Question sur les frontales

Bonjour,

Je suis un pilote de niveau moyen avec 60 h en voile B, volant la plupart du temps dans une zone plutôt calme. La semaine dernière au cours d un séjours a Oludeniz je me suis prit 2 frontales, l une qui s est rouverte illico, pour la seconde c etait plus chaud. La voile sort de phase frontale, shoot avec les 2 cotes fermes a 30% et j ai dut freiner puis pomper pour remettre les choses dans l ordre. Au bout du compte rien de grave car j avais de l espace sous les fesses mais je me demande si j aurai pu éviter ces situations, notamment en ayant plus de poids sur les freins. Les conditions de vols étaient ok ce jour la, un plafond sous le deco, quelques turbulences avec des pétards serres qui préviennent pas. Pour la seconde fermeture j étais 150m derrière un pilote qui passait tranquille au dessus d une falaise, j avais les freins en tension mais sans plus car j aime bien garder un peu de vitesse dans ce situations… fallait t il ralentir?

Il me semble que tu as bien réagi. Tu as perdu certainement très peu de gaz. Bon, avec un plafond sous le déco, tu traverses le couvercle de la marmite. Tu aurais pu peut-être mieux tenir ta voile. Avis d’amateur simplement.

De retour de SIV, on m’a encore confirme la bas CA NE SERT A RIEN DE TENIR SA VOILE AVEC UN PEU DE FREIN ( je rapporte ce qu’on m’a dit hein !

Ça dépend à quel moment.

Premier post pour raconter que tu te prends 2 frontales en quelques jours. En parapente on ne se prend pas des frontales en veux-tu en voilà, cela doit rester rare, pour pas dire exceptionnel, du moins c’est ma vision des choses.

Soit :

-ton niveau de pilotage est défaillant par rapport aux conditions aérologiques et voile que tu as choisi

-ton aile a un problème de calage

Oui. Si tu fermes c’est que tu n’as pas piloté ton aile comme il faut.

Non!!! C’est le bon moyen pour avoir des accidents, notamment des décrochages en entrée de thermique.

Pour empêcher une fermeture, on met un coup de frein BREF au moment où on sent la perte de pression. Si “ça va trop vite pour réagir”, c’est en fait qu’on n’a pas développé les bons réflexes --> bosser le gonflage et le pilotage.
Autre moyen d’éviter la situation : voler en air plus calme ou être mieux positionné dans la masse d’air.

Eclaire moi, quand est ce profitable? je parle bien de TENIR de maniere reguliere sa voile, pas de ponctuellement venir au contact.

Je parlais de simplement contrôler l’abattée d’un geste court mais bref. Mais surtout pas au moment où l’aile est derrière.
Tu as traversé le couvercle, donc une zone turbulente. Bras hauts, ça n’est pas l’ideal. Trop de frein encore pire. Il y a la fameuse règles des 300 g à appliquer sur tes freins. En gros ça permet de garder le contact avec le bord de fuite.

Mais tu as peut-être piloté correctement. Bref, fais contrôler le calage. 2 frontales à suivre c’est bizarre. Je parle en connaissance de cause (les fameuses frontales des Sigma 7).

Freiner en permanence est une ânerie, voler bras haut en turbulence l’est tout autant. Garder une pression constante est le message à faire passer. Tu restes en contact permanent pour pouvoir agir au moment où la tension dans les freins baisse.

Surement pas de problème de calage quand on voit l’activité nuageuse traversée la turbulence est prévisible. Par contre l’éternelle question de l’analyse aérologique suffisante ou pas.

Pourquoi éliminer le calage s’entrée ? Pour le reste, ça correspond à ce que j’ai dit.

  • parce qu’en voyant la photo on se dit qu’il y avait une aérologie bien vivante
  • parce que si pb de calage il y a càd l’habituel raccourcissement des arrières peu chargés, donc sur-incidence, la tendance serait donc à la parachutale ou au décro, mais pas à la frontale.

Ça me tend … tout ça basé sur une photo. Le calage, c’est essentiel.

[quote]je me demande si j aurai pu éviter ces situations,
Oui. Si tu fermes c’est que tu n’as pas piloté ton aile comme il faut.
[/quote]
Une petite vidéo pour illustrer le propos de Laurent!

A notre que l’aile ne ferme pas…et pourtant, belle aérologie de merde :affraid:
Comme quoi, avec un peu de force de caractère et de maîtrise y’a moyen de garder le chiffon ouvert !!!

https://vimeo.com/95982187]https://vimeo.com/95982187[/url]

J’aime bien à 1"00… OK…TIME TO GO LAND :mdr:

Salut, tu peux croire ou peut-être plutôt “interpréter” tous les discours de gourous de tous bord comme tu veux, TA réalité finira déjà à un moment t’expliquer combien ça “dépend” et lequel finalement était le plus près de ce qui va avec l’Expérience et les expériences devenir ta vérité.

Si la mienne de vérité t’intéresse… elle correspond peu ou prou sur ce sujet de comment piloter , celle proposée par Patrick :

Et comme déjà dit par Patrick et d’autres (et moi et moi et moi et…) : Quand on vole et qu’au-dessus de notre tête, tout au bout de nos commandes, notre aile ferme régulièrement que ce soit asymétriquement et/ou frontalement, il y a plusieurs hypothèses possibles :

  • Les conditions sont trop fortes pour notre niveau de compétences.
  • L’aile est trop exigeante pour notre niveau de compétences.
  • Le mix conditions fortes + aile exigeante dépasse notre niveau de compétences.
    On peut aussi, ne pas être au meilleur de notre forme ce jour là et même aussi certainement associer cela aux hypothèses qui précèdent, etc.

Après quand je lis le descriptif des circonstances du jour dans le post originel de ce fil :
" Les conditions de vols étaient ok ce jour la, un plafond sous le déco, quelques turbulences avec des pétards serres qui préviennent pas. Pour la seconde fermeture j étais 150m derrière un pilote qui passait tranquille au dessus d une falaise, j avais les freins en tension mais sans plus car j aime bien garder un peu de vitesse dans ce situations…"
Cela me laisse un peu perplexe voire dubitatif, avec en dissociant les éléments tout en les sachant présents dans le même espace-temps :

  • Plafond sous le déco à Oludeniz.
  • Turbulent avec des pétard serrés qui préviennent pas (calme avec de tels thermiques serait tout de même étonnant, non ?)
  • 150 m derrière un pilote qui passait tranquille au-dessus d’une falaise (au vent, sous le vent ?)
  • Vouloir garder de la vitesse dans une telle situation (quelle situation qui aurait besoin de “vitesse” ? que comprendre par “vitesse” ?)
  • Pilote moyen avec 60 h sous voile B (quid d’un pilote moyen ? quoi comme voile B de low à high ? 60 h par an ou en tout depuis sous voile B ou en tout depuis début dans l’activité

Bref, il me semble qu’il n’y a aucune réponse simple ici qui puisse renseigner à Tiebs de revivre la même chose si il se remet dans les même circonstances (aérologiques, matériels, compétences, etc.)

La solution la plus efficace pour éviter cela me semble être de revoir ses ambitions de vol et son optimisme un peu à la baisse, de redescendre d’une ou de deux marche sur son échelle personnelle de progression et repartir tranquillement en avant sans suivre les autres même si eux passe tranquillement une falaise avec un plafond plus bas que le déco d’Oludeniz alors que les pétards sérrés et qui ne préviennent pas rendent l’aérologie clairement turbulente.

Voir le malheureux exemple ou cela peut mener dans la vidéo ci-dessous (déjà passé et commenté ici sur le forum en son temps)

http://www.youtube.com/watch?v=OqJ7xwbIY6U

Bonne continuation à tous et voler prudent,

:trinq:

pas 300 Michel, mais 400g (http://ppmenegoz.com/spip.php?article50)
c’est 100g qui font toute la différence :wink:

karma+

Par contre ci-dessus, il y a les éternelles généralités sans intérêt.

PS la voile est une Rush ?

Franchement la règle des 400 gr c’est pas un peu insuffisant comme technique ? Et quid du contrôle du roulis par la sellette ? En théorie c’est assez simple, en pratique avoir le bon dosage commande/sellette dans le bon timing est un long apprentissage

Mon message initial était plus exhaustif, la règle des 400 g est juste un des moyens de « toucher » sa voile, de la « sentir ».

PS Je trouve dommage de ne pas encourager le pilote concerné de faire contrôler le calage de la voile.

Comme l’a dit Patrick, le freinage ou ‘‘contact’’ permanent est une idiotie, ça rend le profil plus creux, donc plus instable sur l’axe de tangage. L’aile ira plus facilement vers l’avant ou l’arrière. À ma connaissance aucun test n’évalue le niveau d’une aile dans ces conditions. Donc une ‘‘A’’ peut très bien être plus sensible qu’une ‘‘B’’ dans cette situation, personne ne sait !?? Je rajoute encore une fois que chacun-e à SA perception du ‘‘contact’’, 300, 400, 500 g, ou 1kg, je connais pas grand monde non plus qui vole avec un peson !!
Après, ton 2ème sketch, c’est pas de tempo lors du tangage. Je suis assez affirmatif, car les deux côtés, fermés à 30%, c’est une survitesse qui a provoqué une sous incidence de tes bouts (bouts d’ailes en général plus piqués au calage d’origine). 1) tu peux te rassurer, si la voile avait pas fermée, ça aurait été pire (c’est un fusible) 2) faut que tu affines ton pilotage et/ou que tu voles en conditions moins turbulentes.
Voilà, la survitesse en abatée ne se gère pas par un ‘‘sur freinage’’ avant (profil plus instable), mais par un freinage dosé au bon moment. Bien encadré, ça s’apprend facilement. :wink:

Effectivement la mort présente une dimension d’éternité. Pour autant parler de la mort d’un pilote comme d’une généralité sans intérêt…

Mais peut-être juste un lapsus lié à la frustration et contrariété de s’être fait préciser les chose et de ne pas se sentir écouter.

Une verveine et dodo et… ça passera.

:bisous:

Content de voir que PeneAir me conforte dans mon idée et dires et je lui reconnais volontiers une capacité à synthétiser bien meilleure que la mienne.

:pouce: