PEUR !

:roll:
Ce genre de phrase me fait doucement rigoler :lol:

Ouais, ça, les bébés qui laissent pousser leur poussette par des fatmas, y z’ont vraiment peur de rien, hein. Faudrait pas non plus qu’après ils la ramènent sous prétexte qu’y z’arrivent pas à voler, merde quoi.

Sûr qu’avec une bombe sous le cul, ils volent très bien. Enfin, chaque morceau vole très bien.

Le coup du maillon dévissé j’en ai un bon souvenir :bang: Pour le coup ce jour là ON a eu bien peur !!!

Et pourtant c’était y’a 11 ans !!! Pfiou çà rajeuni pas çà :grat:

J’ai fais hier un essais de minivoile encadré. D’abord en pente école puis en vol à Saint Hil.
Les conditions aérologiques étaient très cool. J’ai 13 ans de parapente. L’aile est réputée pour être la plus accessible des mini voiles. Tout pour que ça se passe bien.
Dès le premier décollage et jusqu’à l’attero, j’étais en hyper ventilation, en proies à une peur assez proche de la panique liée à mon avis à la vitesse.
Première conclusion immédiate : la minivoile, c’est pas fait pour moi, je vais me poser, je rend ce truc de dingue et je fini ma journée avec un vrai parapente.
Deuxième conclusion, si je veux rester en vie jusqu’en bas, je dois faire abstraction de cette peur atroce. Respirer, observer autour de moi et faire fonctionner le plus possible la partie intelligente, raisonnante de mon cerveau pour reproduire ce que je sais devoir faire pour me poser. Surtout ne pas laisser l’instinct prendre le dessus.
Cette peur n’était liée à aucun danger objectif.
Résultat, je fais une approche impeccable et un attero très propre sur le terrain.
5’ après, j’avais repris mes esprits, replié l’aile et j’étais près à recommencer.
Pourtant comme Parapente Samoëns l’a écrit, un truc du genre : « le plaisir doit être plus fort que la peur ». Et là de plaisir, il n’y en avait pas mais alors pas du tout.
Pourtant j’y suis retourné. Pourquoi ? J’en sais rien. Un jour une étudiante en psy m’a dit à ce sujet (ce n’est la première fois que je rencontre ce genre de problème et que j’y retourne) que j’avais un ego tri dimensionnel. Je ne sais toujours pas si elle ne se foutait pas de moi.
Pourquoi j’y suis retourné ? Je ne sais pas mais j’ai quelques pistes. Pour me prouver quelque chose ? Parce que je pensais qu’en y retournant je finirais par y prendre plaisir ? Parce que j’avais honte de cette peur que semblait ne pas ressentir les autres ?
J’y suis retourné, cette fois avec la peur d’avoir peur. Faut être un peu dingue.
Je n’ai pas eu peur la 2ème fois. Mais je n’ai toujours pas apprécié ce vol.
En tout, j’ai fais 4 vols et j’ai apprécié les 2 derniers au point de vouloir vendre une de mes 3 ailes pour acheter une mini voile.
C’est grave docteur ?

Oui Podolf, c’est grave! Et je crois qu’on est tous pareil!!! C’est pas une phrase a Frigo ça " Si t’es pas mort, envoie plus fort?"

Moi c’est carrément l’inverse. Plus je suis près du relief, plus je suis rassuré. Ca m’agace à plusieurs niveaux : 1- je sais que le danger est plus grand près du relief et 2- j’ai tendance à ne pas faire le plaf car mon angoisse grandi avec la prise d’altitude. Je suis obliger de travailler mentalement pour rester dans le thermique car j’ai trop souvent envie d’en sortir en me disant que j’ai assez de gaz pour partir en transition…

Pour en revenir au sujet de la peur, je voudrais dire que pour moi la peur en parapente, ou plus exactement “le petit fond de peur permanent”, est la meilleure assurance vie qui soit… je crois qu’en parapente comme en moto avoir (un peu) peur en permanence c’est éviter de se prendre pour “le roi du monde”, c’est ce qui permet de ne pas perdre le contact avec la réalité du danger… c’est selon moi une nécessité vitale…

Salut et fraternité,

[quote=“poldof,post:106,topic:31965”]
Selon Dr #P# #O# #B#, psychanalyste EPDL, c’est très normal, de même qu’un cavalier ne laisse jamais un cheval sur un refus d’obstacle, sinon il ne voudra plus sauter.
Dans ce genre de plan, le parapentiste qui s’est chié dessus y retourne naturellement, parce qu’il se dit : “merde alors, je ne suis pas plus con que les autres, et en plus j’ai posé comme une fleur, je ne vais quand même pas me dégonfler !”.

Anecdote :
Lors de mon SIV du début juin, le 2ème jour, je me suis lamentablement dégonflée au moment d’envoyer l’autorot, paralysée par le stress pendant toute l’approche du box. Je n’étais pas fière le soir, j’avais les boules d’être une mauviette.
Le 3ème jour, j’ai dit à David : j’ai eu trop honte, j’y retourne et cette fois cela va faire. J’avais la rage et le couteau entre les dents, je me suis botté le cul et j’y suis allée, j’ai fait 4 tours. C’est quand même toujours aussi terrifiant.

Cela dit, consulter le menu d’un restaurant n’oblige pas à y entrer, et encore moins à y contracter une indigestion.

Ugh !

Nicolas, je ne sais si cela te console mais tu n’es pas le seul! exactement les mêmes symptomes pas peur en rasant le cailloux, peur croissante avec l’altitude… c’est tout sauf rationnel!

Bon, ben, on est au moins trois alors… :oops:

:+1:

Sauf que j’ai peur aussi en rasant le caillou.
Je me sens bien entre 100 300m/sol.

Pas top pour la progression… :oops:

On est bien plus nombreux que ça. Même David Eyraud l’avouait dans PMag.

un aspect de la peur qui n’a pas été évoqué, c’est celle qui est lié à la mémoire d’un accident.
je connais qq pilotes qui m’ont avoué que depuis qu’il se sont fait très mal
ils ont changé complètement de façon de voler

un ami, qui a un niveau bien supérieur au mien, ne se met plus en l’air quand les conditions sont un peu turbulentes, il ne vole plus que dans de l’huile (ou presque).
il m’a avoué qu’il ne supportait plus de se faire secouer, que cela le tétanisait de peur.

la mémoire du corps a une rémanence très longue
En tous cas, ce n’est plus, a mon avis, une peur irrationnelle comme celle que j’ai évoquée précédemment , mais une peur lié au vécu et a l’expérience.

(PS: son accident : petite frontale alors qu’il volait près du relief )

je confirme :+1:
Le coin où j’ai fait le gland me stress un peu (quand j’y repasse)… pourtant j’ai bien analysé la cause, la raison et le pourquoi de je suis allé aux arbres … mais rien à faire, j’y repasse toujours avec une (légère) appréhension

Salut et fraternité,

[quote=“van_hurlu_de_la_berl,post:115,topic:31965”]
Allez, hop ! Ne reculant devant aucun sacrifice, je me cite :

[mode POB activé] :mrgreen:
Là ce fut probablement la sanction d’une faute de pilotage, il ne devait pas bien tenir sa voile. Une saine autocritique aurait pu aboutir au résultat opposé : “merde, je me suis planté comme un con, je vole comme une enclume, il faut que je reprenne des cours et que je fasse un SIV”.
[mode POB désactivé] :mrgreen:

On fait des progrès quand on est modeste, l’orgueil ramène toujours en arrière. (Mao / La juste solution des contradictions au sein du peuple. Pékin 1957)
Mao était un ignoble salopard mais il eut parfois des idées justes.

Ugh !

PS. Je me suis encore cassé la gueule cet été en faisant une connerie (s’il y avait des accidents intelligents, cela se saurait). Fini le plâtre, mais bonjour la rééducation ! Ce n’est pas de la tarte et il y aura des séquelles.
Je vous raconterai mon premier vol post-crash et les trouilles qui iront avec. Cela pourrait faire, avec une orthèse, mais quand on n’est pas sur place ce n’est pas évident.

Parfois. Dans les situations tendues.

c’est souvent aussi le cas sur un déco improvisé et inconnu avec un bon petit MTO. je me pose un tas de questions et je n’ai pas forcément de réponses sures à me donner.
et bizarement, je me mets aussi à stresser dés fois alors que les conditions sont propres et qu’il ne se passe rien.
il suffit que je me retrouve bien haut au dessus de tout, et surtout, après un petit moment à rester passif sans rien faire d’autre qu’accélerer vu que c’est de l’huile.
là, d’un coup, tout devient petit: “les suspentes, les sangles…” ou fragile: “c’est qu’un bout de tissus à la con…”.
pour m’enlever ce stress, il suffit que je redevienne actif sur le pilotage. quelques petits virages et tout va mieux.
je pense que c’est lié au vertige.

Si y en a qui ont peur c’est pas le cas de tout le monde :vrac: :

http://vimeo.com/14988311

Je partage complètement cette analyse et j’adore l’image du pédalo :+1:

du coup cela donne l’espoir, quand volant souvent … on finisse par s’habituer.
http://parapente-baronnies.superforum.fr/users/2012/45/46/19/smiles/667903.gif