Le microcosme du parapente est riche en étoiles filantes : jolies et brillantes mais éphémères, la dernière chassant rapiement le souvenir de la précédente, comme une bonne résolution chasse l’autre.
Olivier est lui passé comme un astéroïde géocroiseur : moins de manifestations au sol mais beaucoup plus de signifiant pour notre condition d’homme volant.
Enfin, pour ceux qui ont eu la chance d’être branchés sur la bonne chaîne à ce moment là…
Il a non seulement laissé une œuvre de vulgarisation de la mécavol parapente inégalée, qui reste le doc de référence pour les pratiquants lambda que nous sommes, mais aussi ensemencé la réflexion de nombre de constructeurs auxquels il a expliqué les tenants et les aboutissants de sa réflexion -mais aussi de ses recherches et expérimentations réalisées en soufflerie S4 (travaux peu connus)- chaque fois que ceux-ci ont eu l’humilité de le considérer comme un des les leurs.
Un minimum de reconnaissance -pour le travail remarquable qu’il a accompli en quelques années en deux ans à peine (la voile a été homologuée brute de conception ce qui explique nombre de ces imperfections)- reconnaissance auquel aspire manifestement encore Olivier.
Elle ne lui est pourtant pas encore acquise aujourd’hui et je crois que c’est le seul motif de son aigreur à notre égard, comme le besoin inassouvi d’un pansement apaisant sur la plaie d’années noires, des années pourries par un âpre combat avec un ex-associé dont la haine est à la hauteur de la frustration d’avoir été -lui- sans descendance et effacé par le milieu (malgré de nombreux appels du pied).
Ne vous étonnez pas dans ces conditions de ne pas avoir vu de nouvelles ailes sorties de l’imagination d’Olivier.
Mais s’il est une chose démontrée -et nous sommes avec Laurent quelques uns à être tristes pour Olivier qu’il ne s’en réjouisse pas- c’est que son héritage est bel et bien là ! (double-cliquez sur l’image pour la voir en entier)
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Et qu’il est appelé à perdurer pour longtemps au vu du niveau atteint par les voiles les plus performantes et de l’énergie que mettent encore des constructeurs à se battre pour la victoire, à coup de dixièmes de finesse et pour quelques km/h de plus
Tout est bon à prendre pour être sur la boîte !
PS : ce qui caractérise sans ambiguïté une exploitation de l’idée d’Olivier, c’est non seulement l’inflexion de la surface mais aussi et surtout l’évolution des profils à l’approche des extrémités des plumes relevées : ces plumes ont un rôle purement aérodynamique en réduisant les tourbillons marginaux et ne développent pour cela pas de portance.
A chacun de se faire son opinion, si tant est que cela ait un sens pour vous.