Certaines écoles font faire de la pente école : et vas-y que je cours toute la journée…gonflage, contrôle au sol de la voile, sensations sous la voile… mais le jour du grand vol, c’est tellement différent (déjà on n’apprend pas à atterrir !)
Certaines écoles font d’abord faire des biplaces pédagogiques et donnent les commandes au fur et à mesure à l’élève pour qu’il s’habitue au virage, à tenir la voile en l’air et à atterrir.
Ensuite il y a le classique dos voile.
Alors que certaines écoles font faire du face voile le plus vite possible.
Il y a certainement d’autres expériences et avis, mais quelle est selon la vous la méthode qui donne les meilleurs résultats (indépendamment de toute considération financière…) car on peut mettre 8-10 élèves sur une pente école ensemble. Dans un biplace… 1 !
Normalement a la fin en pente ecole t’enchaine les ploufs, donc les deco et les atterros et l’arrondi qui va bien.
Pour le grand vol si tu sais faire cela c’est tout ce qu’on te demande, car pour le reste ca vol tout seul un parapente et t’es téléguidé par le mono.
Ensuite face voile/ dos voile ca depend surtout de sites… mais generalement c’est plutot au calme et sans vent ni brise donc le dos vol est le plus indiqué qu’on soit eleve 1er vol ou non d’ailleurs.
Apres si le site est souvent venté meme faiblement c’est normal d’aller vite a la maitrise du face voile dans la progression.
Je pense que ces différences sont surtout des petites adaptation à l’aerologie et la topographie du coin
Mon expérience remonte à la génèse du parapente (1986 à Mieussy) (finesse entre 2.5 et 3.0…) mais j’ai le souvenir d’une progression par étapes vers le grand vol assez bien constuite.
-Gonflages dos par vent nul.
-Puis débuts de course d’élan sur une pente adaptée pour ne pas décoller mais pour apprendre à gonfler/courir/freiner
-Puis plusieurs sauts de puce (1-2m du sol) sur une pente légèrement plus marquée avec un vent léger pour faire un vrai déco / atterro sans avoir la barrière psychologique de s’éloigner trop du sol
-Puis vol intermédiaire (150m de dénivellé/200m trajectoire vol). La tension monte d’un cran mais l’atterro reste en visuel
-Après ça le grand vol (1000m) offre enfin assez de temps pour se déstresser un peu entre le déco et l’atterro.
-Ensuite on commence à travailler progressivement avec du vent (dos ou face selon).
Pour le premier grand vol le guidage à la radio par l’instructeur me paraît adéquat pour guider l’élève dans son approche vers l’atterro et lui indiquer le moment et l’amplitude pour déclencher l’arrondi. Consacrer à chaque élève un biplace uniquement pour ça me paraît luxueux. Autant réserver le bi pour la progression vers le cross.
Il est vrai que j’avais la chance d’habiter pas loin de l’école et pouvais venir au coup par coup en fonction de la météo. C’est sans doute plus délicat pour ceux qui viennent faire un stage pendant 1 semaine et doivent tenter un maximum de sorties.
Y’a pas une méthode qui marche avec tout le monde (Ca aurait fini par se savoir…) Mais des méthodes qui fonctionnent avec une personne (Et éventuellement un site, des conditions météo…) et pas avec d’autre, tout l’art du pédagogue est contenu dans sa capacité à proposer un apprentissage différencié en fonction des personnes pour permettre la progression la plus rapide et agréable possible, mais il faut reconnaitre que tous les moniteurs ne sont pas égaux devant ce petit jeu… Certains on une capacité assez extraordinaire pour voir ce qui cloche et adapter les exercices, d’autres n’y arrivent qu’au bout de pas mal de temps voir jamais… On entend souvent dire que la pédagogie c’est l’art de la répétion, ce en quoi je suis assez d’accord, sauf à répéter inlassablement (Par paresse intellectuelle ou manque d’expérience) le même exercice qui foire systématiquement, se consolant en pensant que l’élève Ducobu est vraiment la brêle de la semaine, pour le dire différemment: Y’a pas de mauvais élèves*, y’a que des mauvais moniteurs
J’ai commencé en janvier 2013 à Soboba (Californie) :
D’abord, gonflage sur la LZ avec un léger vent, une course de 80 m avec contrôle de la voile. L’instructeur fait toujours une démonstration avant avec le même matériel. J’en ai fait 2 avec un contrôle correcte. Selon les personnes cela peut durée un peu plus longtemps.
Après, pente école, dos voile, gonflage petit vol et atterro. 6 pour moi, avec une chute au premier, trop surpris ! Puis correction des défauts par l’instructeur qui explique chaque problème (formation d’ingénieur, c’est précis et claire).
Ensuite, en haut de la pente école avec des vols plus long (super !), 3 pour moi.
Puis du 80 m, le premier grand vol pour le site. J’en ai fait 4 pour bien maîtriser l’atterrissage sur la longue LZ.
Pour finir, décollage officiel du 200 m : génial !
Les conditions météos étaient excellentes et j’ai fait 3 ploufs en fin de journée.
Cela s’est passer sur deux jours, c’est la moyenne pour les étudiants en parapente ici. Il y a bien quelques “pas doué” qui prennent plus de temps, beaucoup plus de temps, mais c’est rare, n’es pas David…
Pendant la période de midi à 15h pas bonne pour voler, c’est cours théoriques avec tableau blanc et ensuite discussion ouverte sur le matériel, les sites du coin, le club…
J’ai passé mon “P2” après 25 vols en une dizaine de jour, moins si la météo avait été meilleure, normalement 1 semaine.
L’instructeur est important, si tu as un bon contact et qu’il a une bonne expression, claire et simple, c’est vraiment un plus.
J’ai vu à l’œuvre d’autre Instructeur sur le même site ou sur d’autres sites. On trouve de tout : celui qui n’arrête pas de parler à la radio tout le temps… Celui qui n’explique pas très bien ce qu’il veut faire apprendre, celui qui s’énerve pour un rien…
Je suis assez content d’avoir eu un bon instructeur que tout le monde trouve claire et efficace. Cela ma permit de progresser régulièrement pendant ma première année de vol. Le site a aussi son importance, la pente école doit être face au vent dominant, assez pentu mais pas trop… Et la LZ longue et large. Mais c’est souvent le cas ici.
Pour le face voile, c’est après du gonflage sur la butte, fait pour, que j’ai commencé à le pratiquer, après le cinquième jours. J’ai plus de 65 h de gonflage maintenant et je continue à en faire, c’est important pour un bon contrôle au décollage et puis c’est fun.
Une dernière chose, je n’ai jamais fait de tandem, pas eu l’occasion.
pour moi gonflage et pente école sont des prérequis indispensables,
a quoi bon chercher a donner a un élève des notion de virage s’il est incapable de lever une aile ou de la piloter au sol
sans compter que les manœuvres au sol peuvent être répétées a l’envie jusqu’à ce que ça passe correctement, alors qu’en bi péda entre l’élève dépassé et le mono qui a l’impression de perdre son temps, pas sur que ce soit efficace.
il ne faut pas oublier aussi qu’un stage init n’est pas une fin en soi, mais plutôt un canevas indiquant a l’élève les étapes de la progression “si possible a reprendre en autonomie” et dans ce cas là, il me semble indispensable pour un pilote sortant d’init de recommencer par le gonflage au sol avant même d’envisager d’avoir les pieds qui décollent sur une pente école, au voit trop souvent sur des sites des pilotes tout frais sorti de l’œuf se prenant pour des aigles royaux alors qu’ils ont a peine les compétences d’un pioupiou
je pense qu’il serais utile en fin d’init d’emmener les élèves sur la pente école et les laisser gérer leur séance en “autonomie” pour leur faire comprendre ou se situe leur niveau ainsi que le chemin qu’il reste a faire.
Le bi peda peut être intéressant en complément des diverses étapes de progression d’un pilote mais en faire l’élément de base de la formation en initial., j’en doute qu’il y ai un intérêt.
Il ne présente aucun enseignement dans la phase déco et pas plus en finale à l’atterro. Tout au plus permet-il de démystifier un peu le plan de vol, l’approche et la perte d’altitude.
Plus tard en perf. pour apprendre les 1er thermiques il peut à nouveau servir à démystifier mais pas non plus comprendre le vol thermique.
Les ressentis sont tant différent entre bi et solo que…
Est ce qu’il viendrait à l’idée de quelqu’un qui souhaite un jour PILOTER une moto, apprendre à conduire en tant que passager ?
C’est sympa pour connaitte des sensation et rêver mais aapprendre ? Autant esperer apprendre sur une game-boy…
en revanche, quand l’apprenant ne veux pas mettre le prix d’un stage individuel, il sait aussi qu’il va se retrouver parmi une masse
et le mono il va jamais pouvoir adapter à chacun, il va faire une moyenne (ce sont tous les stagiaires qui font de la pente école ou tous du bi péda ou tous des vols)
après il y a aussi 2 publiques bien différents
des gens qui font un stage init parapente comme ils feraient du rafting ou du tricot
de gens qui veulent apprendre méticuleusement parce qu’ils savent déjà qu’ils veulent devenir pilote
(ils faudrait que les écoles proposent 2 stages différents avec 2 appellations différentes)
Oui, c’est très vrai, j’étais le seul élève pendant 15 jours, la progression est vraiment plus facile ainsi. En groupe, c’est plus décousu et plus long pour débuter.
Salut wowo, en bi peda l’élève pilote… parfois du déco (juste après le gonflage) jusqu’à l’attero
alors on a des différences bien sur liées a la charge , l’inertie, l’effort aux commandes, le fait de ne pas être seul mais c’est un super outil qu’on utilise beaucoup
J’ai exprès forcé un peu le trait pour en venir à ce qui me essentiel dans l’initiation et ou je ne vois pas trop l’apport du bi-pédagogique, l’apprentissage de la bonne gestuelle et de sa compréhension des phases de déco et atterro.
Le bi peut aider à expliquer certaines choses de facon agréable mais je ne crois pas à sa réelle efficacité pédagogique pour la majorité des élèves. J’y vois plus un argument marketing qui s’est vu repris plus largement car il plait. Il plait comme plaisent les appareils de musculation par stimulation électrique.
Pour progresser il faut s’exercer sous un regard critique et… recommencer et… recommencer et…
C’est ma vision de l’apprentissage, à chacun la sienne.
J’ai formé quelques dizaines de pilotes en bi-péda exclusivement, alors je te remercie pour ton intervention… :lol:
Pendant un bi-péda, un élève n’est pas passager. C’est le moniteur qui l’est (à part la phase de décollage). Aujourd’hui, je fais un seul bi-péda par stage init avant le premier vol solo (j’ai changé d’école), et l’élève tient les commandes jusqu’à ce que la voile soit affalée au sol.
Tu fais un parallèle avec la moto. Je vais en faire un avec un milieu plus proche du nôtre. Cite-moi une seule activité aéronautique hors FFVL où l’élève est lâché tout seul à bord de son aéronef pour son premier vol.
La meilleure pédagogie pour initier au parapente est celle qui prendra en compte :
les particularités du lieu (topo, météo…),
les particularités du stagiaire,
les particularités de l’équipe enseignante,
et qui saura adapter son enseignement au mieux en fonction de ces facteurs.
Il n’y a malheureusement pas de recette toute faite.
je suis pas mono donc je peux en rajouter une couche en faveur du bi péda
*déjà avant de lacher l’élève ça permet de voir comment il va réagir avec plusieurs centaine de mètres de gaz sous les pieds… et à mon avis c’est beaucoup plus sur que l’enchaînement petits vols (10-50m) puis grands vols car ça reste le sol qui fait mal, donc les petits vols sont plus dangereux
un bi péda, c’est -dans un stage avec une demi douzaine d’autres stagiaires- un moment de stage individuel ou le mono est seul pour l’élève
un bi péda c’est effectivement l’élève qui réalise l’exercice avec la douce vois suave du mono collé dans son dos et qui lui sussure à l’oreille les appréciations fines sur la réalisation de l’exercice en cours
après c’est comme tout … il peut y avoir des façon de réaliser des bipéda qui sont moins bonnes que d’autres. De mon oint de vue c’est un passage obligé.
J’ai débuté avec ce que je considère avoir été pour moi une très bonne pédagogie.
3 ou 4 après-midi de pente école dans la boue de l’hiver.
Avec une voile ingonflable, VS 26 pour ceux qui connaissent.
Sans aucune protection dorsale, comme ça t’avais envie de rester sur tes jambes au décollage et ceux qui refusaient le sol à l’atterro ne recommençaient pas…
Avec des messages du genre : “Donc là tu as tes faisceaux de frein. Freins en mains et démêlés ou pas, c’est la vie ou la mort.” Et aussi : “Au début, il faut faire 100 vols en air calme avant de passer à quoi que ce soit d’autre”. (Je suis toujours partisan de ces deux messages.)
Premier vol (pas de radio et un seul gars en haut) sur un site de 70 m de dénivelé : “Décollage, à gauche le long du relief, virage à droite au bout en direction de l’atterro, on s’aligne, bras hauts et les deux freins à fond.”
Verdict : “Il est prêt”.
Alors une semaine plus tard, premier grand vol (toujours en hiver), 700 m de dénivelé, une nouvelle sellette et une nouvelle aile (pour essai avant achat), un endroit inconnu, pas de radio, on monte au décollage : “Alors là tu vois on étale ici, tu décolles, tu sors du relief et tu obliques à gauche mais pas trop, l’objectif c’est de passer cette crête là le plus haut possible. Ensuite quand tu es sur cette crête tu es au-dessus de l’atterro qu’on a vu tout à l’heure en direction du village. Tu fais tes S et tu te poses.” Sur ce, mon moniteur sors son biplace, charge sa passagère et part en vol en me laissant seul sur ce décollage enneigé !
J’ai fait comme il m’a dit et tout m’a paru facile.
Aux gens qui ont vraiment une grosse envie de voler, je dis toujours de ne pas faire de biplace, d’attaquer directement par une initiation.
Car il y a dans ces premiers moments où l’on a tout à découvrir une telle excitation jubilatoire ! Il faut le vivre par soi-même en toute responsabilité.
Et surtout, à l’heure actuelle après toutes ces années je crois que mon plus beau vol c’est ce premier décollage réussi sur la pente-école… Lorsque pour la première fois de ma vie mes pieds ont quitté le sol par mes propres moyens, seul, ce fut exactement comme dans les rêves de vol que je faisais, cette sensation de sustentation, de portance au bout des doigts, incroyable, indescriptible ; puis posé comme une fleur, toujours comme dans un rêve ! Pour moi il faut vivre ça, vierge et seul.
S’il fallait réapprendre maintenant, je voudrais un stage à effectif réduit, qui m’envoie en l’air dès le premier jour, puis qui continue tout en bi pédagogique pour une progression accélérée avant de me mettre dans les clous pour une autonomie en air calme sur site connu. Histoire de ma lâcher pour que je fasse mes 100 vols.
Et ensuite je prendrais un illimité sur un an pour en bouffer encadré en toutes conditions avec possibilité de bi pédagogique à chaque fois que ça coince.
Le luxe, quoi !
Pour le paramoteur, on est un peu kif-kif le parapente, non ?
Pour le parachutisme, avec la PAC, le gars est en contact physique avec son moniteur jusqu’à ce qu’il soit sous aile. Donc, pendant toute la période dangereuse. Après, il ouvre très éloigné du relief et pose sur des aérodromes plats de plusieurs hectares…
Si c’est du swift que tu parles, je n’ai jamais vu personne décoller là-dedans sans être passé au préalable par un véritable planeur à double commande.
En tout cas, à l’époque où je m’y intéressais, l’importateur exigeait que tu passes quelques heures avec lui avant tout essai dans un “vrai” planeur.
Du coup, cet exemple se rapproche encore plus du bi-péda, où les sensations entre bi/solo (swift/planeur) sont différentes.
Et tu n’es pas chiant. Ça m’intéresse d’avoir des contre-exemples.