peur en conditions thermiques

Bonjour,

C’est mon premier message ici, forum que je découvre. J’irais mettre un mot dans les présentations !

Voila, j’ai désormais 40 vols à peu près dont environ les 3/4 en conditions thermiques ou dynamiques.

Le problème c’est que depuis que je vole dans des conditions ou “ca monte et ca descend”, je flippe.
Il n’y a plus que quand je fais un plouf de base que je suis vraiment serein.

Quand le thermique est doux, le long d’une pente, que ca monte doucement, ca va encore, mais dès que je suis au dessus d’un relief, dès que c’est un peu plus puissant, que mon aile commence à passer devant, que la sellette me soulève d’un coté ou de l’autre, je suis quasi tétanisé.
Bon j’arrive à gérer par un pilotage (approximatif) le tangage, je sais temporiser, redonner de la vitesse quand il faut, contrer à la sellette.
Mais malgré tout, je suis vraiment pas à l’aise, et j’ai qu’une envie c’est de me poser.

Parfois, j’aurai même envie d’être direct au sol et je supporte même pas la redescente vers l’attéro, même si celle ci est bien plus douce (c’est souvent le cas quand on s’éloigne de la pente).

Alors bon est-ce que je dois me cantonner toute ma vie à faire des ploufs ? à vrai dire ca me fait chier, car la plupart de mes vols en ascendances durent de 30 minutes à 1h et c’est quand même beaucoup plus intéressant.

Est-ce que je dois régler mieux mon matos, piloter différement ?

Je pilote coude assez près du corps, j’essaye de garder une pression constante sur les freins (typiquement les 400g de ménégoz), mais je me demande en fait si c’est assez.
J’ai l’impression que la pression que je met sur les freins (environ 10cm depuis les poulies) ne déforme pas l’extrados. Est-ce que j’ai des freins trop longs ?

Dois je faire un stage spécifique pour démystifier le tout ? SIV ?

J’ai déjà eu des fermetures dont quelques belles qui m’ont faire réflechir pas mal ! Peut-être que j’ai perdu confiance à partir de la. Desormais j’avais en avoir peur, d’autant plus quand je suis bas ou près d’une falaise.

Merci de me donner quelques idées, quelques récits, partager vos impressions sur ce post !

à bientot

:coucou: De l’expérience, laisse le temps faire les choses !
Au fils de tes vols, au cours de discutions :trinq: , de lectures, tu découvrira de nouvelles situations :affraid: , de nouvelles conditions :vrac: que tu apprivoisera petit a petit et ta peur s’estompera.
Mais la peur est naturelle et elle indique aussi tes limites, c’est pas forcement :grrr: une ennemi, c’est plus un nouvel ami qu’il faut connaitre. :dent:

Il y a certainement une chose que tu peux faire, c est de trouver ton point de contact. En air calme c est la quantite de frein qui commence a deformer ton bord de fuite. Au dessus, le freinage ne sert a rien dans la plupart des situations. Ca te donne deja une idee.

40 vols, seul au milieu de l’espace personne ne l’entendait crier ! :lol:

Il est totalement normal qu’avec aussi peu d’expérience, tu te sente dépassé par les événements en conditions thermiques. Un stage SIV ne te donnera aucune arme pour ce que tu affronte actuellement qui est le manque d’expérience. A quoi sert d’apprendre à maitriser une fermeture si il est plus facile et plus efficace d’éviter ces problèmes en volant à la bonne heure au bon endroit ?

Forge toi une expérience par des vols bien choisis qui te permettront de reprendre confiance et plaisir en vol. Si tu n’est pas sur de ton analyse aérologique (ce qui serait cohérent avec ton expérience actuelle), trouve une école, un club ou des amis pour valider tes choix.

Il serait dommage de faire comme tant de pilotes qui arrêtent après s’être fait peur à cause d’une progression trop rapide.

Pour Samy, la peur est salutaire et t’indique effectivement tes limites mais elle devient néfaste quand elle te paralyse et prend le pas sur le plaisir d’être en l’air. IL FAUT TOUJOURS VOLER AVEC PLUS DE PLAISIR QUE DE PEUR.

Il te faut effectivement de l’experience, avec 40 vols c’est pas du tout inhabituel de se sentir mal a l’aise dans les conditions thermiques. Mais il faut aussi y aller progressivement, si tu te met dans des conditions monstrueuses tu risques plus d’aggraver ta peur que de la diminuer (et accessoirement tu risques de te faire mal).

Je pense que ce qui m’a beaucoup aidé a attenuer ma peur des mouvements de l’aile en thermiques c’est de comprendre mieux ce qui se passe (d’ou vient la brise/le vent, pourquoi de l’autre cote du sommet ca secoue, pourquoi ca cabre en entree de thermique, pourquoi ca plonge et ca ferme en sortie… etc). Il y a plein de videos montrant des ecoulements de fluides autour d’obstacles sur le web, ca peut deja aider a comprendre les turbulences.

->

et ton nouvel ami est en train de te conseiller de ne pas voler bas ni près d’une falaise quand il y a du thermique :wink:

EDIT : grillé par Parapente Samoens

merci pour vos réponses,

[quote] IL FAUT TOUJOURS VOLER AVEC PLUS DE PLAISIR QUE DE PEUR.
[/quote]
Dans ce cas je sens que je vais essayer de refaire des ploufs matinaux et éventuellement des vols randos ou j’étais plus cool en l’air en effet.

Le truc c’est qu’il est vachement difficile de trouver des moments ou ca tient en l’air et ou c’est pas trop fort. Pour l’instant, soit c’était cool comme certains soir, mais ca tenait quasi plus, soit c’était plutôt fort, voire carrément violent.

Il faudrait que je puisse travailler cette histoire de freins. Est-ce que c’est une mauvaise idée de les raccourcir ? Car parfois j’ai l’impression que à ce que je crois être finesse max, je suis plutôt à vitesse max…

merci

a plus

salut

As tu changé de site régulièrement ?
Car cela, me semble-t-il n’aide pas à être totalement serein en vol.

Sur mes 20 derniers vols, j’ai changé quasiment à chaque fois de site et/ou de déco/attéro. Si bien qu’à chaque vol, s’ajoute, en plus des conditions thermiques plus impressionnantes, le stress d’un nouveau déco, d’une approche différente, d’un terrain pas le même…

Je pense que je vais continuer à travailler le thermique sur des sites que je connais bien, afin d’être plus à l’aise sur les autres phases de vol.

Aujourd’hui, j’étais au Grand Ratz, premier déco de ce type (quasi un déco falaise), du thermique partout autour du terrain, une belle falaise qu’il faut longer en soaring et qui fait peur… J’étais à peu près aussi rassuré que toi, mais bon c’était vachement bien ! Et je remercie le copain qui connait le site comme sa poche et qui me l’a fait découvrir et expliqué !

a++

:mrgreen: N’exagérons rien quand même… C’est pas tout à fait ça un déco falaise.
Ta remarques est bonne, changer de site peut déboussoler un peu, néanmoins c’est aussi un important facteur de progression et d’autonomisation. Devoir se reposer sur sa propre analyse ou être assez malin pour savoir aller poser des questions quand on a des doutes, devoir s’adapter à des nouveaux déco/atterro.

Les remarques mentionnées sont particulièrement pertinentes : à quoi bon se mettre dans des conditions qu’on apprécie pas ? Clairement si tu es bien faisant des ploufs, enchaines-en un maximum, ça te permettra de peaufiner ta technique et de prendre au fur et à mesure confiance en tes capacités acquises progressivement pour aller tranquillement vers des vols en conditions plus toniques.
Aujourd’hui j’étais au sommet de mon site habituel de vol (la Sainte-Victoire) et il y avait des “classiques” conditions merdiques, un gros travers ESE dans lequel j’ai pu voir mon frangin dans le passé faire 30m de chute en autorot’ avant de finir avec une fracture vertébrale et bon nombre de pilotes se prendre de jolis vracs en sortie de déco. Quelques pilotes ont décollé et n’ont pas manqué de se faire copieusement chahuter… d’autres sont redescendus à pied et ceux là m’inspirent une bien plus grande admiration que les kamikazes qui ont décollé (honte sur moi car bien sur j’en fais parti :oops: ) d’autant que chez nous on marche déjà 50 minutes pour monter au déco, il est souvent difficile de se décider à faire le chemin inverse quand on a plus qu’à se mettre en l’air.

IL FAUT TOUJOURS VOLER AVEC PLUS DE PLAISIR QUE DE PEUR.

J’aime trop cette phrase bien vu Patrick karma+

Avant d’apprendre a monter ,il vaut mieux savoir descendre rapidement et sans encombre … :canape:

:coucou: Samy

oui, vu tu niveau actuel de progression c’est une très mauvaise idée de les raccourcir … tu risque de mettre ton engin dans une configuration où il sera beaucoup moins fiable.

Je te dirais de te concentrer sur tes sensations, sur la recherche du bon niveau de “secouage” : même quand c’est trop fort (le long de la falaise) il doit y avoir un juste milieu entre ce trop fort et le tout doux du milieu de vallée.
D’autre part, tu as peut être aussi un temps d’autonomie pendant lequel ton corps accepte de se faire secouer … et au delà duquel ça ne va plus. il faut peut être que tu mettes les vols d’1H dans tes souvenirs (ou dans tes rêves pour l’hiver qui va arriver) et que tu voles bien (mieux) et moins longtemps :?:

[quote]Merci de me donner quelques idées, quelques récits, partager vos impressions sur ce post !
[/quote]
Nouvelle voile + nouvelle sellette + découverte des conditions “printaniéres” = j’aurais pu écrire ton post sans en changer un mot … :wink:
C’est pourquoi j’apprécie le soaring sur les dunes, si reposant à comparer aux thermaux dynamiques de mes sites habituels …

Merci pour les retours !

OK pour l’histoire des freins, et pour ce qui est du temps de vol, je dirais que progressivement, j’accepte de me faire brasser plus longtemps que lors de mes premiers vols.

Enfin 1h, c’est déjà long c’est vrai,

a+

Salut Sami, si ce n’est déjà fait tu peux également vérifier l’écartement de ta ventrale car avec le temps certaines ont tendance à s’ouvrir un peu et donc celà donne une instabilité supplémentaire à ta voile dans les mouvement aérologiques.
40 vols c’est pas énorme pour le vol en thermique pour peu que l’aérologie soit quelque peu énervée donc la peur est quelque chose de normal comme le dit Piwi.
Lorsque çà brasse tu peux tout en gardant le dos bien appuyé dans ta sellette , écarter les genoux pour stabiliser un peu plus ton corps dans ta sellette.
Dans tous les cas on apprend beaucoup en faisant des ploufs à répétition !!! Trop de pilote essaient trop tôt d’aller en thermique et du coup certains arrive à se bouffer le mental donc prends ton temps

merci des conseils !

[quote]Dans tous les cas on apprend beaucoup en faisant des ploufs à répétition !!!
[/quote]
le soucis, c’est de trouver des gens qui veulent bien faire des ploufs et surtout se lever tot le matin ! Car quand je vais voler, je suis souvent avec des gens bien meilleur et à des heures ou ca tient bien ! Difficile de prendre la décision de tirer une flechette jusqu’à l’attéro, quand ca monte partout au relief et que les potes sont en l’air :expressionless:

Il faut que je me force à retourner seul le matin faire du plouf en montant à pied, ca me fera faire du sport !

le soucis, c’est de trouver des gens qui veulent bien faire des ploufs et surtout se lever tot le matin ! Car quand je vais voler, je suis souvent avec des gens bien meilleur et à des heures ou ca tient bien ! Difficile de prendre la décision de tirer une flechette jusqu’à l’attéro, quand ca monte partout au relief et que les potes sont en l’air :expressionless:

Il faut que je me force à retourner seul le matin faire du plouf en montant à pied, ca me fera faire du sport !
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A partir de mi-octobre debut novembre ca ne sera plus la peine de se lever tot pour des ploufs calmes. Moi je cherche toujours des candidats pour enchainer plusieurs ploufs d’affiles. Si on arrive a reunir 4 personnes on peut organiser les navettes pour faire 3 vols chacuns.

Salut et fraternité,

Rassure-toi, Samy : même avec des centaines de vols au compteur, il arrive qu’on se sente mal, limite de se faire peur, que le vol soit désagréable et que le seul désir soit d’aller se poser.
Il y a des facteurs déstabilisants, comme par exemple une sellette trop large, mal réglée ou inadaptée à la morphologie.

Le réglage des freins est important : quand il y a trop de mou, le pilotage est imprécis et surtout cela donne des soucis pour atterrir parce que même en plantant tout la ressource est médiocre. Plus grave : cela donne des mauvaises sensations et pire des mauvaises habitudes.
Pour un pilote novice, il faut quand même avoir un peu de mou dans les commandes, quitte à faire un tour de frein si nécessaire pour se mettre en “mode pilotage actif” : coudes aux élévateurs, bras hauts (avec 400g), genoux écartés et jambes repliées sous la sellette. Cette façon de faire est encore prématurée, diront certains, mais elle est toujours efficace.

Le conseil de Pierre-Paul “piloter à 400g” donne un excellent repère, que lui-même relativise beaucoup quand des stagiaires lui en parlent dans le minibus qui nous monte au déco. En conditions thermiques, on peut en mettre un peu plus, cela évitera quelques fermetures et les chaleurs qui vont avec.

Ce conseil est excellent. Tous les moniteurs le font faire à leurs stagiaires juste après le premier décollage. Les 400g de PP s’entendent évidemment à partir du point de contact.

[quote]Dans tous les cas on apprend beaucoup en faisant des ploufs à répétition !
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Mmmmouais, il y a plouf et plouf ! Les petits ploufs peinards du matin sont excellents pour chiader les décollages, travailler les gestes techniques et fignoler les atterrissages, c’est certain.
C’est encore mieux quand il y a un peu de brise, pour travailler le face voile puis piloter au petit poil dans les pets de taupes timides pour essayer de rester en l’air.
Les pilotes excellents font aussi des ploufs pour s’entraîner, pas des ploufs contemplatifs. Pour exemple : j’ai fait en octobre dernier 6 navettes à Planfait dans l’après-midi, pour 4 moniteurs qui faisaient joujou avec des Spirulines, il a fallu s’arrêter quand c’est vraiment passé cul.
La plupart des vols rando ou montagne sont des ploufs (on vole surtout le matin).

Les ploufs sont au parapente ce que les gammes sont au piano.

[quote=“samy,post:14,topic:31944”]
Il faut beaucoup de motivation et d’abnégation pour crapahuter une heure ou plus avec pour récompense un plouf de 5 minutes. Ce qui fait bien avec du matériel ultra-léger est un enfer avec du matériel standard.
Ma statistique sur mes vols-rando ressort à un rapport de 1min de vol pour 12 de montée, avec de l’entraînement et un équipement ultra-léger. Pour un pilote moins performant, le rapport est plutôt de 1 / 15, voire 1 / 20 avec un sac très lourd.

Bon courage !

Ugh !

Il faut que je me force à retourner seul le matin faire du plouf en montant à pied, ca me fera faire du sport !
[/quote]
une chose importante c’est de jouer avec ca voile au sol, si c’est trop fort thermique. tu apprends autant qu’un vol.
je connais de pilote qui font du cross, de l’acro et du gonflage aussi. une fois que tu maitrise ta voile au sol, les déco te font moins peur, et pour la suite du vol ca aide.

Mon avis (et expérience) à 2 balles: J’étais un peu dans la même situation. Au bout de 80 vols j’avais toujours une montée de stress quand çe devenait remuant. Je passais énormement de temps en gonflage mais dans cette situation ça ne me servait à rien. Quand ça tabassait c’était la grande confusion: peur de la fermeture et délires du genre: “peut-être que les conditions sont devenues dangeureuses?”…donc plouf.
J’ai fait un stage de pilotage parceque je voulais travailler les 36 et les wing, et j’ai en fait découvert les limites de ma voile. Ca m’a permis d’avoir des repères solides et à partir de cet instant j’ai commencé à voler un peu différement.
Essais peut-être d’en parler avec une école qui pratique ce genre de stage. C’est clair qu’il n’y a pas la solution à tous les coups et peut-être que tu n’as QUE besoin d’expérience, mais ce que je lis de ton message ressemble beaucoup à mon expérience…
tiens nous au courant

le club qui m’a véritablement mis le pied à l’étrier avait une politique vachement :pouce:
tout le monde se levait tôt.
les 1e rot’ étaient faites par les cadors pour les débutants
En retour la rot’ suivante (quand les conditions arrivent) était faite par les jeunot pour les autres

ça peut être une solution :bravo: (si tout le monde joue le jeu)

:coucou:
C’était un club lyonnais Piwi ?
Si oui, ça m’intéresserais pas mal de fonctionner comme ça, au lieu de partir avec des cadors en loupant les ploufs du matin et me retrouver dans des situations dangereuses.

Partant de mon côté, de préférence si c’est du côté du mont Myon ou d’Aiguebelette.