1 an d'accidents

Bonjour,

Il va même être mis en ligne avec consultation ouverte la base de données des accidents et des incidents (la base des incidents va en effet être réactivée).

Cette demande avait été faite à plusieurs reprises, en particulier par le sous-groupe “accidentologie” (dont je fais partie) de la commission.
La décision de principe n’a posé aucun problème lors de la réunion de la commission début octobre : elle a été prise à l’unanimité des membres présents sans réserve particulière.
Par contre la déclaration d’accidents comprend de multiples informations très diverses (dont des informations nominatives).
Ce n’est pas la totalité de la base qui sera mise en ligne, mais un extrait de celle-ci avec un certain nombre d’informations qui vont être retenues.
Ensuite une “moulinette” extraira automatiquement cette sous-base à partir de la base intégrale.
Il est bien prévu que la totalité des accidents et incidents déclarés pourront être consultés.
Il y a donc un travail préparatoire avant de disposer de cette fonction sur le site Internet fédéral.
L’objectif visé serait que cette fonctionnalité soit disponible début janvier 2016 ; elle sera accessible sur le nouveau site Internet fédéral qui est presque finalisé et qui va remplacer l’actuel dans les semaines à venir.

Marc

Ce que je retiens c’est que niveau 2 et 3 loisir correspondent 146 déclarations, compte tenu de la saisonnalité de notre sport on peut estimer à un accident grave par jour.
Ceci dit j’ai du mal avec l’association d’un accident d’un speed-rider qui frôle une barre rocheuse avec une activité parapente loisir.

Dans loisir il faudrait dissocier vol engagé ou pas, difficile de faire prendre conscience aux nouveaux la dangerosité de notre sport s’ils pensent qu’il n’y a que les acrobaties et la très hautes montagnes qui tuent.

Merci Marc pour ce travail et la progression de l’info (même si elle est très morose cette année!)
Pas compris “OBL” ? (désolé si c’est évident mais j’ai pas intuité…)

Il y a (tous accidents confondus) entre 450 et 600 déclarations d’accidents par an qui sont envoyées à la FFVL.
Une analyse fine (donc à la main) des conditions dans lesquelles les accidents ont eu lieu est déjà un travail long et difficile (merci à J.M. Ardhuin, conseiller technique de la fédération, qui a fait ce travail pour 2015 et qui a abouti au document très intéressant et complet envoyé au début de ce post).

Ensuite extraire de tout cela des corrélations, des associations, des tendances… serait complexe et difficile.
Dans un premier temps on va essayer de suivre les ratios : nombre d’accidents (niveaux 2 et 3) / nombre de pratiquants.
On essaiera d’affiner ensuite si on sent que c’est possible et si on trouve les gens disponibles pour effectuer ce type de travail…

Il faut aussi se méfier des petits échantillons : il y a une dizaine de décès (toutes disciplines confondues) par an ; cette année on en est à 18, ce qui est beaucoup trop, et sans doute en partie lié à la canicule de cet été et aux conditions fortes en altitude (ex : accidents mortels dans le massif du Mont-Blanc).
Mais il faut faire attention avec les petits chiffres : si on prend au hasard 3 bébés dans une maternité et que l’on trouve 2 filles et un garçon (ou l’inverse), cela ne veut pas dire qu’il naît en France 2 fois plus de filles que de garçons (ou l’inverse), n’est-ce-pas ? :pouce:

Marc

organisme à but lucratif
cf http://federation.ffvl.fr/pages/les-clubs-et-ecoles

merci pour ces infos. il est en beta test qqpart le nouveau site ?

et par curiosité, peut on savoir ce qu’il advient de cette piste :

car visiblement, un aspect qui remonte des chiffres de cette année rejoint le constat DHV de l’an dernier, non ?

il y a environ 25000 licenciés, mais je n’ai pas idée du nombre total de pratiquants

quoiqu’il en soit, avec 18 DC sur une population de 25000, la mortalité est 3 fois supérieure à celle des 2 roues motorisés qui est d’environ 600 pour 2 à 3 millions de pratiquants. Cela reste quasiment la même situation pour le nombre d’accidents (388/25000, 14000/2,5 M)

or j’ai plus l’impression d’être en danger à moto qu’en parapente, même après 35 ans de pratique quotidienne en paris banlieue (que l’on pourrait assimiler à l’acro parapente ?) contre 1 an de parapente débutant

Conscient du travail à fournir, c’est la raison pour laquelle il me semble que les statistiques les plus intéressantes concernent là où la pratique est la plus courante à savoir le vol parapente loisir non engagé.

Quand aux petits chiffres rassembler le niveau 2 et 3 sans distinction ne me semble pas absurde, l’écart entre blessé grave ou mort étant lié à peu de chose.

Probablement parce qu’en moto, tu as intégré que le danger vient aussi des autres, et que donc tu ne le maitrises pas, alors qu’en parapente, il ne vient que de toi et de tes décisions . Il n’y a qu’à voir le nombre de collision en vol. Si tu a confiance en toi (a tort ou à raison), tu évacues le danger ressenti.

Si quelqu’un peut me dire ou on trouve le classement des niveaux d’accidents, ce serait intéressant.

Pas d’accord avec brandi, dans niveau 2 on trouve une fracture du péroné sur un retournement au déco en bi-pro, on est la beaucoup plus loin du niveau 3 (décès) qu’un arrivage sous secours sans blessures classé 0 qui peut vite être 3 si l’arbre devient une falaise…

J’avais déjà fait le rapprochement entre moto est parapente.
Je trouve inacceptable que le parapente soit plus dangereux que la moto.
Les vitesses ne sont pas les mêmes, et très souvent la voile se ré ouvre toute seule, ou le pilote “pose” dans les arbres.
En moto, quand tu glisses dans un virage à 60km/h, c’est très rare que celle-ci se relève toute seule et évite la voiture qui vient en face.
On a une très grosse prise de conscience à faire.

Je me dit qu’on en est très loin quand je me réfère au 4 accidents mortels du Mont Blanc et aux réponses qu’on m’a donné suite à mon coup de gueule.

Bien entendu tout ceci n’empêchera pas certains (dont j’espère faire partie) de prendre de multiples précautions, sauf que je reste persuadé que si nous ne faisons rien un organisme le fera à notre place :
Assureurs, État, sécurité sociale, Pompier et d’autres encore que j’oublie…

Si on veut sensibiliser les pilotes sur le terrain ou avant de prendre la décision de pratiquer ce sport, ils ont besoin de connaitre la probabilité qu’ils auront d’avoir un accident grave.
Le fait d’avoir un secours minimise cette probabilité, une fracture du péroné n’est pas anodine.
Après on peut aussi prendre en compte que faire un secours volontaire ne fait pas partie du vol loisir non engagé et fait partie des ‘faits graves’ même s’il n’y pas de conséquences physiques.

Il faudrait arrêter de paniquer, la moto se déroule dans un milieu connu, bien plus contrôlable que ne l’est notre activité.
Bien sûr qu’il faut essayer d’agir pour limiter les accidents, mais comme on l’a vu avec les VNH, ce n’est pas si simple que cela.
Si des mesures devaient être prises par des “extérieurs”, ce serait suite à des demandes non satisfaites de l’Etat. Nous ne sommes encore pas entièrement dans une dictature, même si cela s’en rapproche de + en +, et si une partie de la population est prête quotidiennement à l’accepter.

Milieux connu ? :koi:

  • Enduro en Foret?
  • Moto rapide sur route (feuilles, tracteurs, gravillon) ?
  • Scooter en ville ?

C’est des milieux connus pour toi ?

:x

oui milieux connus: la plaque de gravillons, la trainée de mazout, le crétin qui téléphone, le virage qui se referme, c’est du visible direct et avec l’expérience on anticipe, on devine presque certains plans foireux à l’avance (bon, des fois…) et là aussi, la courbe d’apprentissage existe.

La masse d’air en mouvement c’est déjà moins visible et c’est ça qui me fait prendre conscience de façon croissante de la difficulté de l’apprentissage du vol… La lecture du relief et ses implications aérologiques ca nécessite une grosse expérience, plus importante à mon sens (peut être à tort) que celle du contrôle de la machine volante qui est somme toute assez simple, tant qu’on reste dans une catégorie adaptée à son niveau

:+1:
et qd ca commence a tourner mal, tu mets la béquille et tu attends que ca passe.
en parapente faut aller au bout des problèmes :frowning:

@limo, autant je suis d’accord sur le fait qu’une prise de conscience est nécessaire – y a clairement un probleme de formation et un manque de pratique préoccupants,
autant il faut faire preuve de raison et de maturité et ne pas tout mélanger.
d’ailleurs pour le mt blanc, les autorités ont pris des mesures. finie la “rigolade”.

Le rapport content trop de formes affirmatives alors qu’il n’y a aucun élément concret allant dans ce sens, juste des hypothèses. Cela réduit le champ de réflexion à terme.

C’est peut être bien une partie du problème. La perception du risque n’est peut être pas évaluée à sa juste valeur dans le parapente, voir même minimisée de façon quasi systématique.
Les statistiques auront bien du mal à faire ressortir si la principale raison de ces accidents est à attribuer au matériel ou au manque de formation ou au comportement ou les trois ensembles.

Dans la discussion je lis qu’un atterro sous secours est classé 0 cela suggère que ces utilisations secours sont répertoriées (systematiquement?)
Depuis que j’ai le temps de lire le forum (retraite) je me rends compte que je dois être un des dinosaures (perncoptère plutôt ) volant sans secours et commence à m’en inquiéter ( j’ai toujours pensé que le secours me serait totalement inutile -voire nocif en déclenchement intempestif - sauf abordage que je redoute assez pour me tenir éloigné des meutes)
Que sait on de l’utilisation du secours : fréquence , utilité?
comment se fait il que tant de gens se crashent sans l’avoir ouvert???
est il suicidaire de voler sans? (chacun est bien sûr libre de prendre les risques qu’il juge prenables)

Je me suis fait confirmer ce matin par J.M. Ardhuin ce que je pensais.
Ce document correspond aux accidents remontés à la FFVL depuis le 1° janvier 2015 jusqu’à mi-septembre 2015 (et non pas depuis septembre 2014, comme indiqué par erreur).
Il s’agit bien de l’année calendaire 2015 et non de l’exercice fédéral octobre 2014-septembre 2015.

Le bilan est donc encore incomplet (d’ailleurs il y a eu un 19° décès depuis ce document, ce qui porte à 19 le total annuel fédéral).
2015 est vraiment une année “noire”.

De plus il y a eu cette année :

  • l’accident mortel de Bertrand Faller (dont on a parlé sur ce forum), licencié chaque année depuis plus de 20 ans à la FFVL, mais qui n’avait pas repris sa licence en 2015 (oubli ?) ; il n’est donc pas comptabilisé dans ce document (accident mortel non déclaré à la FFVL) ;
  • un accident mortel delta d’un pilote non licencié à la FFVL.

On en est donc, malheureusement, à au moins 21 décès en 2015 : 16 en parapente (ou speed riding), et 5 en delta.

Marc