Je fais appel à vos avis et conseils afin de réparer correctement mon aile. Ne sachant pas trop ou poster, je le fais dans le troquet.
Mon Epsilon est déchirée sur 4 ou 5 cm le long de la couture du caisson central en bord de fuite. (cf photo). La déchirure est “propre”, en fait c’est plutôt la couture qui a lâché. (Elle n’a pas aimé l’arbre… :roll: ). Il ne manque pas de tissu. Je pense qu’on peut recoudre la pièce sur le renfort à l’intérieur (en blanc).
Je me demande s’il est impératif de confier la réparation à un professionnel ou si elle peut être faite par moi même et si oui comment précisément ?
Avez-vous de l’expérience en la matière ?
A la réflexion je me demande s’il n’est pas plus simple et plus solide de coller du ripstop par l’intérieur, à supposer que j’arrive à y accéder. (En collant la toile avec le caisson)
Ce n’est pas tant le prix de la réparation qui m’ennuie que le fait de devoir expédier et renvoyer l’aile, plus le délai qui plus est au mois d’août…
D’ordinaire on pose plutôt du ripstop au centre d’une pièce, pas près d’une couture. Mais après tout pourquoi pas ? Ce n’est pas une grosse déchirure.
vu où est la déchirure ça me semble compliqué de coller du ripstop…
sinon tu es sûr que la résistance de ton tissu est toujours globalement OK? vu que je vois Epsilon 4 dans ton profil et un bord de fuite fluo sur ta photo.
Je pense oui. L’aile est de 2003 mais elle est en bon état. Je suis soigneux. J’ai fait une révision complète il y a 3 ans et la porosité était ok. Certes ça date un peu mais j’ai très peu volé depuis (hélas). L’aile était bien stockée, au sec. Le tissu ne semble pas différent.
Donc d’abord, ton tissu est bien déchiré ; certes, le long de la couture, mais bien déchiré. C’est proche du bord de fuite, donc les efforts sont moindres. Selon moi, c’est tout à fait réparable au ripstop.
Je mettrais une pièce (1) à l’intérieur du caisson à cheval sur la cloison intérieure et la face interne de l’intrados. Et une autre (2) (ou 2) sur la face externe de l’extrados de part et d’autre de la patte d’attache de la suspente. Pour moi, je mettrais même une pièce supplémentaire (3) dans l’autre caisson.
Pour bosser à l’intérieur d’un caisson, c’est plus facile de le retourner (comme une chaussette).
Bonjour
Sur l’epsilon 4 la sanglette de frein est cousue sur la cloison verticale, donc coté solidité, même avec la déchirure rien n’a changé, je pense qu’il sera impossible de mettre du ripstop a l’intérieur, trop peu de place
une pastille de ripstop si possible ronde dans laquelle tu aura découpé la place pour passer la sanglette ( il faudra aussi démonter la suspente de frein) suffirat a réparer en plus l’intrados est plat a cet endroit donc facile a coller
Merci, c’est encore plus simple comme cela ^^. C’est rassurant d’avoir l’avis d’un professionnel.
Effectivement la sanglette est cousue sur la cloison. Et c’est le 2ème caisson, pas le central.
A l’intérieure il doit y avoir environ 1 cm, mais c’est surtout l’accès qui est difficile. Je verrai bien si j’y arrive ou pas.
Au passage, j’ai déjà volé au Mont Poupet. Mon premier vol en Soaring. Super souvenir !
La remarque sur la résistance du tissu m’a incité à m’interroger sur la durée de vie d’un parapente. (Question que beaucoup doivent se poser je pense)
J’ai trouvé ceci que le site de Sky :
http://www.sky-cz.com/news-top-fr/le-tissu-pas-aussi-simple-que-ca-en-a-lair.html
Un pilote moyen volant environ 30 à 50 heures par an, un matériau à durée de vie illimitée serait peu utile. Tandis qu’un matériau plus léger a lui, une grosse influence sur le décollage, le vol proprement dit, les fermetures, mais également au pliage, au portage ou pour le rangement du parapente. En dépit de l’utilisation de matériaux plus légers, Porcher Sport annonce une durée de vie supérieure à 500 heures pour un parapente traité normalement, 300 heures pour un usage intensif en école ou biplace professionnel. Cela veut dire que chaque pilote pourrait voler avec un même parapente de 10 à 17 années…
J’imagine bien que ce n’est qu’une moyenne et qu’une aile doit s’user même si on ne s’en sert pas. Néanmoins c’est une base intéressante.
Pour ma part je suis loin des 500 heures de vols
Le ripstop pour une déchirure le long d’une couture, c’est complètement surdimensionné, il suffit de faire une petite couture en pinçant légèrement le tissu pour récupérer quelques millimètres du côté déchiré !
Hum, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi en usage bi pro, la durée de vie (en heures de vol) d’une aile est moindre qu’un usage “normal”… Je m’explique, pour mon cas (pilote parisien qui bouge pas mal avec son matos pour au final un volume de vols modeste) : ma voile voit beaucoup le combo de l’enfer chaleur + coffre de bagnole… Parce que connement je dois me déplacer pour aller sur les sites, et quand je me déplace c’est souvent quand il fait beau et chaud (enfin j’essaie… Des fois c’est sous l’orage aussi ) pour voler au mieux une semaine quand c’est pour aller dans les alpes, au pire une journée quand c’est sur un site de plaine.
Alors que le biplaceur enchaîne les vols dans son sac pouf où la voile n’est pas compressée, ne traîne pas 2h au déco mais décolle direct, et ne débrief pas tranquillement son vol à l’atterro en fumant sa clope pendant que son aile bronze au soleil. Je caricature (à peine) mais l’idée est là.
Et à part si stockée de façon optimale (voile non compressée, 0% d’humidité, 0 lumière), la voile va aussi perdre un peu de durée de vie pendant que ça ne vole pas.
Donc soit j’ai raté quelque chose (c’est fort possible), soit il y a probablement un souci dans les chiffres…
A ta place et malgres les conseils souvent bons de nos collegues pro, je n’entrevois que 2 possiblités :
Au pire, comme dit JC, je couvre le bois avec cette merveilleuse bache…
Au mieux, je colle tout ca dans un carton direction horizon réparation en lui expliquant que je veux une réparation à moindre cout vue l’age de la voile (patche ou couture) !
Tu peux mettre du ripstop et coudre, l’un n’empêche pas l’autre. Et surveiller ensuite souvent que tout est ok, que rien ne bouge.
Ceci dit ta voile n’est plus de première jeunesse, une bonne option serait de faire simplement du gonflage avec et avoir une autre voile plus récente de conception pour voler.
) pour voler au mieux une semaine quand c’est pour aller dans les alpes, au pire une journée quand c’est sur un site de plaine.