Sans entrer dans les discussions sur l’obligation ou pas, ce qui n’est pas l’essence du propos dans le cas du secours, je me demande toujours pourquoi plein de pilotes cherchent en permanence tous les cas possibles où ça ne va pas marcher, où c’est inutile, où y’a plus de risques que de bénéfices et patati et patata…
La question, c’est, pour vous, vous voulez une possibilité de deuxième chance en toutes circonstances en cas d’erreur grave ou pas ?
Si vous l’avez, dans la réalité les cas sont tellement variés qu’il vaut mieux le jeter même si on vous a dit que ça ne marchera pas. Exemple sur la hauteur :
je connais personnellement un pilote à l’époque “sévèrement burné”, y’a pas d’autre expression, que le secours a sauvé alors qu’il était trop bas… en théorie.
A la Séranne, il vole par vent costaud (+ de 25 km/h) et il prend un thermique devant le décollage. Il l’enroule aussi sec sur la tranche, passe à Mach 12 dans les rouleaux derrière le déco et vraque total en virage à moins de 25 mètres sol (et c’est du caillou dessous) ! Son seul réflexe a été instantanément de tirer la poignée… Comme il était dans un brutal mouvement d’abattée le secours s’est ouvert aussitôt. Il m’a dit “j’ai juste eu le temps de sentir le choc de l’arrêt lors de l’ouverture, puis je suis passé dessous et j’ai aussitôt posé sur mes pieds !”. Bilan, rien. Conséquence : comme ce n’était pas son premier accident, il a cessé de voler.
Au moins, c’est par choix.