pilotage sellette vs pilotage aux commandes

:coucou:
suite à une réponse de bigbud dans un autre fil (j’espère que tu viendra ici expliquer)

je me retrouve complètement dans cette description : je pilote énormément à la sellette et très peu à la commande.
Peut être que j’ai une image mentale erronée dans ma tête : je me dis que moins je touche aux freins et moins je créé de perte d’énergie. donc c’est vrai que je pilote bcp plus avec la sellette (+trims) qu’avec les commandes (je mets quand même de la commande quand il y a besoin).

alors les questions :

  • est-ce que mon image mentale est fausse ?
  • quels sont les inconvénients du pilotage sellette ? (en plus moi je trouve ça facilite le transit intestinal :mrgreen: )
    etc …

Ben là, c’est pareil, je comprends plus rien …
je crois comprendre de la remarque de Jerome qu’on n’utilise pas assez les commandes alors qu’en école on m’a toujours dit (ou j’ai toujours compris …) qu’il fallait éviter de trop mettre de commande pour ne pas creuser le virage (sauf dans des thermiques puissants et étroits où on peut optimiser en serrant le virage)

Donc oui je vole toujours au point de contact (pas plus) et j’“enroule” avec le minimum de commande et le maximum de selette … J’ai tout faux ?

:coucou:
En perf, on m’a toujours dit de piloter également avec la sellette “et” un peu de commandes. Idem pour enrouler un TH, c’est le transfert total du corps d’un côté et moitié de commande du même côté tandis que la commande opposée est légèrement sous le point de contact…

Comme disait mon moniteur de planeur :

Je pense que ca doit être pareil pour la parapente, moins d’action aux commandes --> moins de trainée --> améliore le taux de chute CQFD :ppte:

Non pas CQFD parce-que pas d’action aux commandes te donne la finesse max mais le taux de chute mini s’obtient avec du frein.

Personnellement j’utilise la sellette et du frein: je me mets au taux de chute mini et pilote à la sellette et au frein extérieur.

Idem, taux de chute mini+sellette et action frein extérieur pour enrouler à plat ou pour incliner.

mouaip … je vais aller plus loin dans le vice la réflexion : même en turbulence, j’ai tendance à piloter principalement à la sellette et après (si besoin) au frein.

Après, je suis 'accord avec vous … je coordonne les actions sellettes+freins … mais quand j’utilise ~5% du débattement des freins je suis à 75% du débattement sellette

et pis ca dépend de la voile et de la sellette. j’ai connu des voiles et des sellettes, faut même pas chercher à espérer faire un virage digne de ce nom sauf en se penchant carrément à l’extérieur, et comme je suis pas fan des gesticulations pendant des heures en l’air…

à l’inverse, une ventrale à 45 avec une voile un peu joueuse en roulis et des points d’attache bas, alors là, tu peux te faire plaisir et plus besoin de beaucoup de commande

Je suis donc a l inverse de Piwaille.
Je me penche dans la sellette que dans les thermiques, ou passage avec barre rocheuse en parallèle de la route ( contre au cas ou )
Sinon c est commande tout le temps + trims dans le petit!

hello,
il faut que me me balade par là sur ces posts pour expliquer ma phrase;-)

je mets des remarques en vrac à la suite car le sujet est riche:

-en école on apprend en gros bcp de sellette et peu de frein car les moniteurs ont dans l’ensemble peur que le pilote en formation appuie trop, voir jusqu’au décrochage!!!donc ils insistent sur la sellette au lieu d’apprendre à utiliser les freins , et d’apprendre à connaitre tout le débattement;

-ce débattement, les pilotes le découvrent trés tard lors d’un stage de pilotage, ou siv. Et souvent un déclic apparait pour la suite , en cross, gestion des incidents de vol , exploitation des ascendances thermiques, pomping pour casser la finesse et poser court,voltige, pilotage et compagnie;

-observez sur un site comment les pilotes pilotent. 70% de sellette et 30% de frein, c’est l’inverse qu’il faut faire; Un parapente se pilote aux commandes , avec l’aide d’un transfert de poids.

-par exemple, je n’ai jamais appris en stage à mes stagiaires le pilotage sellette en approche;Il faut faire que du pilotage aux freins pour plusieurs raisons(précision, éviter le creusement en virage, éviter les wings, rayon de virage plus court). regardez comment vos moniteurs pilotent!! et utilisez vous le pilotage sellette en approche quand vous êtes pilote biplace??(si vous n’êtes pas pilote biplace , observez les).

-en thermique, la seule possibilité d’être efficace à la montée etd’avoir un rayon de virage plutôt court , donc il faut voler lentement et pour ne pas creuser le virage(augmentation du taux de chute) il faut cadencer donc freiner à l’extérieur.

-je ne parle pas de la nécessité d’utiliser le débattement aux commandes en pilotage, en voltige et pour gérer les incidents de vol subis: fermetures.(les autres incidents de vols étant provoqués par le pilote:vrille, décrochage).
La réalité: une grosse fermeture asymétrique se contre à la commande en premier ; une fermeture asymétrique s’évite par un freinage rapide et ample du coté où ça va fermer+un contre sellette; sortir d’une spirale engagée se fait en donnant un coup brutal sur le frein extérieur puis on dissipe la vitesse sur plusieurs tours. Un contre sellette dans ces 2 cas est technique à réaliser, trés peu efficace, trés peu précis.(on apprend souvent l’inverse en école tjrs pour la même raison:peur que le pilote enfonce trop et trop longtemps la commande).

-le pilotage et la performance que certains abordent. Oui moins on freine avec les freins, moins on perturbe le profil donc les perfs pures. C’est vrai et c’est surtout valable en cheminement le long d’un relief ou en transition. La il faut piloter en tenant les élévateurs arrières, l’accélérateur en pilotage dynamique. le pilotage sellette est ici peu utilisé.(trop d’inertie pour être précis ou efficace).

  • L’utilisation du débattement des commandes se découvre assez facilement en faisant du gonflage au sol dans du vent. La vous pouvez faire pas mal d’expériences (durée de freinage, amplitude, rapidité du freinage). Il faut tenir compte qu’au sol vous devez gérer le replacement sous la voile qui se fait automatiquement en vol(rappel pendulaire).

désolé pour ce post trés long. (c’est la passion:))

a+
bigbud69

:coucou:

merci bigbud pour ce long (et intéressant) message :pouce:

mouaip… je veux bien croire que je ne ralentit pas assez mon aile en thermique … j’ai d’ailleurs eu cette discussion avec plusieurs pilotes de plaine qui sont plus efficaces en thermique …
mais d’un autre coté, moins ralentir l’aile c’est aussi moins être sujet aux (grosses) variations d’incidence qu’il peut y avoir aux abord d’un thermique :

  • passage dans le noyau
  • thermique en forme de haricot avec passage dans les turbulences-dégueulantes sur une partie de la spirale
    etc …

ce qui me rassure, c’est que je sais freiner mon aile. J’ai pas mal pratiqué les atterro en parachutale ave la fdij (quand j’étais inconscient) et avec la magic (au dessus de la neige, pour jouer à Allevard).
mais je constate que je pilote plutot essentiellement à la sellette … je vais essayer de me forcer à plus piloter commande (de toute façon j’ai l’impression que la RSF demande un autre dosage avec plus de freins)

si tu commencais par arreter de voler détrimmé en thermique :stuck_out_tongue: :wink:

n empeche que je me suis refais l integral de notre cross de verel, c est vrai que niveau penetration dans le thermique, t es niquel a pleine vitesse, mais bon, ca doit aussi etre l effet “rsf” :wink:

je te filerai le binz a l occase si t as 12Go de libre sur ton ordi :mrgreen:

:coucou:
Je pilote aussi pas mal à la sellette.

J’avais pensé à une réponse mais la croyait un peu excessive; en fait elle te parlera peut être:

J’ai tendance a aussi pas mal utiliser la sellette en turbulence (sauf si au ras du cailloux: le technique d’Aurelien me semble plus sûre).
Ainsi, si j’ai l’impression qu’une demi aile se décharge, il m’arrive de la recharger avec un fort appuie sellette pour éviter de casser le profil avec les freins.
L’inconvénient est donc un risque accru de départ en autorot si cela ne suffit pas (et que le pilotage complémentaire au frein est trop lent).
J’en vois pas d’autre pour le moment.

Après, il est toujours utile de savoir utiliser tout le débattement des freins et d’avoir un pilotage actif aux freins.

Pour l’approche, le pilotage à la sellette me semble intéressant pour garder plus de vitesse et éviter d’avoir trop de frein intérieur ce qui pourrait entrainer un départ en négatif lors de la traversée d’un gradient très marqué…
Pour les Biplaces, ça me semble assez différent car sans l’aide du passager, les appuies sellettes sont bien moins efficace qu’en solo.

En biplace, je recommande la méthode du coup de genou dans les côtes flottantes du passager qui donne des appuis sellettes très efficaces… Et près du sol, comme il vaut mieux utiliser une longue finale stabilisée, le problème ne se pose pas vraiment.

Si on essaie de faire énormément piloter les élèves à la sellette en école, c’est pour leur donner immédiatement une notion de pilotage actif (il n’y a pas que le tangage comme axe de pilotage).
Contrer ou amplifier (selon le résultat recherché) les mouvements devient ainsi rapidement naturel et devrait aussi permettre en théorie d’éviter le surpilotage (usage excessif ou au mauvais moment, des freins) quand ça va mal.
Ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de le constater en vol pourront se rendre compte en SIV qu’un contre sellette bien placé interdit tout départ violent en rotation sur fermeture, sans même toucher aux commandes…

J’ai l’impression qu’on peut voir là deux styles assez différents de vol, avec d’une part un pilotage aux freins genre AMX30, pas de fermetures jusqu’à ce qu’éventuellement ça parte en “Gross Katasstroff”, et d’autre part un pilotage sellette plus “papillonnesque” avec une aile vivante et parfois des petites fermetures mais un vol qui reste loin de la cacahouète majeure.

Comme on m’a apris qu’il fallait veiller au confort de la passagère :ange: , je pense que je manque encore de pratique en biplace pour avoir des appuies sellettes efficaces :wink:

karma+

Mais c’est quoi un AMX 30? :grat:

AMX 30

http://s1.e-monsite.com/2009/05/08/02/72283533amx30b2-jpg.jpg

Quelle bande de dégonflés ces moniteurs :lol:

On est d’ailleurs en train de mettre au point une nouvelle technique en remplaçant les commandes de freins par des élastiques. Moins de pilotage = moins de bêtises, non ?

Plus sérieusement, si effectivement la majorité des moniteurs insistent sur le pilotage sellette au début de progression, nous travaillons le pilotage plus aux freins par la suite. Cela permet d’éviter les surpilotages, les positions d’opposition sellette/frein et de détendre les bras pour avoir de bonnes sensations de pilotage.

En pilotage comme dans toute chose, tout extrémisme est nuisible. Nous avons deux moyens de pilotage complémentaires qu’il faut utiliser à bon escient. Un crossemen en transition pilotera à la sellette pour garder une glisse maximale, un acrobate utilisera à fond les appuis sellette et les freins et nous autres (les pilotes du dimanche) coordonnons au mieux.

yessssssssss :dent:
fait péter les 12 gigots :pouce: