Reactions les plus dangereuses

#1

Apres avoir consulte les tests EN de differentes voiles, je me demandais quelles etaient en fait les reactions susceptibles de deraper le plus en vrac ?
Par exemple est ce que telle voile classée C à cause d’ un 360 est moins dangereuse qu’ une autre toujours en C mais a cause d’ une fermeture asymetrique et de l’ abatée qui s’ en suit ?
En fait parmi plusieurs voiles de meme classement/perf quelles sont celles qui sont le plus sures ?
J’ espere etre assez clair , vu que les classements EN et DHV ne le sont pas tellement pour moi !
Si on prend une joy par exemple, classée B à cause de la vitesse du 360 superieure a 14 m/s, peut on dire que à cause de cette vitesse , cette voile est plus sure qu’ une A à cause du fait que :

  • un 360 est une manoeuvre d’ urgence
  • un pilote ne s’ amuse pas a ca sans arret
  • et que cette vitesse supplementaire de descente rajoute de la securite dans certaines circonstances ( notamment afin d’ eviter de se faire aspirer par un cumulus ) : on en sort plus vite qu’ avec une A qui se ferait aspirer, et donc elle est plus sûre ?

D’apres cet exemple, vous qui avez de l’ experience, est ce que l’ on pourrait classifier certaines voiles selon d’autres criteres plus " réels " ?
Dépendant de l’ utilisation réelle, je veux dire ?
On pourrait appeler ca de la classification subjective ou circonstancielle : dans l’ absolu une voile serait classée C mais pourrait etre classee B selon le test EN qui serait en rapport direct avec l’ environnement, comme pour la joy par exemple.
Dans l’ absolu B, mais plutot tendant vers le A à cause de la relation environnementale qui est impliquée ( dans ce cas l’ aspiration du cumulus ).
Juste une reflexion comme ca.

#2

Arf, personne ?
Est ce que je viens de dire une énorme connerie ?
( Ca m’ étonnerait pas de moi ça…)
Il va sans dire que mon intention n’ est pas de réinventer le classement EN/LTF, mais pas du tout !
Je trouve juste étrange que l’ on classe une voile en B par exemple sur un seul critere négatif plutôt que sur 10 critères positifs ( la joy est prise comme exemple ).
Je voulais juste connaître vos avis la dessus.

#3

tu as bien vu, on peut pas comparer des poireaux et des tomates …
chacun peut apprécier si tel ou tel test est plus “représentatif” de sa “réalité” ou de sa pratique.

en complément, la notion de “vivacité” peut te donner une échelle de comparaison, par ex: http://www.parapentiste.info/dossiers/parapentes-dhv1-2.html
:coucou:

#4

perso, je ne trouve pas cela con du tout, attendons les réponses

#5

Ta question est intéressante, c’est même toute la problématique des tests d’homologation.

Ces tests quantifient le comportement des voiles dans certaines configurations mais pas leur “dangerosité”. Par exemple, pour les fermetures, des marques sont dessinées sous la voile afin de contrôler qu’elle ait fermé exactement de la manière désirée pour le test. En revanche, quand tu te prendras la fermeture, tu peux être sûr que la voile ne va pas fermer exactement comme lors de la procédure d’homologation et suivant ce qui t’a amené à fermer, ça peut se passer plus tranquillement que décrit dans le test EN ou plus méchamment. Pour que les tests soient valides, il faut qu’ils soient reproductibles et le souci, c’est que quand tu voles, tes vracs, eux, ne le sont pas vraiment.

La spirale engagée et la fermeture asymétrique accélérée sont les critères qui font que ma HOOK2 est classée EN B, tout le reste est en A. Dans notre région, elle est qualifiée de voile “sortie d’école”. Elle se comporte très bien, elle est saine et je l’aime beaucoup. Cela dit, elle m’a aussi fait une fois une petite frayeur. Elle engage fort en 360 si tu le lui demandes et elle n’en sort que si tu le lui demandes aussi. Lorsque j’ai voulu voir combien de temps je tenais en poussant la spirale à fond et que ma vue s’est mise à se troubler, puis à voir tout gris par un oeil et presque tout gris sauf un tout petit tunnel par l’autre oeil, j’ai heureusement eu le réflexe de contrer et de sortir de ce truc mais je me suis aussi dit que quelques secondes de plus et je terminais ma course dans les vappes et une fin tragique s’en serait vite suivie… Ce n’est pas tout de descendre vite, mais il faut aussi pouvoir endurer les G.

Ces tests sont avant tout une indication, ce qui est déterminant c’est ta pratique, ce que tu fais de ta voile et où tu vas avec. Tu peux te faire embarquer derrière la crête par le venturi que tu n’avais pas anticipé et même une EN A ne te sauvera pas des rotors sous le vent. Tu peux aussi faire de très jolies ballades avec une EN C par une belle météo et ne pas entendre flapouiller un stabilo. Pour conclure, la norme EN décrit principalement le comportement de la voile HORS du domaine de vol, après il nous appartient de faire le nécessaire pour rester DANS le domaine de vol.

#6

Pour ce qui me concerne, les fermetures asymétriques accélérées ne me font pas peu, car je suis rarement poulie/poulie, et quand je le fais, j’ai de la marge en hauteur.
Pour moi, un voile qui garde la spirale me fait peur, car je pense pouvoir me trouver dans cette configuration et perdre connaissance.
D’autres n’ont absolument pas peur de cette figure car ils pensent pouvoir contrer rapidement.

Je pense que tu dois analyser ton niveau, tes vols et lire en conséquence les test d’homologation.

Ce que je conseil à tous les pilotes , c’est de faire un bilan de leur compétences parapentistiques.
En cas de passage “difficile”, ça permet de relativiser le problème et surtout de prendre les bonnes décisions.

Personnellement, je relativise et rationalise beaucoup le vol, alors qu’un copain à moi, qui a la même voile que moi est beaucoup plus instinctif.

C’est encore une fois à toi, grâce à ce bilan de compétence de savoir où tu te situes.

@+ :coucou: