"Pompage" : attérir à basse vitesse

Avant toute chose :
MISE EN GARDE la technique du pompage peut être TRES dangereuse si elle est pratiquée par un pilote n’ayant pas une expérience suffisante. Il est déconseillé de pratiquer cette technique sous une voile école.

“Pomper” c’est : casser la finesse de la voile en l’amenant à la limite du décrochage puis remonter rapidement les mains et les abaisser à nouveau jusqu’au point de décrochage et ainsi de suite. Il est également possible de maintenir les mains basses quelques BREFS instants (1 à 3 secondes), mais un peu AU DESSUS du point de décrochage et cette position basse ne DOIT PAS être maintenue trop longtemps…

Rythme : un “coup de pompe” toutes les deux secondes à deux “coup de pompe” par seconde. Varier le rythme pour atterrir de façon précise… cesser de pomper on avance, pomper vite on descend en stationnaire/sol

Effet : casse la finesse de la voile et peut permettre de poser a trés basse vitesse avec précision sur une zone de petite taille. Cela permet de compenser une approche trop longue ou de se poser dans une petite zone dégagée ou sur un petit déco.

Conditions qui doivent être réunies selon moi pour “pomper” :

  • vent météo supérieur à 15 km/h environ sur l’aire d’atterissage
  • être à moins de 4 mètres du sol au maximum… le danger de décrochage reste réel et au délà de cette altitude un décrochage aurait de graves conséquences
  • être parfaitement face au vent météo car une fermeture assymétrique même légère pourrais provoquer une mise en hélico, faire donc son approche en prenant en compte la nécessité d’être face au vent météo au début du pompage
  • être assis dans la selette, ne jamais pomper “debout”
  • connaitre parfaitement sa voile et ses réactions aux basses vitesses
  • être calme… le pompage n’est pas une manoeuvre à effecteur dans l’urgence

Erreurs à éviter :

  • toujours pomper symétriquement avec les deux mains et ne PAS pomper en “virage” (le pompage assymétrique est TRES dangereux et est réservé aux personnes maîtrisant totalement le pompage en vol rectiligne. Il m’arrive de le faire mais c’est toujours une prise de risque)
  • ne JAMAIS stopper le pompage pour aussitôt enchainer sur un virage sinon départ en hélico quasi-assuré
  • ne jamais faire un “temps d’arrêt” avec les mains basses en position de décrochage… sauf pour attérir et au dernier moment et à MOINS de 30cm du sol
  • ne pas pomper sous des rouleaux de créte… il est moins dangereux de pomper dans la compression au bord du trou que derrière la ligne de crète (décos de plaine).

Atterrir :
Sortir de la selette le plus tard possible puis, les pieds étant à MOINS de 30cm du sol, décrocher la voile en descendant les mains le plus possible et en les maintenant basses jusqu’à affalement de l’aile. Se retourner face à l’aile dés que les pieds touchent le sol.
Le posé “pompage” s’effectuant à trés basse vitesse ou à l’arrêt (stationnaire/sol) ne pas hésiter à poser sur le cul si on a un mouss-bag et qu’on est trop bas pour sortir de la selette sans risquer de s’étaler…

En cas de probléme :
LEVER LES MAINS

En fait, cette technique pleine de dangers sur le papier est extrêmement pratique lorsqu’on la maitrise et permet, notament en plaine, de reposer au déco beaucoup plus facilement. Il me semble raisonnable de l’apprendre progressivement avec si possible l’aide et le guidage d’une personne qualifiée.
Pour ma part j’ai appris en regardant faire.
J’attéris de cette façon trés fréquemment (une fois sur deux en moyenne) et n’ai jamais eut de problèmes mais je suis trés conscient que cette méthode efficace et pratique d’attérissage de précision peut être risquée.
Ce que j’ai écris ici est la résultante de mon expérience et de ma pratique personnelle. Je n’ai en aucun cas la prétention de “savoir” et il est tout a fais possible que j’ai pu dire une grosse connerie… j’invite les “bon” à rectifier mes erreurs… :wink:

[quote]- être assis dans la selette, ne jamais pomper “debout”
[/quote]
Euh pourquoi ?

En ce qui me concerne pour la raison suivante : beaucoup plus difficile de doser de façon trés précise l’action sur les commandes car les répères “habituels” ne sont plus valables. De plus être débout c’est déjà (par réflexe) regarder où on va poser les pieds… moins facile donc de se concentrer sur le pilotage…

Un parapentiste plus intelligent que moi (au moins en matière de parapente …) m’a dit que ça servait strictement à rien de pomper (ce que j’ai tendance à penser).
Si tu gère correctement tes basses vitesses (c’est à dire titiller le point de décrochage sans JAMAIS l’atteindre), ta voile ne va pas plus vite que quand tu pompes.
Un avis ?

Trés honnêtement la différence est énorme… rester en permanence prés du point de décrochage casse moins la finesse et la voile vole plus vite que si tu pompe… de plus si tu reste prés du point de décrochage et que tu vois que tu va être trop court tu rélève les mains puis tu ajuste en rebaissant… etc… bref tu te remet forcément à pomper si la zone d’attérissage est trés petite.
Il m’arrive d’attérir sur une zone de moins de trois mètres de large au bord du trou et en pleine compression sur le site de Saint antonin Sud sans pomper c’est quasi impossible… et dieu sais que j’ai essayer quant je ne maitrisait pas cette technique…

tu dis; “en cas de problème, relever les mains”

vu que tu es en vitesse air faible, voir très faible, le risque d’une grosse abatée me semble bien présent non!

oui mais tu es si proche du sol (moins de 4m d’altitude) la première urgence à gérer est selon moi d’eviter la mise en hélico qui pourrais te faire taper le sol sur la “tranche” là ou il n’y a ni mouss-bag ni air-bag.
De plus avant l’abattée il y aura perte d’altitude et tu seras au sol ou pas loin avant que l’abattée ne se produise.

  'lut

je pratique aussi régulièrement cette technique pour des attero en soaring par vent fort sur des zones très courtes.effectivement encore hier, en approche, j’ai utilisé cette méthode.
je peut confirmer une chose,c’est que le pompage est différent de la recherche de basse vitesse.
par contre il est utile de savoir mixer les deux.

Rester bras en bas, par vent fort, me permet plutôt de réajuster ma position par rapport au point d’atterrissage (genre “créneau” :lol: )
Car, bien que le tx de chute soit détruit fortement, la vitesse/sol elle deviens négative(donc, marche arrière) :evil:
hors en pompant, on casse le tx de chute mais on garde de la vitesse en jouant sur la rapidité à revenir bras haut.
biensûr,rester bras en bas -limite décro- est envisageable mais risqué quand tu dois faire une approche sur une zone courte devant une rangée d’ arbres

Pour ce qui est de l’abattée, la différence entre le pompage et la recherche de basse vitesse viendrai qu’au pompage l’aile n’a pas le temps physiquement de partir en avant que, déjà, tu lui commandes une ressource.
Maintenant,tu peux toujours, depuis la position basse vitesse,revenir lentement bras haut pour éviter une possible légère abattée.

Une nuance concernant la position sellette:
Ok pour le principe de garder les repères depuis la position assise.
Mais pour ma part je me tiens dans une position alternative, prêt à sortir de la sellette.
Raison: zone courte -> vent fort -> risque de reculade -> affalage aux “B” avec retournement -> donc contact debout
(ça c’est une autre histoire, de passer du pompage vers un affalage aux “B”)

:coucou:

c’est une technique qui va à l’encontre de ce qui est enseigné en école. On s’est tous entendu dire : " tu sors de la sellette et tu freines et surtout quoiqu’il arrive tu ne bouges plus les mains… une fois que tu as freiné : tu maintiens. " Mais à l’école on apprends sur des sites relativement étudiés pour …

Depuis l’école, les pilotes se sont rodés et le pomping est avant tout une histoire de dosage entre l’efficassité du truc (ça se voit) et la mise en danger (bien plus compliquer à voir) d’où les avertissements en début de fil par Levautour :pouce: (pour ceux qui connaissent pas :wink: )

Perso, lorsque je le fais, je suis debout et attentif. Je cherche à réduire ma distance de freinage donc j’augmente la trainée, et je ne le fais pas à 30m sol parce que j’ai construis mon approche, par conséquent j’arrive bas mais vite (pour profiter de la ressource) donc le pomping pour moi c’est casser la finesse dans le but de raccourcir la finale. Je ne pense pas que de partir en autorotation soit un risque élevé dans mon approche du truc (au pire c’est pirouhète - cacahuette pas bien méchante si y’a pas trop de vitesse : c’est le cas en vitesse mini)

Pourquoi relever les mains : je dirai qu’en général lorsque l’on chute (que se soit à pieds, en roller, en vélo ou autre) le réflexe est de se protèger avec les bras, c’est plus simple et moins risqué de le faire lorsque l’on chute vers l’avant parce que l’on voit la chute. Donc effectivement, je pense que, en cas de doute, mieux vaut lever les mains, en plus l’abatté est plus facilement contrôlable (action pilotage plus franche) que la perte de contact avec la voile en situation de décrochage non ?

j’ai pratiqué quelques attero tres court et si tu arrive meme a basse vitesse, tu allonge trop et tu sort du champ.
avec le pompage tu arrive vraiment a poser tres court et tres precis.
mais comme dit plus haut, gaffe quand meme !

bonjour,

si tu maitrises les basses vitesses la technique du “pompage” est inutile. (elle est d’ailleurs très souvent pratiquée par des débutants timides avec les basses vitesses.)

Cette technique, est pour moi, très dangereuse et peu de gens s’en rendent compte. :expressionless:

bye and fly safe !
Laurent/

ah ben je viens de tomber sur le fil d’origine qui fais naitre celui-ci … du coup j’comprends mieux ce que vous voulez dire par “voler safe” :wink:

pour moi, la technique du pompage ne servant pas à perdre de l’altitude (mais à réduire la finale) ne me semble pas être si dangereuse…

bon ça doit dépendre de la situation a la fin de l’approche effectivement :pouce:

Le Vautour je ne vois pas pourquoi un vent de 15kmh est necessaire. Ca se justifie comment en meca vol ?

Salut :coucou:
Je partage avec vous mon expérience du ‘pompage’ : Je m’en sert un peu mais vraiment près du sol, 1 m pas plus, en cas d’atéro en pente par exemple, ça dégrade quand même clairement la finesse. Mais une fois j’ai du abuser un peu, c’est d’ailleurs le danger du truc : Tu veux reposer au déco quand ça marche bien, tu pompe et ça marche mais il te manque encore un chouilla pour poser, alors tu insiste un peu plus… un peu plus… un peu plus… :vrac:
J’avais les pieds à 30cm du sol quand d’un coup, et sans prévenir du tout, la voile décroche complètement, se jette en arrière et me fait tomber sur le dos. :tomate:
Du coup prudence maintenant, mais en même temps j’ai une meilleure connaissance de la tolérance de ma voile aux basses vitesse.

[quote]Le Vautour je ne vois pas pourquoi un vent de 15kmh est necessaire. Ca se justifie comment en meca vol ?
[/quote]
Parce que la voile ne peux pas voler sans décrocher sous une vitesse minium et que l’un des but du pompage est d’arriver en trés basse vitesse/sol voire en stationnaire/sol. il faut donc un vent suffisant pour pouvoir pratiquer cette technique de façon satisfaisante et efficace. Dans du gradient ou la pétole elle ne te permettra pas d’obtenir ce résultat car la vitesse/sol resterais quasi indentique à la vitesse/air. L’intéret principal du pompage serais donc perdu.

[quote](elle est d’ailleurs très souvent pratiquée par des débutants timides avec les basses vitesses
[/quote]
c’est à mon avis une trés lourde erreur car c’est dangereux et necessite de l’experince, du doigté et une voile pas trop amortei…

[quote]Tu veux reposer au déco quand ça marche bien, tu pompe et ça marche mais il te manque encore un chouilla pour poser, alors tu insiste un peu plus… un peu plus… un peu plus…
[/quote]
oui il faut savoir sortir du pompage en levant les mains pour repartir et refaire un essai… cette methode ne permet pas d’aller “trop loin” dans l’insistance… c’est pour cela qu’un débutant ou une personne connaissant mal sa voile ne doit pas s’y risquer

Arf, déjà que c’est pas une technique très safe, alors dans du gradient, j’ose même pas imaginer…

:coucou:
Bonjour,
Je connais 2 pilotes qui se sont fait mal au dos ( tassement et vertebres déplacées ) en employant cette technique.
Il faut donc être très prudent et bien connaitre sa voile avant d’essayer.
Pour moi, le bon cursus serait d’essayer en milieu sécurisé ( SIV ) pour voir l’amplitude et la fréquence à mettre pour arriver au décro.
Ensuite, il faut essayer sur un sol meuble ( neige par exemple ) avant d’envisager de faire ça sur du dur.

Un décro à 3 mètres du sol suivi d’une mauvaise réception peut au mieux vous faire une grosse peur :affraid: , au pire vous amener au fauteuil… :frowning:

Même si en apparence cela parait simple ( voir même bourrin ) c’est beaucoup plus pointu à faire ( avec efficacité et sécurité ) que la basse vitesse.
En plus, pour l’avoir constaté sur pas mal d’atéro, le pompage me semble autrement plus efficace sur les voiles perf que sur les voiles école ( effet du débattement aux commandes of course ).

Perso, je connais bien le point de décro de ma voile mais en cas besoin, je préfère nettement utiliser les basses vitesses ( voir le posé aux oreilles )

Mais c’est juste my 2 cents, je ne suis pas un spécialiste !

[quote]En plus, pour l’avoir constaté sur pas mal d’atéro, le pompage me semble autrement plus efficace sur les voiles perf que sur les voiles école
[/quote]
oui absolument !!

Je tiens en tout cas a repréciser que cette méthode n’est pas a utiliser “pour le fun” mais dans un but précis : atterir de façon précise sur une zone de taille trés limitée… un petit déco, ou un attérissage “vache” dans un lieu peu dégagé… ça sert à ça et à ça seulement.

J’ai vu une fois un gars jouer avec les oreilles pour être précis, il en faisait une puis les deux, puis il en réouvrait une et réglait son taux de chute de cette manière. Belle maîtrise, technique intéressante et bonne alternative non ?

Oui si tu as une voile qui réouvre les oreilles seules (c’est pas le cas de la mienne ou il faut bien pomper (justement…) pour réouvrir)… d’autre part temps de réaction pour lacher les oreilles (si elles réouvrent) et pour reprendre les commandes si une correction de trajectoire est nécessaire me semble bien long… Enfin aux oreilles le taux de chute sera beaucoup plus mauvais qu’en pompage, cela complique peut-être les nombre de paramètres à prendre en compte… :grat: