Ma petite expérience de pilote andalou: j’ai pris une fois un “dust” en décollant, j’ai eu peur, mais ça été bref et ça a bien fini… Journée d’été typique à Grenade, conditions fortes auxquelles on s’est habitué (premier danger ?) : je gonfle, sans particulièrement faire gaffe aux cycles, étant sûr de ne pas “plouffer”, et à peine en l’air je me prend d’un coup un grosse abattée, un peu sur le côté, tellement rapide que je ne peux rien faire que suivre le mouvement! une demi seconde après, alors que j’ai perdu le peu d’altitude que j’avais (je dois me trouver alors à 2-3 m du sol), le mouvement s’inverse et je fais une méga ressource, en biais aussi. J’accompagne là aussi le mouvement, profitant de l’énergie pour tourner loin du relief et me dégager… Je me tourne vers les gens restés au déco qui me font un signe de tourbillon, c’était un “dust devil”, enfin, pour moi un violent tourbillon latéral entraîné par un thermique puissant (y’avait pas de poussière!).
Autre expérience, au festival d’el Yelmo… Pour ceux qui connaissent pas, il faut savoir que l’atterrissage officiel est infréquentable en milieu de journée, une vraie marmite : voir ce qui est arrivé à un des frères Green (même pas mal!):
http://www.youtube.com/watch?v=jm5tiw2ICh0
Donc, faisant ce qu’il ne faut pas faire, j’étais en train d’approcher vers 13h, quand je vois de la poussière soulevée partant de derrière l’atterro. Heureusement j’étais encore à 100m sol : je vois deux ailes en finale se faire prendre par le dust! Quand à moi j’enroule le thermique déclenché et je reprend illico… 400m de gain! Il y a aussi une video de ce dust (à 1’20’’… à 1’53’’, c’est moi en train de me faire la malle!! pas de blessés…):
http://www.youtube.com/watch?v=-smFhPRIllA
Conclusion: à mon humble avis, la parade est de ne pas décoller ou atterrir à certaine heures de la journée en été, surtout dans les endroits réputés forts. Une fois pris dans le dust, je crois pas qu’on puisse vraiement piloter quoi que ce soit… faut avoir de la chance, une aile solide… :jump: