Question sur les voiles de speed riding...

#1

Une petite question de quelqu’un qui connait rien aux voiles de speed riding.

De ce que j’ai expérimenté et/ou compris, une voile de speed-riding est très résistante au changement de chargement, sa finesse est dégradée bras haut pour coller à la pente et celle-ci augmente avec l’application de frein. Donc de ce que j’ai compris on met du frein pour éviter un obstacle…

Ma question: elle est ou la limite entre, “je mets du frein pour éviter un obstacle” et “je décroche tout le bordel”?

Parce que je viens de voir la video suivante et je me dis que le gazier (à 0:50) s’en sort pas mal (euphémisme)…

http://www.youtube.com/watch?v=EjcMVUBkACs

Je m’imagine la même chose pour éviter un serac ou un truc du genre…

Une autre remarque, les potes qui continuent de te filmer alors que t’as probablement le cul en miette, je crois que j’arriverais encore à me relever pour leur en coller une :mrgreen:

#2

Rolala le pilotage avec les commandes! Ca fait peur!

#3

… ouaip, ça fait pas rêver c’est sur !

Pour info, c’est pas vraiment une voile de speedriding, mais une voile de speedfly plutôt (Slide de Escape).
La règle est la même qu’en parapente : anticiper. En speedriding dans un couloir que tu ne connais pas, tu le fais d’abord en fly ou entièrement au contact sur les skis sans aller à fond pour avoir le temps de t’arrêter si nécessaire.
Si tu n’as pas assez anticipé et qu’un sapin décide brutalement de pousser au milieu de ton run, si tu es en vol (ou avec beaucoup de vitesse a skis), généralement tu peux avoir des ressources impressionnantes pour éviter un abstacle (bon après si tu sapin fait 30m de haut, faut pas rêver). Si tu es en appui correct sur tes skis, bah tu t’arrêtes proprement. Décrocher n’est jamais une option bien valable à mon avis.

#4

Oui, je m’en doute, vaut mieux éviter de décrocher, c’est sûr!

C’est vrai qu’à la base ma question portait plus sur des voiles de speed riding, mais ça doit quand même être assez semblable les voiles de speed flying, non?

Mais, est-ce que y’a un durcissement à la commande comme souvent sur un parapente classique? Par exemple, un des premiers trucs que je fais quand j’essaie une aile, c’est de tester le départ en négatif pour pas me faire surprendre. Là, ça me semble chaud à tester.

Je me pose cette question car dans un paquet de videos, je vois le gars débarouler à fond sur un glacier et mettre le coup de commande qui va bien pour pas se payer la lèvre de la crevasse. Et à chaque fois je me dis que s’il atteint la limite de décrochage sans faire gaffe, ça va pas être beau.

#5

avec les énormes charges alaires que tu as, le point dur est quand même assez costaud. La charge alaire étant moindre sur une aile de speedfly (plutôt plus grande), le point sera un peu moins dur (bon là pour le coup ça dépend quand même pas mal des ailes, forcément).

#6
  • 1 avec frigorifix.
    Sinon ça dépend effectivement tout des voiles.
    Là effectivement c’est pas trop une voile de speed riding, mais comme dit frigorifix, soit t’as les skis au sol et c’est ton appui ski qui compte (tu vas quand même le sentir un minimum quand la voile va partir en arrière), soit t’es en l’air et tu as toute une notion de ressource qui me semble moins présente en parapente.

Y a des ailes qui ont pas de ressource, et effectivement si tu freines trop parce que t’as pas réussi à remonter tu passes à travers mais généralement tu sais que tu voles sous un vieux veau et donc tu voles pas dans des endroits bourrés de sapins qui traversent la route, ou tu passes la majeure partie de ton temps skis au sol.
La plupart des voiles “modernes” ont une excellente ressource, et quand tu mets le coup de commande pour remonter, si t’es allé trop loin tu as le temps de relâcher derrière pour pas te retrouver en sous-vitesse. C’est un truc de l’ordre de l’instinctif, j’ai encore jamais trop vu de décrochages sur une ressource (ça arrive, hein, en entrée de tonneau par exemple, ou à l’attéro sur un débutant, mais c’est hyper rare).
Certaines voiles perf vont partir plus vite et “raccrocher” moins bien, donc les décrochages à ski (beaucoup plus fréquents surtout sur une demi aile à ski) seront plus punitifs. Le taux de durcissement ça dépend complètement des ailes. J’en connais qui partent limite sans prévenir alors que t’as l’impression d’être à peine freiné, d’autres où en s’appuyant à fond sur les freins tu as du mal à les décrocher, c’est plutôt une question de débattement de commande que de durcissement à mon sens.

Cela dit, ça se teste, pareil que sur un parapente je pense, à chaque fois que j’essaie une aile je vais chercher où se trouve le point de décro, donc la plupart des riders savent sans doute sous quoi ils mettent les skis ?

#7

en meme temps, avant de decrocher on dirait qu’il rajoute un tour de frein dans les mains et qu’il decroches sciemment, pour passer sous un fil electrique ou un cable :affraid: on le voit mieux sur la camera embarquée.

#8

moi ce qui me sidère, c’est qu’un gars avec un gros choc dorsal, on lui enlève sa sellette, il passe par une position sur le coté puis sur le dos sans que personne ne fasse gaffe a sa tête et son cou, et qu’on lui propose de fumer un clope en attendant les secours.
sinon clairement il n’était pas au niveau de son aile, rien que les grimaces qui émaillent son vol le font comprendre, de même il ne semble pas au niveau du site de vol se retrouver a devoir décrocher a vmax pour éviter un atterrissage qui tient autant de l’arrêt porte avion et de massacre a la tronçonneuse.

#9

je sais pas pour les grimaces , mais il est évident que son approche est merdeuse de chez merdeuse
mais enfin
il à quand même l’idée de prendre un tour de freins histoire d’être sur de son décrochage … et avoir cette action dans la précipitation me laisse envisager qu’il ne débute pas
ou du moins sous une voile
par contre qu’il débute probablement pas sous une voile de speed je veux bien
il s’en sort bien le garçon et ça reste le principal
un passage par la case “encadrement 1 er run” aurait été plus sur je pense