Que faire en cas d'oubli d'accrochage? Twister?

Concernant le cross check, personnellement il m’arrive de jeter un œil aux attaches d’un pilote sur un déco.
Sur la moquette de St hil, quand il n’y a pas la foule, c’est possible.

Après je veux bien qu’on me démontre l’efficacité réel d’un cross check un jour fumant au déco sud de St hil quand tu as 50 morts de faim + des bi ! Ca décolle en rafale de la cassure ou d’un peu derrière. Qui checke qui ? à droite ? à gauche ? celui qui s’est mis au fond à droite ?
C’est complètement illusoire !
Ma sangle rouge elle ne l’est pas.

Bon j’arrête d’intervenir sur le sujet car après tout chacun est libre de croire à sa méthode.
On en reparle, ou pas ?? au prochain accident.

Le parapente est quand même la seule activité aéronautique où un problème pouvant être résolu par le matériel… …n’est pas résolu par le matériel ! :grat:

Pour que la modif soit utile, faut quand même que la sangle puisse porter le poids du pilote le temps d’aller se poser !

Juste une expérience à propos du “xcheck”.
J’étais avec d’autres pilotes sur un décollage que je connais bien, mais qui n’est pas bien grand.
Le vent est assez travers, mais on attend la convection qui va se mettre en place (comme d’habitude !) et redresser ce vent face à nous, ce qui rendra les décollages plus faciles.
Un pilote (que je ne connaissais pas) étale sa voile, s’installe dans sa sellette face voile sans accrocher ses cuissardes et commence à soulever sa voile.
Je suis tout près de lui et je lui signale instantanément que ses cuissardes ne sont pas attachées.
Il me sourit, me signale qu’il n’a pas l’intention de décoller, qu’il prépare juste sa voile et qu’il attendra encore un peu avant de s’attacher, faire sa prévol et décoller.
Mais il m’a remercié de lui avoir signalé cela et il m’a dit que j’avais bien fait de le faire.
Les autres pilotes présents n’avaient rien remarqué d’anormal (ils ne regardaient pas le pilote) et m’ont remercié aussi d’avoir été attentif…
Comme quoi le pilote que l’on “checke”, même si on ne le connaît pas, peut apprécier une telle remarque (dans mon cas elle n’était pas nécessaire car je croyais que le pilote avait l’intention de décoller, ce qui n’était pas le cas).

Marc

Oui, sans le garrotter, ni lui scier les burnes … mais dans ces circonstances, il vaut peut être mieux perdre sa fierté (?) que la vie

Et encore plus simple qu’une machine à coudre (qu’il faut avoir sous la main), le systeme tout simple dont je parlais, tiré d’un fil que Marc n’a pas mentionné mais qui est pourtant extremement intéressant (puisqu’on y trouve -entre autres- les plans pour la “sellette-salopette”) :

Tu ne me cite qu’en partie, cela ne reflète pas totalement ce que j’ai écrit. Dans les mines, dans l’industrie en général des dispositifs pour améliorer la sécurité existe et cela n’empêche pas les personnes de se blesser voire se tuer. Pourquoi, parce que pour de nombreuses personnes ces dispositifs sont synonymes de “complications” et du coup, elles cherchent et trouvent comment les contourner. Il n’en serait pas autrement pour nos sellettes.

C’est pourquoi, je parles d’éducation MAIS il n’est pas que question d’éducation pour le pilote envers sa sellette mais aussi des pilotes envers les autres pilotes. Comme ne pas rire des déboires des autres au gonflage/décollage, ne pas rajouter de la pression par nos comportements à la pression “normale” d’un pilote en préparation/phase de décollage. Et il n’y a pas que la pression qui peut se révéler dangereuse mais aussi un trop d’euphorie qui est de nature à distraire ou perturber le pilote dans sa bulle en phase de pré-vol.

Le scheck-my s’il se multipliait, participerait à la création/amélioration d’une solidarité/bienveillance entre tous les pilotes et ce aussi, au déco. Et ça, il me semble que cela serait très profitable pour la sécurité de tous.

:trinq:

cela n’a pas de sens d’opposer solutions matérielles (ergonomie sellette), solutions individuelles (routines…) et solutions collectives (cross check).
les 3 ont leur utilité!!!

Il faut faire feu de tout bois pour éradiquer ces accidents stupides, intolérables et EVITABLES!!!

personnellement, je ne compte aussi que sur moi, pratiquant notamment le vol rando la plupart du temps seul. J’ai une routine bien établi, et je m’isole notamment lors de ma prévol sur site fréquenté, puis revérifie tous les points (du bas en haut) juste avant le déco, donc un double check systématique, qui, je pense, me met à l’abri d’un pépin.

il n’empêche qu’un check d’une personne extérieure est un plus qui ne peut pas être écarté si la possibilité est là.

Je ne suis pas d’accord, les solutions individuelles ou collectives ne sont que des palliatifs, qui limitent certainement le nombre d’oubli d’accrochage, mais ne l’éradiquent pas on le voit bien avec ce dernier accident à Talloires… …et en attendant donc le prochain du genre !

Par contre, completement d’accord avec Benoit 2R (sur le fond) :

:pouce:

Et pourtant si on prend l’exemple de l’aviation, on peut aussi faire le constat que certains accidents sont directement lié à la “dé-responsabilisation” ou à une interprétation faussée, induite par les solutions d’aides aux pilotage. Exemple, l’accident du Rio-Paris.

Perso, je ne dis pas qu’il ne faille pas toujours essayer d’améliorer l’aspect sécurité de notre matériel, je soulève seulement ma conviction qu’aucun matériel ne pourra jamais garantir à lui seul la sécurité dans l’usage d’un aeronef tant que ce sera un pilote qui sera aux commande (cela vaut évidemment même pour un drone) C’est avant tout le pilote qui fait sa sécurité, à commencer déjà par le simple fait que ce sera toujours lui qui chosirera son matériel tout comme la façon de l’utiliser.

Flying’enclume le dit, il ne faut pas isoler et mettre en concurrence les éléments qui font la sécurité mais au contraire les associer pour que chacun individuellement renforce l’effet positif collectif de lensemble des dit-éléments pour la sécurité du pilote. Il n’empêche que pour moi c’est le pilote qui reste le coordinateur, le commandant de bord pour qu’aucun de ces éléments ne soit oublié ou… détourné de sa mission.

:trinq:

:pouce:

j’avais ecris tout un laius mais finalement je me résigne.

au prochain…
bon courage aux proches et bon recueillement surtout…
:bang: :bang: :bang: :bang:
:bang:

[quote=“Lassalle,post:68,topic:68750”]
Et hop, à ce moment, LA bonne brise, il en profite, décolle, et se retrouve en l’air !
Pour moi, c’est ce genre de comportement qui favorise les oublis !

Un prégonflage, ça se fait prêt à décoller épicétou !

[quote=“PomCanard link=topic=52987.msg668026#msg668026 date=1547845247][quote author=Gand,post:69,topic:68750”]
Oui, sans le garrotter, ni lui scier les burnes … mais dans ces circonstances, il vaut peut être mieux perdre sa fierté (?) que la vie
[/quote]
Apprentissage par la douleur !

Si j’ai bien compris (des fois je suis lent, hein), il s’agit donc d’une cuissarde qui ne s’ouvre pas.
C’est un système utilisé de série sur certains modèles. Or il est déjà arrivé que certains partent en vol avec ces modèles sans avoir enfilé leur cuissarde qui ne s’ouvre pas. Une solution comme ça ne protège pas des situations qui font l’oubli d’accrochage.
Croire qu’un système de ce genre protège, c’est méconnaître les puissants mécanismes psychologiques qui conduisent à l’oubli d’accrochage.

Commencez par informer vos clubs avant de penser à des solutions gadgets, c’est la base.

Aujourd’hui c’est samedi et ça vole dans les Alpes. Alors bons vols à tous, sans que personne ne se pense à l’abri de l’oubli d’accrochage.

un peu comme Marc sur un déco quand je ne suis pas dans ma bulle de préparation, je suis attentif aux autres par période. J ai les yeux qui traînent au cas où sans rien dire s’il n’y a rien à dire.
Au fait si je suis dans la sellette -mais pour un prégonflage- je m’attache et je mets le casque.

Je ne vais pas me cacher : au moins une fois par an j ai un incident / accident qui aurait plus mal tourné (souvent près du sol : grattage par conditions faibles, atterro au déco que je tente de bannir personnellement …).

Voilà, tout est dit. Tant que le microcosme du parapente considérera un élément de sécurité fondamental car il permet de sauver des vies comme une solution gadget, on est pas près d’arrêter de voir des pilotes tomber de leur sellette en plein vol !
C’est quand même incroyable qu’on soit aussi peu à admettre l’évidence : s’il y a encore des gens à qui ça arrive, c’est bien parce que le matériel le permet ! Et c’est justement parce que j’ai bien conscience des mécanismes psychologiques dont tu parles que pour moi, la seule solution est matérielle.

Heureusement, il y a quand même quelques constructeur qui implémentent ces mécanismes comme ici (à 3’05):

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sJwkzUr9TEY#!

On voit bien qu’il est impossible d’oublier de s’accrocher et que c’est pas si compliqué de s’installer dans cette sellette.

PS : excusez Gérard Menvussat et moi-même d’être un peu sensibles sur le sujet. On a déjà perdu deux bons copains pour cette raison précise (qui étaient d’ailleurs membre du forum), dont le deuxième qui ne comprenait pas comment ça avait pu arriver au premier…

Tout à fait d’accord avec toi là-dessus !
Un prégonflage doit se faire entièrement équipé, prêt éventuellement à décoller au cas où la voile se gonfle.

Anecdote personnelle.
C’était lors de mon stage au Maroc au printemps dernier.
On arrive très tôt au décollage d’Aguergour (grand plateau dégagé) et il n’y a encore aucun vent, ni aucune brise ; c’est le grand calme.
Je sors ma voile du sac, la pose par terre et je pense juste faire un petit prégonflage pour bien l’étaler.
Je n’enfile pas ma sellette (qui est toujours accrochée à la voile, je ne les sépare jamais) et je ne prends même pas les freins dans mes mains (grosse erreur !).
Je tire juste un peu sur les avants (je suis face voile) pour étaler proprement ma voile.
Une petite brise rentre à ce moment-là et gonfle ma voile qui monte aussitôt au-dessus de ma tête (une Ultralite1, vu sa légèreté, monte toute seule).
Je sens de suite que c’est mal parti : j’essaie d’affaler la voile (aux élévateurs !) et cela ne marche bien sûr pas.
La voile se met à tirer et si je continue à la tenir, je vais me faire décoller du sol.
A regret je lâche tout et je vois ma voile s’élever tranquillement d’une dizaine de mètres (avec la sellette vide en dessous !) et elle commence à dériver lentement vers l’arrière du plateau sommital.
Il n’y a heureusement ni obstacles, ni arbres, ni buissons, ni rouleau (la brise est faible et le plateau est vaste et plat) ; la voile vit sa vie tranquillement (!), ne se ferme pas et se pose tranquillement (et sans dégâts) à une centaine de mètres environ de là où je me trouve.
C’était complètement stupide de ma part (n’avoir même pas pris les freins dans les mains pour pouvoir affaler la voile si nécessaire ! :bang: ).

Cela ne m’arrivera bien sûr jamais plus.
Mais la bonne solution, si on fait un prégonflage, c’est bien d’être entièrement équipé (accrochage complet dans la sellette + casque) au cas où la voile décolle…

Marc

Salut

Ce qui me paraît incroyable, c’est de voir dans le sujet soit une évolution nécessaire du matériel, soit une éducation des pilotes.
Pour moi (et heureusement pas que pour moi), il faut agir PARTOUT où l’on peut. Matériel, mentalité, aides mémoires, …

C’est malheureux, mais c’est une raison de plus pour comprendre que le mental ne suffit pas et les solutions matériel actuel non plus.

A+
L