Pas mal de monde pratique le pompage pour se poser sur un décollage.
Cette technique a de nombreux partisans ainsi que de farouches détracteurs.
Les dangers en sont connus, d’autant plus en aérologie turbulente : risque de vrille, risque de décrochage.
La vidéo qui suit a déjà suscité des réactions. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vue, vous pouvez démarrer directement à 1:57 pour être au cœur de l’action.
http://www.youtube.com/watch?v=Ug3KvidIdp4
Les images illustrent parfaitement les risques de vouloir à tout prix reposer sur un décollage en aérologie non laminaire avec une aile aux débattements courts.
Ces images permettent aussi de relier nos réflexions sur d’autres domaines.
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La question de la forme physique par exemple.
L’incident avéré est magistralement transformé en non-accident par des ressources athlétiques. Le pilote est un sportif entrainé, pas trop vieux, sans embonpoint, au physique affuté, avec tout ce que ça comprend de souplesse, de tonicité, d’énergie, d’influx et de vista. Combien d’entre nous s’en seraient tirés sans bobo dans la même situation ?
Dans un loisir essentiellement mental et technique, la forme physique joue un rôle capital dans les domaines de la performance et de la sécurité. -
Le domaine afférent, sécurité active/protections.
Tout un courant de pensée (qui va aussi souvent de pair avec le vol sans instruments) au sein du vol libre a toujours existé pour mettre en avant une certaine forme de sécurité active, assurée par les capacités physiques de l’individu et la légèreté et la souplesse de son équipement. Donc un rejet des protections en tout genre (sécurité passive).
Certains ont pu faire les frais d’une mauvaise interprétation de ce discours ou de ses formes “intégristes”.
La vidéo montre bien le pré-requis absolu, que peu de personnes valident, de la sécurité active : il faut être vif, alerte, souple, et avoir un physique ayant acquis de la résistance par une pratique sportive autre que le parapente. Et peut-être aussi un mental de guerrier.
De nos jours, des équipements raisonnablement légers existent qui ne nous entravent plus trop et qui assurent une excellente protection en cas de défaillance du pilote.
La même scène vue du sol.
https://vimeo.com/133436305
Dans une période de pic d’accidentologie, de vols au Mont Blanc ou d’aérologies fumantes permettant des performances qui font rêver, il n’est pas interdit de se poser la question de son propre cadre de pratique et de ce qu’il nécessite.
Toutes réflexions, commentaires techniques ou encore de pilotage bienvenus ; aussi bien que sur le sujet du pompage lui-même, que sur le reste.



