Question sur les concéquences d'une voile NON HOMOLOGUEE

Salut tous,
Depuis toujours il existe des voiles homologuées ou non. Tout dépend de ce que l’on veut en faire.
Je commence (vaguement à chercher un biplace) et je suis étonné que certains ne soient pas homologués. Par exemple l’excelent BiGolden2 en version Light, ou sont copain plus sportif le XC , il y en à surement d’autres …
Ma question est la suivante: En solo, si tu te plantes avec une aile non homologuée, que ce soit une voile compèt ou un kite bricolé, c’est tout pour ta gueule mais c’est ton problème. Mais en BI ??? Es tu assuré ? La securité du passager est quelque chose de primordial et toute la responsabilité repose sur le pilote. Que dirait une assurancesi le pilote volait avec un bi non homologué?

  • Si il n’est pas assuré, pourquoi les construceurs font des bi non homologués ? On est pas en compète et surtout on trimbale quelqu’un dont on à la responsabilité.
  • Ou alors ces homologations servent juste à qualifier une aile mais n’influent pas sur le fait qu’on est assuré ou non?

Je vous demande tout ça car j’ai très envie d’acheter le petit BiGolden 38 Light qui n’est pas homologué et j’aimerai savoir ce que cela implique.
Si c’est juste qu’il n’a pas été testé et que personne ne peut dire qu’il rentre dans telle ou telle catégorie OK, mais si ça veut dire qu’en cas de pépin, l’assurance ne couvre pas le pilote même en RC LA C’EST PLUS PAREIL. :shock:
Merci de m’éclairer.
Damien.

Qu’est ce que tu veux dire par la ? En solo, l’assurance ne te couvre pas parce que ta voile n’est pas homologuee ?? C’est vrai ca :koi:

Non, il ne me semble pas. Pour les biplaceurs pro, il leur faut du matos homologué, par contre pour les “non-pro”, il ne me semble pas.
Rien qu’en comptant le nombre de pilotes sous des voiles d’acro + ceux sous des voiles de compet, ça ferait un paquet de non couverts !

Ben c’est ce qui me semblait aussi ! Je vole aussi sous une voile freestyle non homologuee.

ne seraient-ce que ceux qui ouvrent trop ou pas assez leur ventral ou qui n’ont pas la sellette avec laquelle le fabricant a recommandé au testeur de passer les test e t’es en dehors des clous…
je ne parle pas des ailes customisées que ce soit changement des poignées de pilotages, ajout des trims et autre …

bref la loi n’impose pas d’avoir des ailes réglementées … donc en théorie on peut TOUS très bien voler avec n’importe quoi !
juste qu’un jour lé fédé qu’est là pour nous défendre a chaudement “recommandé” que les écoles soient équipées d’aile EN-chépukoi … la fédé ayant délégation par le ministère, un assureur peu très bien user de cet argument contre une école point barre

On reconnait bien là ton coté libertaire !

Je serait bien d’accord avec toi tant que nos problèmes ne se retrouvent pas devant un tribunal. Un juge ne va pas s’embarrasser de ces considérations et comme les homologations existent elles feront autorités.

Je suis assez d’accord avec l’analyse de Damien. En vol solo, c’est TON problème et en cas d’accident, tu serais bien bête de te retourner contre toi.

En biplace, chaque accident est quasiment suivi d’une plainte. Même si le passager est ton meilleur ami, son assurance maladie ne te fera aucun cadeau car les sommes en jeu sont vite importantes. Un biplace homologué même si il n’est pas obligatoire par la loi est selon moi une obligation dans les faites.

Ben alors il ne doit pas être difficile de trouver des procès (des textes, quoi…) qui montrent que des pilotes ont été condamnés pour matériel non homologué. Et des refus d’indemnisation pour matériel non homologué.

Allez-y, sortez-les.

Bonsoir à tous,

Pourquoi ne pas poser la question au secrétariat de la fédération?

A+

Parceque ça dépasse la FFVL.
C’est une question de loi et d’assureurs.
La loi dit que pour voler en PUL, il faut une RC aérienne. Pas d’exigence d’homologation.
Des assureurs peuvent avoir des clauses particulières pour fournir la RC aérienne (brevet, matériel homologué, couleur des cheveux…). Restera pour eux à démontrer lors d’un vrai procès que ce ne sont pas des clauses abusives. Il n’est pas impossible que là ils se sentent merdeux puisque ce sont des clauses qui excèdent la loi et qui si elles étaient généralisées tendraient à priver de possibilité d’assurance des personnes qui pourtant n’enfreignent pas la loi…

Principe général en assurances: tout ce qui n’est pas explicitement exclus est couvert.
(Autre principe: nonobstant le principe général ci-dessus, la moitié du boulot des assurances est de résister par tous les moyens plus ou moins loyaux au paiement des indemnités… donc toute “faute” de l’assuré sera utilisée contre lui, à tout le moins pour retarder le paiement.)

Le contrat FFVL: http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/LRA_contrat_2010-5.pdf

Dans les conditions particulières, je ne note aucune exclusion relative au matos.
Dans les conditions générales, je trouve les exclusions qui pourraient nous intéresser pour notre discussion:

[quote]2f) du fait de l’utilisation de l’aéronef en dehors des limites de poids et/ou de centrage prescrites techniquement
[/quote]
(donc une voile chargée au delà de sa fourchette de PTV pourrait amener à un défaut d’assurance).

[quote]3a) l’aéronef doit être apte au vol conformément aux prescriptions techniques réglementaires
[/quote]
(justement aucune prescription réglementaire n’impose d’homologation pour nos parapentes, mais ce pourrait être un point d’interprétation contesté devant les tribunaux)

A noter que de toutes façons, en vertu des termes du paragraphe “CLAUSE DE SAUVEGARDE DES VICTIMES”, ces déchéances de garantie ne sont pas opposables aux victimes. Le principe: l’assureur indemnise la victime, puis se retourne éventuellement contre l’assuré pour recouvrer la somme.

C’est bien beau de résister au nom de grands principes, mais je ne conseillerais à personne de faire du biplace avec une voile non homologuée. Pourquoi prendre le risque d’avoir de gros problèmes juridiques alors qu’il est possible de voler avec du matériel homologué ?

Dans l’exemple de Damien, les 900 g de différence de poids entre le 38 et le 38 light justifient-ils le risque encouru ?

J’ai un BiGolden 38 light. (attention, je ne fais pas de bi pro…)
D’après moi tous ces risques sont des risques fantasmés.
La peur est bien installée dans les esprits car on gouverne les esprits par la peur.

Mais tout le monde est libre de se poser toutes les questions à l’infini…

voler avec un biplace homologué,ca ne rentrerai pas dans “l’obligation de moyen” par exemple?

C’est quoi, “l’obligation de moyen” ? (référence à un texte réglementaire ou contractuel, please)

obligation de te donner tous les moyen pour que le biplace se deroule bien…
vu sur le site de la fédé:
http://federation.ffvl.fr/node/2554

Sur la page d’accueil du site FFVL se trouve une rubrique intitulée « actualités » dans laquelle apparaît un article de notre courtier qui répond à diverses questions parmi lesquelles se trouve la suivante :
Est-on assuré quand on fait des biplaces sous une aile non homologuée ?
Actuellement, il n’y a pas de référence à quelque homologation que ce soit. Il y a cependant bien une obligation de moyens que les tribunaux sont libres d’interpréter (réponse de Jean-Michel Payot)

Baptême de l’air (loisir provisoire) : il s’agit d’un contrat de transport aérien entraînant la responsabilité de plein droit du pilote, (application du Code de l’Aviation Civile et de la Convention de Varsovie) si le vol est payant (même à un club). Si le vol est gratuit, le passager victime devra prouver la faute du pilote ; un tribunal pourrait alors considérer que faire un vol biplace sous une aile non homologuée est cette faute du pilote car il n’a pas utilisé une voile conforme à une norme CE existante à ce jour (EN 926-2). Il vaut donc beaucoup mieux voler avec une voile homologuée, car l’assureur pourrait dénier sa garantie en soutenant l’existence de cette faute. La CTS appliquant un principe de précaution, surtout lorsque l’intérêt du licencié est en jeu, recommande donc l’utilisation de voiles conformes à la norme CE.

il y a aussi un passage la dessus dans le fascicule du biplaceur.

http://www.vol-libre-midi-pyrenees.fr/assets/files/Formation/FASCICULE-ELEVE-BIPLACEUR-PARAPENTE.pdf

Et ceci est pure interprétation subjective sur ce que pourrait dire un tribunal.
On fait peur à priori pour que les gens fassent où on leur dit de faire.
Je souligne que cette interprétation qui est ici avancée vise manifestement à protéger l’assureur et à lui faciliter la vie. Etrange non ?

Un tribunal “pourrait”, l’assureur “pourrait dénier sa garantie” (en RC, certainement pas d’ailleurs), “il vaut donc mieux”, la CTS “recommande”, etc, tout cela n’est pas la loi.
Vivez le vol libre dans la belle liberté légale qui nous est par miracle donnée et si un jour vous vous retrouvez au tribunal, prenez un excellent avocat.
Car que vous ayez tout bien bétonné et tout bien fait comme il faut ou pas, on essaiera de vous planter !

Il est bien gentil d’étaler ses compétences législatives sur un forum, mais en cas de problème iras tu plaider pour défendre le pilote en galère ? Comme on dit, les conseilleurs ne sont pas souvent les payeurs. :wink:

Chacun est libre de voler comme il l’entend mais il faut faire attention sur un forum public à ne pas donner de mauvais conseils. Quand Surfair choisi sciemment de voler avec un bi non homologué cela ne me choque absolument pas. Il est capable d’assumer ce choix en toute connaissance de cause. Est ce le cas d’un pilote lambda qui vient ici poser une question ?

Eh bien si un jour le brevet de pilote et l’homologation du matériel sont exigés pour voler légalement, on peut dire qu’une bonne partie des parapentistes y aura bien travaillé !!!

Désolé, mais ce texte (non-contractuel, et rédigé par quelqu’un qui n’expose pas ses qualités) est bourré de contradictions.
“Il y a cependant bien une obligation de moyens” et “L’obligation de moyens n’est plus retenue par les tribunaux depuis 1997 (Arrêt Brizzi Nabut)”

Par ailleurs, “le passager victime devra prouver la faute du pilote” pour obtenir quoi?
Pour obtenir justement d’engager la Responsabilité Civile du pilote, RC pour laquelle justement ledit pilote est couvert par son assurance RC.

L’assureur “pourrait” dénier (usage du conditionnel) : bah voui, l’assureur en général pourra tenter de dénier (sauf pour des dommages mineurs, où ce ne serait pas son intérêt). Y a-t-il un seul exemple réel? Maintenu par une décision de justice?

Moi je prends Hub comme avocat.
Et je porte plainte pour poursuites injustifiées… Y’a des sous à se faire !