environ deux heures de glisse toute douce avec survol du village de Castellucio et vue sur le Lago di Pilato. On attaque fort!
En fin d’après-midi, une fois tout le monde posé nous changeons de déco pour un vol de restit’ du côté de San Pelegrino (non, c’est le même nom mais c’est pas là que ça pétille…). Encore un vol magnifique où ça zérote au-dessus du village.
Le soleil commence à se coucher et je file vers l’attéro où j’arrive avec pas mal de gaz sous les pieds. C’est parti pour un 360 gentil, (nouvelle voile depuis un mois), puis un deuxième plus poussé. Suffisamment pour qu’après 2 tours je ressente un bon coup de fatigue, je me sens vidé!
J’ai encore pas mal d’altitude mais là c’est le moment de poser.
Mon approche est tout simplement merdique, je n’ai plus les idées claires avec la fatigue, et je me retrouve un peu long sur le terrain que j’ai pris de travers pour éviter un arbre, c’est con j’ai choisi le mauvais côté. Au sol le vent est nul.
Je décide donc de freiner bêtement pour ne pas passer dans l’autre champs qui aurait pu m’accueillir sans souci, je relève les mains avant de poser pour arrondir mais trop tard, je suis bas et j’arrive très vite, l’arrondi n’est pas efficace du tout, je cours du mieux que je peux façon Marie-Jo Perec mais je me coince les pieds un par un dans des petits trous de terre.
Cric crac, double entorse, dont une pas jolie à gauche.
Alors certes rien d’extraordinaire dans cet incident sans gravité (bien deg quand même de rentrer au bout de 2 jours sur 12 de prévus, et merci l’assistance rapatriement!), mais une addition de petite chose qui ont amené à ce résultat.
- Deux longs vols après un long voyage de nuit = fatigue
- Une nouvelle voile que je ne connaissais pas encore bien.
- Un atterro que nous n’avions pas visité avant car à 45min de route.
- Une approche non construite qui m’amène à faire une erreur de pilotage.
- Des trous dans le sol qui ont stoppé net mon record de sprint sur 10m.
Je pense qu’en retirant une de ces “petites choses”, j’aurais tout à fait pu me poser sans me blesser (tout en faisant rire mes amis…)
Bref, c’est arrivé, j’ai été super bien entouré par le groupe et bien pris en charge par les infirmières italiennes (j’ai pas tout perdu dans l’histoire 8) :mrgreen: )
Voilà, il faut écouter son corps pour rester lucide jusqu’au bout, passer par l’atterro, et apprendre à courir plus vite! ROTFL
Et pour l’anecdote, nous y sommes retournés cette année, et malgré une petite appréhension, j’ai enfin posé de façon académique sur ce site de San Pelegrino. 
ps : (non la soirée arrosée n’a pas joué dans la balance!!)