L’avantage primordial (qui est aussi un inconvénient) des sellettes sans planchette est de gommer le ressenti en turbulences.
Et dans la recherche de légèreté et de compacité, le gain de poids et d’encombrement a bétonné leur succès.
Si beaucoup de personnes apprécient l’amortissement qu’elles procurent, d’autres dont je suis ne supportent pas le flou qu’elles engendrent et le manque de retour d’info sur les comportements de l’aile et de l’aérologie.
Certainement que c’est toute une éducation à refaire. Mais les quelques expériences que j’ai menées sans planchette, juste pour essayer ou bien pour des vols rando, m’ont fait détester ça dès que c’est pour autre chose qu’un plouf en air calme. Rien que la simple sortie de 360 engagés en sellette string, je ne sais plus où j’habite et je ne pilote rien du tout…
De plus, un parapente, c’est quand même conçu, mis au point et réglé avec une sellette à planchette.
La planchette c’est une véritable commande et rien ne remplace les appuis francs et massifs qu’elle autorise ; c’est clair, c’est net, c’est propre. Tu es beaucoup moins “passager” de ton aile. Tu as vraiment du répondant, de l’autorité et de la précision sur l’aile.
Enfin, un parapente c’est homologué en sellette à planchette. On a une bonne estimation de son comportement avec une sellette à planchette. Une sellette sans planchette, au moins pour des ailes un tant soit peu précises, nous fait entrer dans un autre monde dont on ne connait pas grand chose. Faut aimer l’aventure. Je suppute très fort que sur certains comportements, l’absence de planchette peut être néfaste.
Pour moi, la sellette sans planchette c’est un usage spécialisé uniquement.
Mais ce n’est pas la réponse de certains, qui en ont fait leur matériel quotidien.