première séance de gonflage

#1

Salut à tous,

Après mon stage d’initiation au mois de juin, et ne pouvant pas accrocher un stage perf cette année, j’ai acquis ma propre aile : une belle koyot 2.
Je n’ai bien sur pas la prétention et l’inconscience de vouloir voler seul mais plus d’un an sans parapente après y avoir gouté… dur dur!
Donc me voilà bien équipé pour une année de gonflage et de travail au sol avant de pouvoir revoler avec l’équipe de mon école.

Et en parlant de gonflage, je reviens de ma première séance en solo. Quel bonheur de se retrouver une nouvelle fois sous une aile ( certes, au sol mais bon…). Alors, je ne participerais pas à la coupe icare cette année je pense :mrgreen:, mais c’était bien sympa quand même!
Avec un vent entre 7 et 8 km/h pas très linéaire , j’ai fais des gonflages dos voile et face voile et des lignes droites.

J’en viens à ma question, Que travaillez vous en priorité au sol au départ ? J’ai eu un peu de mal à garder ma voile au dessus de ma tête sans bien charger la ventrale avec ce vent faible. A partir de quelle vitesse de vent est il facile de travailler?

Merci! :ppte:

#2

les choses les plus évidentes a travailler au début sont:
le positionnement de l’aile
la montée de l’aile
les phases de retournement face/dos et des 2 cotés
tenir l’aile en l’air avec le moins de mouvement possible
repositionner l’aile au sol en ne se servant que des freins et des élévateurs

voila un programme qui peut te prendre pas mal de temps mais au combien bénéfique

#3

Effectivement, tenir sa voile en l’air sans courir avec seulement 7km/h, c’est du grand art qui requiert une finesse de pilotage extrême. Et quasi-impossible si en plus tu as des variations de vent.

Tout ça devient beaucoup plus facile vers 12-15km/h. Attention à ne pas aller trop chatouiller les 20km/h tant que tu n’es pas trop sûr de toi, et certainement pas par vent rafaleux.

#4

si c’est ta première pente école en solo, j’imagine que tu ne gonfle pas encore face-voile.
alors prio N°1 en dos voile, la trajectoire. cours, et va là ou tu as décidé, pas là ou t’emmène la voile.
puis, cours moins vite. fais des tempos, repars en chargeant la ventrale, re-temporise en t’arrêtant et recommence.

regarde les vidéos de gonflage face voile, et commence à t’y mettre. avec un petit peu de vent, c’est plus simple, avec un petit peu trop, ça se complique au début.

ne te fais pas mal, hydrates-toi, si tu es accompagné fais-toi filmer pour regarder de l’extérieur ce que tu fais.

et surtout fais-toi plaiz’

#5

Merci beaucoup pour vos conseils!
On avait déjà commencé le face voile pendant le stage alors je m’en sors pas mal mais avec un vent léger.
Je me retourne et je pars en avant. A voir avec un vent un peu plus fort…

En tout cas, ça me fais pas mal de chose à bosser déjà!

:vrac:

#6

Ce que tu peux faire aussi dans le sens de ce que te dis aileF, si la pente est assez longue, c’est de te faire un mini slalom… Avec des bâtons ou des cailloux ou mieux des fringues, sacs et autres gants (ça fait moins mal à la cheville si tu marches dessus). Comme ça ça te fixe un parcours que tu dois respecter afin que tu deviennes le capitaine de bord de ton aile et pas simplement le passager :wink:
Un truc important aussi c’est la position de l’aile au dessus de la tête dans une course d’élan, il n’y a pas que le cap à maintenir, mais aussi le tangage de ton aile et si tu pousse le truc, un autre truc sympa à faire, c’est travailler des séquences de décollage en vrai… C’est à dire lever ton aile, la positionner, charger la ventrale et courir en appuis ventral jusqu’à ce que tu sentes réellement tes pieds décoller de quelques 10aines de cm. Du coup tu découvriras les effets de la position de tes mains sur la vitesse et la portance de ton aile et étonnement tu verras que parfois pour que les pieds quittent le sol il faut mettre un peu de frein quand la pente n’est pas très forte. Et puis après ça tu gères ton retour au sol et le freinage qui va avec, si possible sans que l’aile retourne au sol ni derrière toi ni devant toi et quand elle est stable, c’est toi qui l’affale de manière symétrique et propre.
Enfin, ce qu’on a pas au début, mais qui est très important à acquérir pour un gonflage propre, c’est la douceur, essayes de travailler sur la douceur et la progressivité de ton gonflage et tu verras que ça sert à rien de la bourriner pour la faire monter. Du coup plus de maîtrise et moins de risque de shoot lors d’un vrai déco.

La gestion de l’aile au sol est le plus difficile à apprendre au début et se sont presque les seuls dangers auxquels tu auras à faire face lors d’un plouf dans la stabilité matinale d’une belle journée d’été.

Et puis si tu en as l’occasion n’hésite surtout pas à aller squatter les pentes écoles pour y voir ce que font les autres, pratiquer est très important, mais comprendre est aussi très utile et parfois de voir les autres faire ça aide à comprendre.

Et du gonflage on en fait jamais assez… Même quand on maitrise bien les décos atterros, après on passe au level au dessus, maîtriser le gonflage ou le dégonflage de ton aile et arrêter ou reprendre la course du gonflage quand TU le décide, kiter, faire de “l’accro au sol”, gonflages spécifiques par vent fort (cobra, maîtrise de l’aile aux D ou C)… Bref il y a toujours du taf au sol.

#7

En plus de tous les conseils judicieux qui t’ont ete donne, je te donne un truc qui a bien marche pour moi.

Il faut un vent moyen a fort dans le quel tu ne ferais pas tes gonflages avec ta voile habituelle, mais pas trop fort non plus 20~30km/h. Il faut aussi un terrain plat ou une pente tres legere, et aussi pouvoir emprunter une vieille miniwing ou une groundhog.

Avec protections (casque + sellette, toujours de toutes facons quoi qu’il arrive) n’attache pas ta voile a ta sellette et prends un elevateur dans chaque main. Agrippe l’elevateur de facon a ce que le point d’attache soit au milieu de ta paume, les avant sortant de ton poing entre le pousse et l’index, et le arrieres sortant de ton poing du cote oppose. Puis fais des gonflages.

Pour controler ta voile en l’air tu vas devoir tirer sur tes bras et faire pivoter tes poignets d’avant en arriere.

Tirer sur un bras equivaut en situation normale d’exercice au sol a pivoter ton corps. pivoter ton poignet vers l’avant equivaut a relacher le frein, et pivoter le poignet vers l’arriere equivaut a tirrer sur le frein. En cas de soucis lache une seule main et met ta voile en drapeau pour qu’elle perde toute sa force de traction sans qu’elle aille se caler en haut d’un bananier.

Avec cette methode tu elimine les interactions involontaires du corps, quand t’es debutant tu n’es pas toujours conscient de la position de tes hanches et tu peux prendre par automatisme une mauvaise position ce qui peut ralentir la progression de ton apprentissage. Dans cette configuration tu peux simuler les effet du pivot des hanches et donc les comprendre plus facilement comment/pourquoi ca se passe avec ta voile habituelle.

La minivoile a des reactions tres rapides, ca te permet de voir immediatement les reactions de la voile par rapport a tes actions. Pour un debutant le long temps de reaction d’une voile est parfois source de confusion car on se demande parfois pourquoi ca reagit pas, est ce qu’on a pas donne assez de commande, est qu’on a reagit trop tard, etc…

Tout ca va te donner un autre referentiel qui va te permettre de mieux comprendre les reactions de ta propre voile en configuration normale.

La difficulte reside quand meme dans le fait de pouvoir emprunter une minivoile, et je pense pas que ca vaille le coup d’en acheter une meme a super bas prix pour cet exercice, car 10 minutes suffisent pour declencher beaucoup de comprenette dans ton cerveau mais en faire plus longtemps ne sert a rien, voir serait contre-productif. Car tu dois -imperativement je pense- developper des reflexes et des habitudes avec des voiles qui correspondent a la categorie dans la quelle tu va voler a tes debuts.

#8

conseil stupide, en prime avec 30km/h de vent et encore plus vrai avec un débutant karma-

#9

heuuu… perso si y’a 25 de vent, je tenterais pas d’emblée des gonflages attaché à la sellette… autant juger de la force du vent en tenant les élévateurs à la main, au moins, si c’est trop fort, tu peux tout lâcher (bon après faut courir après la voile, mais au moins personne se fait mal)…

Après si c’est de la mini voile, ok, soit… faudrait vraiment un vent maouss pour risquer quelque chose…

#10

Alors toi, j’ai 3 conseil pour toi

1- Traite pas les gens de stupide sans les connaitre.
2- Insulte pas les gens a distance, c’est lache.
3- Lis l’ensemble du message que t’essaye de comprendre. Tiens je vais te faciliter la tache. Le conseil est d’utiliser une mini wing et de tracter avec les bras. Voila si t’as encore du mal a comprendre n’hesite pas a le dire, on fera des phrases plus courtes.

#11

apparemment on ne s’est pas compris, tu veux un résumé ? (on joue encore a faire du randoum troll ou c’est bon ?)

une idée à la con ne veux pas dire que tu es con et crois moi j’ai pas de problème a dire ce que je pense dans la vie merci de t’en soucier :wink:

#12

en plus les réaction d’une vieille mini /voile récente normale sont quand même pas les même et je pense pas que ça serve a grand chose…
plutôt déjà bien maitriser le dos voile avec tempo, le face voile par faible vent avec comme dit plus haut des petit parcour, ça fait déjà pas mal de séance de pente école a faire !!!

#13

J’ai aucun doute sur tes connaissances cher ami :slight_smile: Mais si tu as un debutant sous la main, de preference qui galere encore au gonflage, tu lui fera essayer. Ca marche vraiment bien

#14

L’exercice le plus formateur au monde: ne touches jamais directement ton aile !

Tu remonte le terrain en dos voile, comme pour décoller, mais sans décoller, avec l’aile au dessus de la tête, sans qu’elle ne ferme.
Et tu retournes au fond du champ avec l’aile au dessus de la tête, en la faisant toucher le sol le moins possible.
Si elle retourne par terre, tu la relèves en utilisant que les élévateurs, car si tu ne peux pas faire ça, c’est qu’elle est très mal tombée, et que tu as mal géré ton coup (la typique frontale du débutant par exemple).

Dès que tu sais faire ça, tu t’amuses à aller sur la gauche du champ, pour retourner sur la droite, ce qui te feras travailler le bord de fenêtre ET le recentrage, mais il ne faut pas avancer ou reculer plus que nécessaire pour que ta voile reste au dessus de la tête.

Après tu lâches tes freins, et tu tiens ton aile avec les drisses au dessus des poulies, tu apprendras la précision dans ton freinage, tu apprendras également à récupérer les élévateurs A rapidement quand ta voile fais mine de retomber.

Si le vent est suffisant, tu te pose les fesses par terre, avec ton aile au dessus de la tête, autant face que dos à la voile, et tu la gardes en la pilotant pour qu’elle ne te traîne pas, ou qu’elle ne retombe pas.

Dès que tu auras ce niveau, par conditions très variées, donc vent faible, ou vent fort (30 kmh semble être une limite très haute, donc pas plus de 20, et tu augmentes progressivement), tu auras déjà un gage de sécurité aux décos, ce que beaucoup de monde n’a pas j’ai l’impression…

Et si tu veux pousser parce que comme moi, le gonflage est aussi sympa que le vol, tu peux t’amuser à faire voler la voile à l’envers, en jouant avec les freins (savoir retourner sa voile comme ça fait partie des manoeuvres qui permet de ne plus toucher au chiffon directement quand il part en sucette), t’amuser à la contrôler avec les D plutôt que les freins (quand je gonfle avec 30kmh, je suis obligé, car le moindre coup de frein m’arrache du sol).

Donc là déjà, t’as du boulot, mais tu le verras pas passer, le gonflage, c’est hyper ludique, et je comprend pas pourquoi tout le monde plie après son vol, quand une petite séance de gonflages agrémente le tout :pouce:

#15

:+1:

#16

Bonjour Florentoutang,

Oui, c’est bien vrai, l’autre jour après mon petit cross, séance de gonflage qui n’a malheureusement pas durée, le vent ayant décidé de quitter le lieu, mais quel pied le peu de temps que j’ai fait.

Pour la passage sur tenir la voile à la main = risque de s’envoler avec + grave accident, ce n’est pas conseiller du tout ! Mais chacun fait comme il veut.

Jean-Nono

#17

Tu parles du passage dans lequel je parle de tenir a voile avec les drisses de frein ? J’ai du mal à comprendre le message :grat:

Si c’est le cas, pas vraiment, je fais pas ça en haut du déco évidemment, mais sur un champ plat, pas vraiment de risques. Puis si tu t’envoles quand même, tu as beaucoup de débattement pour affaler, plus qu’avec les freins (tu choppes les drisses plus haut que les commandes et tu peux descendre aussi bas), donc en cas de pb, tu affales tout, ça marche bien.
Et au pire, en tenant par les drisses comme ça, tu as les D assez accessibles pour affaler rapidement et en neutralisant la voile.

Par contre cette technique, c’est gants obligatoires, trop de risques de se brûler avec les lignes.

#18

Après mon accident j’ai fait beaucoup de gonflage alors que je marchais pas encore très bien (j’avais encore une béquille à l’époque) avec une Groundhog, sans m’attacher. La voile est attachée à la selette, mais je ne suis pas dans la selette. Du coup je pouvais faire du gonflage assis, et j’ai beaucoup appris. Et comme je pouvais pas trop marcher, j’ai ainsi appris à remettre la voile droite en restant assis, quand elle était en chiffon. Une fois debout, attaché comme il convient, mon niveau a considérablement augmenté, toutes les choses que j’ai appris à faire pas attaché, assis, je les faisais debout, attaché, alors que je n’y arrivais pas avant.

Je vois pas bien où est le risque. Sur un terrain plat, herbeux, avec du vent très régulier à la bonne vitesse… Au pire je lâche (j’avais qu’à tendre les doigts, pas de clé bizarre ou les commandes autour du poignet) et la voile va dans les arbres 10 mètres plus loin…

Par contre clairement je l’aurais pas fait avec une vrai voile !