Plus d'orages en montagne qu'en plaine ???? pourquoi ???

A priori tous le monde est d’accord pour dire que les orages sont plus violents en montagne qu’en plaine , mais tous ne se regroupe pas sur le fait qu’ils seraient plus nombreux en montagne !!!
QQ1 à une explication sur le sujet ??? :grat:
Merci d’avance !!!

Bonsoir.

Cela est du au fait que souvent en plaine l’inversion se trouvant assez basse, 1000/2000m en moyenne, bloque la convection, empêchant les cumulus de se développer en congestus puis en cb si aucune autre inversion forte ne vient bloquer la formation du nuage (la détente de l’air saturé est différente que celle de l’air sec et décroit plus rapidement).

En montagne les flanc exposés au soleil, généralement rocailleux se trouvent, pour une partie, au dessus de la couche d’inversion, et en chauffant créent des pompes qui vont s’élever jusqu’au point de condensation car aucune inversion de température sera là pour empêcher la formation des nuages.

C’est pour cela qu’en été, beaucoup plus souvent, les orages risquent d’éclater en montagne alors qu’il ne se passe rien en plaine ou même sur des massifs de faible dénivelée.

C’est aussi que dans les vallées étroites, les lacs d’air froid qui se forment pendant la nuit sont plus rapidement absorbés par les thermiques qu’en plaine. Dès lors, un régime de brises thermiques démarre plus tôt et les cums qui se forment ont plus de temps pour se surdévelopper. :fume:
On constate un autre phénomène dans des conditions plutôt stables: Quand un cunimb se forme, il envoie tellement d’air en altitude que, dans un périmètre qui peut être assez grand, tout l’air ambiant se met à descendre. Le résultat est que ça tue tous les autres développements et le cunimb se retrouve tout seul à profiter de l’énergie thermique. :soleil:

En “tapant” sur le relief, le vent météo peut créer une ascendance (orographique) et amener la masse d’air à saturation.

Dans le cas de l’instabilité convective latente, l’atmosphère est stable mais devient instable si l’on apporte suffisamment d’énergie pour saturer et atteindre le niveau de convection libre (http://wapedia.mobi/fr/Niveau_de_convection_libre).
Cette énergie peut, par exemple, provenir de l’ascendance orographique.

En gros, si il manque une pitchenette au développement de la convection, l’ascendance créée par le relief peut déclencher cette convection tandis qu’il ne se passera pas forcément grand chose en plaine.

Heu… c’est pas clair. Pour plus d’infos, chercher “instabilité convective latente” et consulter le livre “FONDAMENTAUX DE METEOROLOGIE” de Sylvie Malardel, très complet et récent.

Anne

Pour tenter d’apporter une pierre à l’édifice…
Ceci étant complémentaire de ce qui a déjà été dit

Pour qu’un courant ascendant ou thermique se créé, il faut qu’une zone chauffe plus qu’une autre. En plaine, un champ labouré va chauffer plus vite (ou plutot réfléchir l’énergie solaire) qu’une zone végétalisée ou boisé qui va emmagasiner l’énergie sans la réflechir directement. L’air va donc monter au-dessus de la zone labourée et descendre au-dessus de la zone végétalisée. C’est donc le différentiel d’énergie réflechie qui crée les mouvement de convection dans la troposhphère. Par ailleurs en plaine, le sol est plus ou moins plat, ce qui fait que le rayonnement solaire ne va etre perpendiculaire au sol qu’au midi solaire. (quand les rayons sont perpendiculaires au sol, c’est là qu’il y a le plus d’énergie qui arrive au sol)
En montagne en revanche, les rayons vont etre perpendiculaires aux pentes beaucoup plus longtemps dans la journée, les faces éclairées changeant avec l’heure évidemment. Mais ceci fait qu’une montagne reçoit beaucoup plus d’énergie qu’une plaine. Les thermique y sont donc plus fort et se déclenchent plus facilement. A ce facteur topographique, il faut ajouter le facteur végétation, puisqu’en montagne il y a moins de végétation susceptible d’absorber l’énergie solaire, et plus de rocailles qui la réfléchisse

Donc si on prend des conditions atmosphérique instables, c’est-à dire avec un gradient de température grossomodo supérieur à 0,7°C/100m sur toute la hauteur de la troposphère, un orage se formera plus rapidement en montagne qu’en plaine, car il y aura plus d’énergie réflechie grâces aux facteurs topographiques et végétaux qui font que l’énergie solaire sera réfléchie plus directement.

Mais ceci n’est que théorique, puisque dans la réalité, la masse d’air est rarement totalement instable sur la totalité de la troposphère qui est stratifiée avec des couches d’air aux caractéristiques différentes. Or pour qu’un orage se développe il faut que le thermique monte jusqu’en haut de la troposphère. Mais si on part du principe qu’un thermique assez fort puisse transpercer une couche stable (vous savez quand vous montez au dessus d’une inversion par exemple), et que les thermiques sont plus puissants en montagne pour les raisons sus-citées, un orage a plus de chance de se former en montagne qu’en plaine où l’ascendance moins puissante pourra être bloquée par une couche stable car moins puissante.

Pour plus de détails, il faudra analyser des émagrammes, étudier le bilan énergétique diurnes des différentes surfaces c’est à dire leurs caractéristiques d’absorbtion/réflection/transmission d’énergie, en gardant à l’esprit que l’énergie qui est à l’origine des mouvements verticaux de l’air ne provient que du soleil, même si les masses d’air pourrons avoir des caractéristiques différentes selon la situation synoptique du moment et pourrons donc être plus ou moins propices aux ascendances ( gradient thermique vertical et humidité)
:grat: :grat: :fume:

il me semble aussi qu’en montagne le nuage d’orage va rester relativement stationnaire par rapport a la vallée ou au groupe de vallée qui l’a généré, il va alors déverser des quantités d’eau importantes sur une zone relativement réduite.

en plaine il y a 2 cas distincts,
un qui va plutôt être lié a un conflit de masses d’air (arrivée d’une masse d’air froide qui soulève une masse d’air chaude et humide, ou arrivé d’une masse d’air chaude et humide sur une couche froide), cas qui a généralement tendance a créer des lignes de fronts orageux qui comme un rouleau compresseur avance sur la plaine arrosant a tout va, se renforçant sur certaines zones appelées couloirs d’orages, cette situation peut engendrer dans les cas extrêmes des averses de grèles voir même des tornades, ils peuvent se produire a n’importe quel moment de la journée.
le deuxième cas provient, en air stable, par un réchauffement progressif de l’atmosphère au cours de la journée, si la couche d’inversion n’est pas trop forte on aura un cas typique de petit cum, dit cumulus de beau temps, pouvant former un véritable échiquier dans le ciel, chaque cum étant le chapeau d’une ascendance et chaque ascendance une soupape de sécurité, voler dans ces conditions n’est généralement pas dangereux.
par contre, si la couche d’inversion est forte il se produit un phénomène que l’on pourrait comparer a une cocotte minute, comme par l’action d’un effet de serre la basse couche accumule tant la chaleur du rayonnement solaire, que le réchauffement qu’elle induit au niveau du sol, un peu comme un moteur dont le refroidissement serait en circuit fermé sans évacuation de chaleur, ont peu finir par avoir l’impression d’être dans un four.
si la couche chaude reste confinée sous l’inversion, elle va peu se refroidir au cours de la nuit et recommencer a chauffer le lendemain, par contre si la couche d’inversion perd de la puissance entre autre avec le refroidissement de fin de journée, la couche surchauffée présente en dessous va trouver une faille dans la couche d’inversion et s’y engouffrer, l’appel d’air du a cette montée d’air surchauffé peut se faire sur plusieurs dizaines de km, il est renforcé par l’effondrement des masses d’air plus stables et plus froide présentes en altitude un peu a la manière d’un soufflet dont la croute extérieur serait la couche d’inversion, la vapeur: la couche inférieur surchauffée, et le trou de couteau, la perforation dans la couche d’inversion.
a ce moment là, tout l’air surchauffé saturé de vapeur se retrouve propulsé vers les hautes couches d’atmosphère pouvant atteindre des hauteurs proche de 10 km et couvrir plus de 100km de diamètre, ils peuvent déclencher des vent violents et des cumuls de pluie et de grêle très importants et sur de vastes zones.
ces conditions ne sont pas propices au vol, avant l’orage: pas d’ascendance, pendant l’orage: voir avec ewa.

un doc plutot bien foutu et impressionant sur orages et éclairs :
http://videos.arte.tv/fr/videos/le_ciel_sous_tension-6718946.html

LE CIEL SOUS TENSION
Les progrès de la technologie numérique ont permis aux chercheurs d’observer et d’analyser les phénomènes atmosphériques.