quelques pistes de solution :
la formation en premier et sous tous ces aspects : pas seulement la technique ou la théorie, mais aussi ce que le passeport pointe sous le terme " mental"
cette formation et son contenu ne tombent pas du ciel, elle est le résultat d’un va et vient permanent entre pratique et réflexion : par exemple, l’évolution des ailes, et notamment des performances des ailes école, a amené à revoir la progression et nous sommes très attentifs à toutes les nouveautés. Plusieurs commissions font des synthèses (formation, sécurité et technique, compétition) que nous essayons de faire partager à tous les niveaux.
La communication avec les moyens qui sont les nôtres, c’est-à-dire reposant pour l’essentiel sur des bénévoles et l’équipe des cadres techniques. Elle vient compléter la formation avec, par exemple,
les alertes en fonction de l’actualité que ce soit sur le matos ou sur les pratiques : “aigle futé” pour tous les pratiquants, et nous sommes en train de travailler à une alerte en direction des biplaceurs.
des outils pratiques : Marc a déjà mentionné l’autocollant pour les casques, il y a aussi le travail plus technique de notre labo test, le kit sécurité, des dépliants sur la sécurité, les panneaux de site, tout le travail concret dans clubs et des écoles pour sécuriser les sites,…
la déclaration d’incident sur le site internet a aussi cet intérêt : permettre au pilote qui a subi un incident de tenter de l’analyser et même si son analyse n’est pas parfaite, il peut se poser des questions, discuter avec les autres pilotes témoins éventuels…
mais la ffvl n’a pas encore trouvé le moyen d’être dans le cerveau de chaque pilote ! Big Brother est encore plus dangereux de toutes façons…
Or là est bien le problème, notre sécurité est d’abord active, et personne n’est à l’abri d’un excès de confiance, ou d’angoisse, d’une pression extérieure, d’une envie trop forte de voler (pas seulement pour des raisons financières!), d’une fatigue passagère, d’un manque d’anticipation, de l’impression (souvent vérifiée) que nos engins pardonnent beaucoup, de notre fierté mal placée, de la routine, de l’effet de groupe, bref de tout ce qui vient polluer nos multiples prises de décisions au déco, en vol ou à l’atterro , de tout ce qu’on appelle les facteurs humains et qui nous rendent fragiles, à tous les niveaux, dans toutes les conditions, même les plus favorables.
Prendre des décisions : c’est à la fois notre point de fragilité et c’est un des attraits de notre sport…
On peut bien sûr travailler dessus, veiller à garder une bonne marge de sécurité comme le disent très justement plusieurs intervenants, on peut sûrement améliorer plein de choses, notamment à travers les discussions : mais voler ne sera jamais une activité anodine, oublier cela c’est s’exposer à des dangers et ne pas oublier dépend de chacun d’entre nous.
La FFVL peut aider à ne pas oublier, mais aucun système anti-oubli n’est infaillible, il n’y a pas de parapluie (ou parachute) miracle.