Ma sellette Advance Success 2+ (2009-2013) était très confortable, avec une mousse de protection pas bidon et il fallait ça parce que je faisais pas mal de “cratères”, bref je posais souvent sur le cul : en cause : un genou fracturé vilain fin 2007 avec plein de ferraille dedans, je posais donc sur un pied et je mettais les fesses.
Puis je réappris à me poser correctement.
En mai 2012, lors d’une manoeuvre hasardeuse en SIV, je finis dans le lac sans avoir tiré le secours (réflexe non éduqué + erreur de l’instructeur) et l’excellente protection en mousse de la sellette me causa un tassement de 3 vertèbres, 6 semaines d’arrêt et un mental bien dévasté à la reprise. Je n’étais pourtant pas arrivée dans l’eau sur le cul mais le choc avait quand même été rude. Nous avions calculé que j’avais impacté à 8m/s environ, soit nettement plus que sous un secours ouvert.
Je ne me serais pas fait mal comme ça avec un airbag qui se déforme et amortit mieux.
Les protections des sellettes semblent parfois étranges, notamment quand le secours est positionné sous les fesses, ou pire dans le dos, ce qui plaide pour le secours ventral… à condition de mettre une mousse de protection dans le compartiment devenu vide.
Quand on se goinfre un arbre ou un gugusse pilotant comme un cochon (cela ne m’est encore jamais arrivé) il est bien rare que ce soit avec le dos ou le cul en avant, les protections des sellettes ne sont alors pas très efficaces.
C’est à mon avis une des raisons qui poussent les constructeurs à “passer la norme” et rien de plus, avec un amortissement acceptable lors d’un posé d’urgence vent de cul sur terrain “varié”.
Pour avoir souvent posé vent de cul lors de mon petit vol-rando du matin à Planfait, à l’heure craignos où cela alterne face / cul et avec une voile rapide, dans une sellette-string sans la moindre protection, j’ai une petite expérience de la chose : je ne me suis JAMAIS fait mal, grâce à la vieille “technique” de jadis quand le genou était plein de ferraille.
L’arrondi me fait poser les pieds au sol avec une vitesse résiduelle excessive, les pieds servent alors de freins et le “choc” du cul au sol est quasiment insignifiant, c’est spectaculaire mais pas du tout dangereux.
Ce serait différent sur un terrain cabossé plein de gros cailloux.
Je ne suis pas certaine que des pilotes testeurs seraient enthousiasmés d’aller percuter des obstacles pour vérifier la les sellettes amortissent correctement, il me semble donc normal que les constructeurs opèrent par simulation, comme en automobile.
Ceux qui construisent des fauteuils les passent dans une machine qui simule un mec lourdaud qui s’écrase dedans et les fauteuils subissent cet traitement un très grand nombre de fois, au moins 3 fois plus que le pire qu’ils pourraient subir pendant la durée de stabilité des mousses.
Quel organisme de certification serait prêt à investir dans une telle machine ?
Cela ne diminuerait pas le prix de nos sellettes, pour une sécurité passive à peu près illusoire.
