Tout à fait d’accord avec toi là-dessus !
Un prégonflage doit se faire entièrement équipé, prêt éventuellement à décoller au cas où la voile se gonfle.
Anecdote personnelle.
C’était lors de mon stage au Maroc au printemps dernier.
On arrive très tôt au décollage d’Aguergour (grand plateau dégagé) et il n’y a encore aucun vent, ni aucune brise ; c’est le grand calme.
Je sors ma voile du sac, la pose par terre et je pense juste faire un petit prégonflage pour bien l’étaler.
Je n’enfile pas ma sellette (qui est toujours accrochée à la voile, je ne les sépare jamais) et je ne prends même pas les freins dans mes mains (grosse erreur !).
Je tire juste un peu sur les avants (je suis face voile) pour étaler proprement ma voile.
Une petite brise rentre à ce moment-là et gonfle ma voile qui monte aussitôt au-dessus de ma tête (une Ultralite1, vu sa légèreté, monte toute seule).
Je sens de suite que c’est mal parti : j’essaie d’affaler la voile (aux élévateurs !) et cela ne marche bien sûr pas.
La voile se met à tirer et si je continue à la tenir, je vais me faire décoller du sol.
A regret je lâche tout et je vois ma voile s’élever tranquillement d’une dizaine de mètres (avec la sellette vide en dessous !) et elle commence à dériver lentement vers l’arrière du plateau sommital.
Il n’y a heureusement ni obstacles, ni arbres, ni buissons, ni rouleau (la brise est faible et le plateau est vaste et plat) ; la voile vit sa vie tranquillement (!), ne se ferme pas et se pose tranquillement (et sans dégâts) à une centaine de mètres environ de là où je me trouve.
C’était complètement stupide de ma part (n’avoir même pas pris les freins dans les mains pour pouvoir affaler la voile si nécessaire ! :bang: ).
Cela ne m’arrivera bien sûr jamais plus.
Mais la bonne solution, si on fait un prégonflage, c’est bien d’être entièrement équipé (accrochage complet dans la sellette + casque) au cas où la voile décolle…
Marc