Qu'est-ce qu'un "coup de négatif" ?

Qu’entendez-vous par cette expression ou “cleaning à la commande” ou “départ en négatif” pour enlever une cravate.
Merci :wink:

Un coup de frein bref, profond et puissant qui provoque une amorce de vrille. Le bout d’aile recule un peu et l’arrêt du vent relatif permet au bout d’aile cravaté de se dégager. Il faut juste ne pas s’endormir sur la commande pour ne pas partir en vrille développée !

C’est surtout utile en compétition où chaque mètre et chaque seconde perdu compte. Perso je préfère le le maintien du cap et la traction sur la suspente de stabilo pour ôter une cravate. C’est moins ‘performant’, c’est plus lent mais le risque de cascade d’incident est à mon avis moindre.

D’accord Patrick. Je te remercie. Je comprends le “bref” (en durée), “profond” (amplitude) mais puissant ?

puissant = tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère

Merci, j’essaierai e travailler cette technique de décravatage en SIV en février, mais si vous avez des vidéos… je suis preneur.

Tu verras quand le moniteur de SIV te balancera un grand "ET BIM ! " dans la radio tu comprendras ce que c’est !

Je te raconterai et j’espère qu’il n’y aura pas “putaiiiingg t’es couillon ou quoi” suivi d’un “plouf” ensuite :sors: … ce sera à Roquebrune…

Tiens, intéressant… comment fait-on pour pratiquer les décravatages en SIV? Ca pré-suppose qu’on soit capable de créer une cravate à volonté, non?
:grat:

Un petit décro et hop, ça cravate quand on relâche ou une frontale relâchée vite (testé) ou parfois (selon les ailes), une oreille et hop ça cravate. Sinon il reste la solution de la cravate au déco :sors:

@Hub pour le décravatage en SIV, je vois pas mais par contre, le départ en vrille, ça, ça se travaille !

Je sais bien, mais là, l’objectif de l’exercice serait de Simuler l’Incident de Vol “cravate”, d’en faire l’expérience et d’apprendre à le gérer.
Et ça paraît pas évident à simuler justement.

Ceux qui ont des voiles assez allongées répondront mieux que moi mais oui en SIV, on peut faire des des exercices de décravatage en les provoquant d’abord. Ce qui permet de moins se focaliser dessus déjà (cap et arrêt de la rotation d’abord) et puis de s’en débarrasser en tirant sur al suspente appropriée, par départ en négatif ou encore par reset de la voile (décrochage), tout dépendant du gaz évidemment.

Sinon, on peut être aussi con que moi, et décoller AVEC une cravate, sans la voir au moment du contrôle visuel…
http://vimeo.com/35744864

Ca n’avait pas l’air de te gêner et la voile volait bien; pour l’enlever, trop facile :wink:

Ca tirait fort à droite quand même. Faut pas grand-chose…
Gros contre requis pour maintenir un cap à peu près vers le large. Effort conscient pour s’empêcher de mettre trop de frein à gauche. Comprendre qu’il y a une couille dans l’potage, lever les zyeux (trop tardivement à mon goût), voir l’embrouille, trouver la suspente de stab, sortir la cravate, se sentir submergé par l’émotion de s’en être si bien sorti (“qu’est ce que je suis fortiche”, puis par la grosse remise en question de comment c’est-t-y que j’ai pu rater ça au moment du gonflage et me jeter en l’air quand même (“qu’est ce que je suis con et en danger”)?..

C’est la routine du décollage qui fait qu’on puisse passer à côté.

Typiquement le genre de chose que je redoute plus que tout, sa plus l’envie d’être en l’air c’est terrible!
Du coup dans mon “routinage” j’y ai mis un contrôle au sol de la voile assai long afin d’être sur que tout est ok

Sur ce coup-là, c’est très très clair : je m’étais mis en place sous les copains, habituellement plus longs que moi à se préparer et décoller. Premier gonflage raté. Du coup je fais une remise en place bâclée, pour ne pas “perdre de temps” et me rendre insupportable.
Par ailleurs ma Hook2 a une tendance à avoir les bouts de plumes paresseux à se gonfler, donc ça n’est pas inhabituel que la voile monte au dessus de la tête avant qu’elle soit vraiment bien en forme sur toute l’envergure jusqu’au bout. Donc de bout d’aile droite en chiffon, ça ne m’a pas alerté.

Leçons: ne pas se mettre de pression et se presser, jamais, sous aucun prétexte; attendre que le contrôle visuel confirme vrai-ment que tout va bien (et pour cela, mieux décomposer les phases de décollage, pour être capable de retarder la prise de décision le pouième de secondes supplémentaire qui est nécessaire; ou alors a minima faire une montée d’aile plus progressive pour qu’elle se développe sur toute l’envergure pendant le contrôle face voile).

<bon, on est un peu hors-sujet, là, désolé…>

Une cravate peut facilement se fabriquer pendant la phase de gonflage. Une vérification minutieuse au sol ne règle malheureusement pas toujours ce genre de problème.

C’est plus dans une gestuelle de décollage avec des phases bien marquées qu’il faut progresser. On gonfle tranquillement avec une montée régulière et plutôt lente, on marque bien la temporisation qui laisse le temps d’un VRAI contrôle (80 % proprioceptif et 20 % visuel), et si c’est bon la course d’élan commence. Avec comme gros avantage qu’il est plus facile d’arrêter une course qui n’est pas encore engagée ! :wink:

Aucune excuse de vent, nous faisons même cela en biplace avec un léger “vent de nuque” !

Pour le hors sujet, ce n’est pas très grave si cela évite quelques aventures en sortie de déco.

Oula je suis fatigué moi!!
Patrick c’est ce que je voulais dire, un contrôle marqué de la voile une fois gonflé.
Un premier coup face à la voile puis stab droite et gauche une fois retourné, si c’est tout bon en avant!