Pourquoi charge-t-on moins les petites voiles que les grandes?

Dans à peu près tous les modèles de voile (je n’ai pas trouvé d’exception), les charges alaires pour les petites surfaces sont inférieures à celles pour les grandes surfaces. Par exemple, sur ma voile (montana), la charge alaire en milieu de fourchette est respectivement 3 3,2 3,3 3,6 et 3,7 g/m2 pour les tailles 22 24 26 28 et 30.
Cette tendance se retrouve dans toutes les gammes, des voiles école aux voiles compet.
Savez-vous pourquoi? Y a-t-il une explication technique, ou est-ce simplement pour ne pas avoir des petites voiles “trop petites” et des grandes voiles “trop grandes”?

:koi: tu t’en poses de ces questions toi :lol:

t’y tire sur la ficelle, l’y parachutte y tourne, c’y trankilll

Plus sérieusement :

j’aurais tendance a dire que c’est parce que la charge alaire n’est pas proportionnelle qu’a la taille de la bestiole, mais aussi avec d’autres paramètres : :prof:

poids de la voile + poids de l’air rempli dedans .

pour 25m² on a a peu pres 10 m3d’air dans la bestiole , donc ça te fait 15 Kg au dessus de la tete . :vrac:

Si t’as moins de surface => moins de poids => pas besoin de trop charger la voile pour garder la cohésion …

ça marche aussi dans l’autre sens …

Un Bi = tres gros volume embarqué = tres lourd = beaucoup de charge en dessous pour garder tout ça tendu :grat:

enfin, c’est la solution qui me passe par la tête, faudrait demander ça a un concepteur => gibus sur le fofo aircross :pouce:

PS: au fait, la charge c’est en Kg/m², sinon il nous faudrait de ces baches … :lol:

Euh oui, kg/m2 bien sûr…

Concernant les biplaces, j’avais entendu dire qu’il avaient une charge alaire importante parce que sinon ça ferait des voiles énormes et ça serait des vraies péniches à manier;
Pour l’histoire de tendre le tout… y’a plus d’épaisseur entre l’intrados et l’extrados sur les grandes voiles? Dans ce cas, effectivement ton explication me semble plausible.

Enfin, on dit que les petites voiles volent moins vite que les grandes; n’est-ce pas en partie du au fait qu’elles soient moins chargées? :grat:

Et désolé pour mes questions de torturé du bulbe… ma formation scientifique qui ressort, sûrement :canape:

:coucou:

De ce que j’en avais lu, les petites voiles sont réglées moins rapides aussi pour pouvoir passer les tests LTF.
Sinon elles auraient des réactions trop violentes et changeraient de catégorie par rapport aux tailles plus grandes.
(CF. la RA qui a eu des problèmes pour être homologuée en petites tailles…)

Depuis longtemps, je me demandais pourquoi les anciennes Advance avaient des vitesses très différentes d’une taille à l’autre. L’omega 3 avait une vitesse correcte en taille intermédiaire, la petite était plutôt lente et la grande rapide, toutes les trois en millieu de fourchette.
Puis j’ai vu Robert Graham travailler. Avec son poids léger à moyen, il devait se lester un peu pour travailler sur la moyenne, était au max de la petite taille et, même avec 20kg de lest, était en bas de la grande.
Comme il faisait en sorte que les trois tailles soient identiques en vol, ça donnait le résultat cité plus haut.

Moi, avec mon bon quintal, je me prends pour Speedy Gonzales… Pas toujours facile en petites conditions, mais je rigole en conditions fortes. Francis.

soit pas désolé … :bravo: pour ces thèmes de réflexion que nous n’avions pas encore abordé et qui vont certainement nous aider à comprendre pourquoi et comment elles volent si bien.

En tout cas, j’ai beau :grat: je ne vois pas de réponse évidente et pertinente.

Bonjour,

Je m’étonne que sur un aussi grand forum, aucun spécialiste de la conception des ailes et de la mécanique de vol n’ait encore répondu ! Je n’en suis pas un hélas et je ne pourrai pas donner de réponse étayée et précise mais seulement quelques pistes.
La charge alaire moins élevée des petites voiles provient de la nécessité de ménager la chèvre des comportements et le chou des performances.
En fait, de manière générale les ailes sont conçues pour bien voler autour du ptv le plus représentatif soit 95 ou 100 kg environ. La taille concernée est développée pour avoir de bonnes performances tout en respectant une gamme de comportement définis. Pour les tailles au-dessus, peu de problèmes se posent puisque les ailes plus grandes volent mieux tout en ayant des comportements plus calmes… donc on peut les charger proportionnellement plus, pour de légers gains de vitesse…
Quand on attaque les plus petites tailles, ça devient un sacré casse-tête. La chèvre des comportements devient affamée face à un chou des performances rabougri. Le bilan des trainées d’une petite voile + pilote est quasiment le même qu’avec une grande taille mais la portance est moindre. Cependant, la manière dont s’exercent les forces sur une voilure de faible surface, l’inertie, les rapports entre les différents phénomènes qui déterminent les comportements, tout cela n’évolue pas de manière simplement proportionnelle. Et donc le concepteur doit choisir entre avoir exactement les mêmes comportements pour toutes les tailles du modèle, ce qui implique que les très petites tailles qui volent très mal, soit avoir quasiment les mêmes perfs pour toutes, ce qui implique des très petites tailles explosives !
En général on se retrouve avec un compromis, des petites tailles un peu moins perfo et un peu plus nerveuses…
Comment calmer une petite aile ?
Réduire l’allongement, ce qui est désastreux pour les perfs surtout dans les vitesses « élevées ».
Réduire sa vitesse en la calant différemment, ce qui peut poser d’autres problèmes si la conception est « pointue ».
Réduire la charge alaire. C’est-à-dire mettre proportionnellement plus de surface que pour les autres tailles. Au passage ça permet de garder assez facilement des taux de chute corrects et une bonne finesse. Une fois de plus en général la vitesse en pâtit, sauf si le concepteur maitrise particulièrement bien son sujet et est capable de jouer sur d’autres paramètres de manière concomitante. On peut d’ailleurs noter que certaines petites tailles ont parfois des caractéristiques qui leur sont propres, différentes du reste de la gamme.
Je répète que je n’ai pas les connaissances nécessaires pour exposer la théorie mais tout cela peut s’étayer. Il nous faudrait quelqu’un comme Alexandre Paux, concepteur bien connu et vulgarisateur performant pour nous éclairer plus précisément.
On retiendra que les petites tailles sont moins chargées pour être suffisamment calmes en comportement. Hélas de ce fait, même si elle est parfaitement travaillée la petite taille présentera toujours des différences en sa défaveur. Une XS sera toujours un peu moins perf que les autres, un peu moins calme, un peu moins facile et un peu plus exigeante !

Merci pour la réponse! En gros, faut que je conseille à ma femme de prendre du poids avant l’achat de sa voile? :bang:

:mdr: :mdr:

Si elle n’est pas une fanatique de la performance absolue, pas de panique elle peut rester légère et svelte.
En choisissant un constructeur qui travaille les petites tailles et un modèle homologué, elle a une garantie de comportement si elle est dans la fourchette.
Elle n’a pas cependant la garantie d’avoir exactement les mêmes perfs. C’est un problème surtout si on vole beaucoup accéléré… Au passage, ayons une pensée émue pour les compétitrices de haut niveau (ou les compétiteurs masculins poids plume) !

Et ça te fait rire!

Oui, c’était surtout une blague… elle sort d’école donc la perf absolue n’est pas le critère majeur de toutes façons.
Par contre, avec ses 50kg, avoir une aile pour laquelle elle soit au moins en milieu de fourchette limite déjà le choix. D’autant plus que si elle veut pouvoir voler en soaring il faut quand même que ça avance un minimum.

Pour

les compétiteurs masculins poids plume
cé bien fait pour eux :stuck_out_tongue: .
Z’ont qu’à peser le même poids que le quidam moyen :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: , that’s all folks !
Y’a des régimes alimentaires, pour ça :grrr:

M’enfin…
olivem

Salut, alors juste un ptit flood pour Kriko, si ta femme fait 50 kg +15kg de matos elle va trouver pas mal de choix quand même dans les XS mais priviligi les voile qui font autour de 22 m2 à plat plutot que des xs qui en font + de 23, n’est ce pas Surf air ??? Depuis le temps que je t’embète avec les tites voiles tu en connais un bon rayon la dessus :lol:

chez sky paraglider
la mienne (23m²) 85 kg —>3.7 kg m² par exemple (suis en millieux charge) et 95---->4.10 kg en haut de fourchette
certains fabricants, on choisie une autre option :dent: et je ne suis pas pénalisé en petite condition.
après ca depend des gouts et de ce qu’on recherche

Oui, 50 kg nue ça va encore.
J’en connais qui font 50 kg de ptv ! :affraid:

et encore avec du matos normal je te raconte même pas ROTFL si c’était avec du matos montagne ROTFL

Vinçent, tu parlais de Mumu qui est même allée s’acheter une voile d’acro pour avoir un peu de vitesse (mais finalement elle s’est ravisée) :speedy: Elle avait aussi fait un SIV et un fabriquant en avait profité pour lui faire homologuer une xxs :affraid:

Bon, ça va ppa, t’es pas trop vert ? Parce que là y’a les conditions idéales pour voler à Gensac… Et le Vautour à Douelle il doit s’éclater encore plus !

Sinon, oui si tout le monde voulait bien s’y pencher un peu il y aurait des créneaux pour une pilote comme Muriel et ses 50 kg de ptv ; les ailes “jeunes” (12 ans), les vrais petits poids volants… Elle doit pouvoir homologuer des fourchettes de 40 à 60 kg. Des pilotes comme elle, il n’y en a pas beaucoup !

Et à mon avis c’est bien le problème… déjà que le parapente n’est pas dans la production de masse, le nombre de pilotes potentiels pesant 35kg ne doit pas être bien gros. Alors, produire une taille supplémentaire (avec les coûts qu’engendre une référence supplémentaire, le développement, l’homologation, la production, le stockage…), je comprends que d’un point de vue économique ça fasse hésiter les fabricants.

Non, je me reserve pour la rentrée compet à Hautacam le we prochain. (accessoirement je bosse aussi)
N’empêche que dès fois, j’aimerais bien avoir un petite aile en stock pour voler à Gensac quand ça ronfle :speedy: