Totalement d’accord avec Karoll, ou est le plaisir donc l’intérêt de voler si cela devait se faire habiter par la peur. Si la peur est vraiment présente avant même déjà de decoller alors le plus intelligent est sans doute de ne pas décoller et de régler en tout 1er ce problème avec soi même.
La peur est un sentiments négatif de nature à ralentir voire paralyser notre capacité à réfléchir et agir.
Ceci étant, ressentir du stress n’est pas pour autant avoir peur. Au contraire c’est possiblement même bénéfique si cela reste d’un niveau tel, qu’il aiguise et met en éveil notre esprit et non pas, comme dit plus haut, l’ankylose car là on se retrouve en état de peur pour lequel, il faut s’y reconnaître et tenir compte. Donc ne pas décoller tant que l’on ne sait pas pourquoi on a peur, à raison ou à tort. Si c’est à tort et que l’on arrive à s’en convaincre, la peur doit s’evacuer avec le conviction de son non-fondée qui s’installe.
Ça c’est avant de decoller, une fois que l’on est en l’air c’est en fait, encore plus simple (avec un peu de 2èm degré, il est vrai)
Pourquoi je dis ça ? Eh bien, il me parait évident que si on commence à ressentir un stress qui se transforme en anxiété, angoisse, qui nous mène vers une probable vraie peur. Alors il faut réfléchir/agir rapidement avant de se retrouver dans cet état de viscosité mentale lié à la peur, qui ne peut que compliquer la situation.
Pour cela je m’applique une technique de réflexion lu dans un article sur la gestion des angoisses en vol, soit l’idée suivante ;
quelque chose en vol m’inquiète.
est-ce un risque reel ?
non !
alors pourquoi m’inquiéter ?
oui !
est-ce que j’ai une solution pour éliminer ce risque ?
oui !
alors plutôt que de plus m’inquiéter, j’ai intérêt à appliquer cette solution.
non !
alors plutôt que de me laisser gagner par la peur, j’ai intérêt où à continuer d’essayer de trouver une solution à mon problème (il y a peu de problème sans vraiment de solution) ou à m’apprêter à faire face au risque et à ke gérer au mieux pour un retour sain et sauf au sol.
Il faut s’entraîner à cette technique comme on trouve normal de s’entraîner à n’importe quelle technique (pilotage, prédiction météo et aéro, etc.) qui toutes misent bout à bout font un pilote. Comme pour toutes ces techniques, cela ne vient pas du jour au lendemain.
Forcément cela ne premuni pas de la montée d’adrénaline lors d’un (gros) vrac mais même dans une telle situation, de la même façon que de s’être exercé par exemple à tenir son cap avec une cravatte aide alors à le réaliser, de la même façon s’être exercé à maîtriser ses émotions aide à tenir le cap dans la chaîne d’actions à mettre en oeuvre pour la gestion du vrac du fait d’un esprit qui reste fonctionnel.
C’est, mon avis tout perso, même l’intérêt 1er de faire du SIV. Bien encadré un SIV aiguise autant voir plus encore notre capacité à maitriser notre esprit qu’il n’agit sur notre capacité technique de pilotage. Et dans tous les cas il nous permet de percevoir notre seuil de tolérance au stress en sachant que la réalité sera toujours plus violente que tout exercice de simulation (surtout encadré en millieu sécurisé)
Un autre point que je pense essentiel pour nous aider à gérer notre stress et in-fine nos peurs est l’acquisition de bonnes connaissances théoriques car les choses connues font toujours moins peur (et avant cela de stress/anxiétés/angoisses que celles inconnues.
Bonne soirée,