J’ai appris (euh, en fait j’ai fait quelques demi-journées de pente école) en 1991 (ou en 90, je ne sais plus), en hiver dans la boue (ça, je m’en souviens).
Bras vaguement en W (genre 10h 10) et sortie de sellette haut en finale.
En fait, déjà à l’époque j’entendais parler d’une autre méthode de gonflage (celle les bras en arrière) et d’un “mouvement d’enveloppement” à effectuer pour réussir un bon gonflage. Mais il semblait que la majorité de ceux qui tentaient ce fameux “mouvement d’enveloppement” ne le réussissaient pas et finissaient périodiquement justement enveloppés dans leur voile en roulé-boulé dans la pente. J’ai donc toujours gardé ma méthode des débuts qui m’a toujours convenu.
Mais toute cette discussion m’a donné envie d’essayer la méthode “bras en arrière” pour voir la différence. J’ai au moins un objectif en 2016 !
Pour ce qui est de la sortie de sellette, ça se passait comme suit.
On avait des sellettes composés de bonnes grosses sangles, d’un petit triangle de tissu (pas de poche arrière, on mettait le sac de portage sur le dos en vol) et d’une mini-planchette. Pas de protection dorsale.
Donc, la première fois que tu réussissais un gonflage, tu cavalais comme un dingue dans la pente et tu relevais bien haut les genoux pour décoller. Là tu jouissais assis de quelques secondes de rêve en vol puis le sol dont tu t’étais éloigné de 2 à 3 mètres revenait inexorablement à ta rencontre. Alors pour prolonger au maximum ces instants de magie et de folle félicité, tu remontais encore plus les jambes en basculant en arrière. Et fatalement tu impactais assis le terrain heureusement boueux. Une fois.
… Les fois suivantes tu avais compris et au contraire tu allais systématiquement chercher le sol avec les jambes. L’absence de protection, c’était super-pédagogique.
A part ça, j’ai tendance à me reconnaitre souvent dans les descriptions du pote Pasdoué (sur d’autres fils). Je suis volontiers tordu et asymétrique. Le schéma corporel pose problème et j’ai, des années plus tard, mis 6 mois à arriver à exécuter le gonflage face-voile commandes croisées…
Après tout ce temps et des milliers de décollages, j’ai toujours du mal à bien mettre ensemble la brise, la pente, le plan de l’aile, la direction de ma course et la manière d’appliquer mes actions. Je décolle… mais périodiquement chaque année, il y a des séquences qui foirent totalement, avec une aile qui se barre irrémédiablement sur le côté en roulis ou en lacet pur, ou encore avec une voile qui ne gonfle même pas du tout et traine au sol.
Bon, en situation difficile, j’ai aussi des fois des réussites totalement inexpliquées ! :mdr: