Site d'Arbas et zone des percnoptères.

Pour info, et à faire passer.

[quote]Plusieurs observations ont confirmés que les percnoptères étaient de retour.
Mais je viens d’avoir aussi un retour de la LPO qu’un parapentiste aurais été vu dans la zone interdite de survol.
Bien que le témoignage ne soit pas précis je vous demande d’être particulièrement vigilants à respecter la zone et surtout de la faire connaître à ceux qui viennent sur le site et qui ne sont pas du club.

Des observations régulières vont être réalisés par la LPO et ses partenaires il y va donc de notre crédibilité de faire respecter la zone.
[/quote]
Pour rappel :
Attention :
–> Du 1er mars au 15 septembre ne pas survoler la zone de sensibilité du percnoptère à moins de 300m du point le plus haut de la zone rouge, voir carte Site du Planot (https://sites.google.com/site/clubprofil/sites-de-vols/site-du-planot)
–> La vitesse dans Labaderque, village traversé pour monter au décollage du Planot, est limitée à 30km/h

Merci

Norbert

peut être que si ces messieurs de la lpo prenaient le temps de passer voler sur les sites concernés, et d’observer ces oiseaux ils se rendraient compte que ce qu’ils demandent et de l inutilité de ces demandes. je m explique : sur mon site (campan hautes pyrenees), on a un couple de percnopteres qui vit là et qui emprunte régulièrement les memes pompes que nous. je ne connais pas arbas mais chez nous ce couple est installé là depuis l’an dernier au moins : c est à dire qu il y avait déjà des parapentistes qui volait quand les rapaces ont décidés de s’installer là, preuve qu on doit pas trop les derangers.

je ne suis pas contre la protection des oiseaux bien au contraire, mais force est de constater que la LPO est un peu à coté de la plaque de temps à autre…

T’inquiete, c’est la meme chose chez nous, ca faire une paire d’années qu’ils sont là aussi et qu’il volent avec nous sans pb non plus… meme les juvéniles

C’est comme les parcs naturels etc… mais on a que ca de contraignant dans notre coin, et on peut y voler sans pb au dessus de 300m sur la zone, donc si on veut pas que ca soit pire, meme si c’est pas forcement pertinant, autant le respecter.

Norbert

surtout qu’il y a plus grave à arbas… les pères cooptères qui nichent au bar de l’attero… dès qu’ils voient une mère cooptère ils se mettent à agiter frénétiquement leurs ailes et ca provoque des rouleaux à l’attero qui surprennent les parapentistes non avertis !

Hou la… t’as fumé de leurs cigarettes spéciales on dirait ! :mdr:

Norbert

bon, voici pour les incultes comme moi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Percnoptère

sacrés bestiaux!

Puis quand la LPO va dans les niz peser et voir les petits ils doivent être plus chiant que les parapentistes qu’ils adorent aller voir.

Est-ce qu’ils volent eux-mêmes ? (probablement pas)
Est-ce que les parapentistes / clubs locaux leur ont proposé de voler ?

Ceux que je connais sont réfractaires à tout ce qui n’a pas de plume, pour eux c’est une hérésie de voler en compagnie de leur sujet préféré :bang: de loin ou de près, à deux ou tout seul.

Et je témoigne également qu’un couple de rapace dont le modèle n’avait été vue depuis longtemps par chez nous c’est installé … juste sous le déco
comme ils nichent au sol , je suppose qu’ils apprécient que l’on fasse peur aux renards.

étonnant de voir l’ ‘ecolo’ en tenue de camouflage avec des jumelles à 200m du nid et l’oiseau chasser à quelques mètres de moi , sans sembler être du tout importuné .

Bon, alors, si vous avez des plaintes et réclamations à exprimer, c’est auprès de moi qu’il faut le faire. Et si la zone de protection est une telle horreur qu’elle rend la vie du parapentiste impossible au point qu’on réclame une tête à faire tomber, vous pouvez venir chercher la mienne.
Car j’ai été le principal acteur de la mise en place de cette convention avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).

Commençons par dire que les Pyrénées et tout particulièrement son piémont sont très certainement un des endroits d’Europe les plus riches en rapaces et oiseaux. Aussi bien en quantité qu’en diversité. Incomparablement plus que dans les Alpes par exemple.
Très rapidement, le parapentiste qui veut rester en l’air apprend à voler “aux oiseaux” : lorsque ça sent le moisi et qu’on ne sait où se diriger alors que le sol se rapproche, on scrute le ciel alentours sans s’occuper d’autre paramètre et s’il y a la moindre ascendance dans un secteur atteignable, on est certain qu’un milan, un milan royal, une buse, un autour, une bondrée, une buse, un aigle, un vautour fauve ou autre percnoptère la signalera. Je ne compte plus le nombre de “tas” que j’ai là-bas évités grâce aux oiseaux. Si l’on a appris à voler dans ces endroits, lorsqu’on change de région le ciel semble soudain vide… et c’est effrayant.
L’absence relative d’industries majeures, le peu d’autoroutes et de trafic routier, la faible densité de population humaine, une agriculture encore paysanne (polyculture élevage), des modes de vie traditionnels peu agressifs, une pression immobilière moindre, un climat doux y sont des facteurs particulièrement favorables à un biotope riche et diversifié. Les oiseaux y trouvent une nourriture encore abondante couplée à peu de dérangements : ils y prospèrent et apprennent à y évoluer avec les activités humaines.

Les pilotes qui viennent voler sur un site quelconque, et particulièrement s’il s’agit d’un site phare régulièrement fréquenté, encore plus en milieu rural, ignorent bien souvent (surtout s’ils débutent dans l’activité) que la vie et l’évolution de l’endroit est tissée d’influences diverses, entre les habitants et les nuisances qu’ils subissent, le poids économique de l’activité sur place, les pressions politiques locales, les contraintes des agriculteurs, l’emprise des chasseurs, les modes de vie particuliers et les représentations qu’ils induisent, les ambitions personnelles des uns ou des autres, les idéologies… Tout cela doit faire société ou se faire la guerre. Au choix.
Dans le Sud-Ouest de la douceur de vivre, il a maintes fois été montré par l’histoire de l’Occitanie qu’il est possible de faire société tout en continuant à affirmer et défendre nos désaccords.
Je ne vais pas refaire l’histoire du club Profil, elle avait commencé bien avant que j’y arrive, mais cette association a eu la chance de trouver en son sein des acteurs locaux à la forte personnalité, qui ont su assurer le renouvellement, permettre le développement, déléguer et transmettre un certain état d’esprit. Allez-donc y passer vos prochaines vacances de pilote et vous verrez que c’est un site incomparable (au global), comme il y en a peu en France. Attention, certains n’ont jamais pu en repartir !

Il y a quelques années, j’ai été approché par la LPO car cette organisation avait besoin d’un contact fiable parmi les parapentistes du cru. Comme j’étais un membre déjà ancien du club et un professionnel de l’activité, présent sur place quasiment tous les jours, j’étais évidemment une cible toute désignée. J’ai trouvé chez la représentante régionale de la LPO une personne absolument pas sectaire ni dogmatique et pas du tout naïve ni ignorante des réalités psychologiques pas plus que des enjeux politiques et économiques.
La LPO venait avec une demande de zone de protection pour une espèce sensible, le Percnoptère d’Egypte, petit vautour migrateur Europe/Afrique du Nord. Evidemment le tracé prévu de la zone était très vaste. Lorsqu’une telle demande émerge on peut la traiter par le mépris, la combattre ou bien s’y intéresser. En tant que pilote, on peut se positionner comme “utilisateur” d’un espace naturel, comme “adepte” d’un loisir de plein air, “je viens, je vole, je repars et le reste ne fais pas partie de ma vie”, ou bien comme “citoyen” qui essaie de faire que sa pratique soit une composante intégrale de la vie du lieu, avec une approche globale. Je n’imagine pas un marin ne pas s’intéresser à la mer.
Ma pente naturelle personnelle a toujours été d’être intéressé par les questions écologiques et j’aurais mal vu de ne pas avoir une écoute envers la LPO, alors que nous avons toujours du composer avec les chasseurs qui sont une bien plus grande menace pour l’activité, y compris physique.
Nous avons donc pu établir un partenariat dans lequel nous abandonnons peu et qui offre l’avantage de très bonnes relations avec la “mouvance” concernée.
La “bulle” de protection a pu être ramenée à des proportions minimes : 150 mètres autour du nid et 300 mètres au-dessus du relief. Nous avons veillé à préserver pour les pilotes expérimentés qui y vont la crête de Soulan et le vallon de La Husse (les plus “intégristes” voulaient à l’origine les exclure de vol) qui permettent souvent les meilleurs plafonds et sont la porte de sortie côté Ouest du site. Les bonnes conditions de cross ne sont pas impactées par la zone de protection. Elle n’est une gêne pour le vol que certains jours où s’établit un vent d’Est marqué couplé à des thermiques faibles qui fait dériver les ascendances dans cet endroit. Voila la contrainte que fait peser sur le vol cet accord avec la LPO…
Surtout, nous avons travaillé conjointement dans un esprit de recherche d’ajustement mutuel et de meilleure connaissance les uns des autres. Les textes qui ont été signés ne sont pas réglementaires mais conventionnels, ce qui signifie que la zone concernée ne fait pas l’objet d’une interdiction au sens strict (qui a le pouvoir d’interdire un espace aérien de vol ?) mais d’un agrément entre les différentes parties. Nous acceptons de tout faire pour ne pas voler dans cette zone durant la période de nidification. Et nous pouvons sereinement dialoguer avec les représentant de la LPO, avoir des contacts avec eux qui ont débouché sur des animations avec des ornithologues lors de Rock’n Vol, etc. Lors de ces rencontres, je n’ai noté aucune agressivité, ni d’un côté ni de l’autre. Et je crois bien que certains ont volé plusieurs fois en biplace à la rencontre des oiseaux, y compris aux abords de la zone de tranquillité durant la période concernée (demander à Pierre-Ni).

Sur l’utilité “réelle” d’un bulle protectrice, nous ne savons pas grand chose. Le fait est que certaines espèces comme le Percnoptère sont à la fois, symboliques aux yeux de certains, et plus farouches (suivant les individus) que d’autres (personne ne demande de zone de protection des buses). Pour moi et pour avoir volé assez souvent avec eux, il est clair que les Percnoptères sont des individus qui ont des personnalités différentes. Certains sont aussi indifférents que des vautours fauves mais j’en ai aussi rencontré que j’effrayais très clairement en allant enrouler avec eux, ils quittaient systématiquement le thermique. Il me semble aussi fondé de dire que pour une espèce plus “timide” que les autres, des gros machins volants (dont certains sont braillards) qui passent juste devant ou au-dessus du nid alors qu’on couve ou qu’on apporte à manger au petit sont une nuisance dont ils vaut mieux se passer. Les couples de Percnoptères se reproduisent de manière irrégulière : certaines années il y a échec de reproduction et on ne sait pas toujours pourquoi car les facteurs sont multiples.
Je préfère voir l’activité vol libre participer à maximiser l’accueil et le développement d’une espèce amie qui constitue un précieux auxiliaire de vol, plutôt que de la voir s’enfermer dans une attitude autistique pleine de sarcasmes vis-à-vis d’autres membres de la société humaine. Je le répète, alors que j’ai tendance à être plutôt opposé à l’activité et aux “idéologies” des chasseurs, il a aussi été possible de discuter avec eux sur ce site et de trouver des accords qui nous ont été favorables. Je ne crois pas que se mettre les “écolos” (avec toute leur diversité) à dos ou attiser les conflits avec eux soit une voie d’avenir.

Vincent.

:+1: :+1: :+1:

http://i56.servimg.com/u/f56/11/83/75/33/img_0718.jpg

Ah, c’est sûr que si tu nous prends dans le sens de la plume, ça devrait le faire :slight_smile:

Pour les visiteurs occasionnelles, la zone est bien indiquée là : https://sites.google.com/site/clubprofil/sites-de-vols/carte-de-vol-arbas

Petit rappel !

Percnoptere Arbas

Je me permets de copier le message de Bernard :

Bonjour à toutes et tous

Je me permets de vous reparler de la zone d’exclusion du percnoptère sur le site d’Arbas, active depuis le 1er mars : plusieurs voiles ont été vues dans la zone le mois dernier. Un de nos membres, qui ce jour-là volait en planeur, a même vu un parapente en soaring sur la face est de Pène Nère, donc juste devant les nids.
Quoi que l’on pense de cette interdiction, elle existe, et les sanctions pourraient être drastiques … et désagréables pour tous ceux qui aimeraient continuer à voler à Arbas.

Bons vols

Bernard Trouche

Il est installé où ce panneau ? Au déco ?

Bonjour,

Déjà, Je préfère ce discours plutôt que l’espèce de texte intégriste à moitié faux écrit sur le site de la FFVL.

Merci Vincent de donner un peu plus de sens et de raison à cette zone,
Pierre.

Salut Pierre. Bien content de voir que tu es toujours en activité.

Si je fais appel à mes souvenirs, que dire d’utile ?

  • Si la convention n’a pas changé, il n’y a aucune interdiction de vol mentionnée dans le texte.
  • La bulle de tranquillité n’existe que par l’engagement et le bon vouloir des signataires de la convention (ce qui à mes yeux est plus contraignant qu’un texte légal ou une interdiction)
  • La convention est… une convention. Un agrément écrit entre partenaires. Un contrat mutuel pour ne pas en arriver à l’affrontement, pour préserver dans la mesure du possible les intérêts et le vivre ensemble de tous.
  • Il ne faut surtout pas confondre une convention avec un arrêté de biotope.

Ceci dit, si malgré tous les efforts qui ont été faits (dans la bonne humeur) par les pilotes locaux, certains parapentistes vont tout de même voler dans la bulle de quiétude, eh bien je leur affecterais volontiers des qualificatifs qui ne peuvent pas être utilisés sur un forum !
On en revient aux problèmes de gestion des sites face à des utilisateurs déconnectés de la vie locale.
Faut pas être alarmiste, la plupart du temps ça finit par s’arranger avec les personnes incriminées (à condition de pouvoir les identifier).

C’est quoi le texte auquel tu fais référence sur le site de la FFVL ?

Salut Vincent,

Une petite question puisque tu connais bien le sujet: est-ce qu’on a des exemples d’interdictions qui ont été mises en place suite à une action de la LPO? Je ne parle pas des restrictions imposées par la FFVL mais bien d’interventions extérieures…

Je ne sais pas s’il existe des interdictions officielles suite à action de la LPO. Ce n’est pas impossible mais je ne me suis jamais penché sur la question.

Le truc c’est que s’il n’y a pas d’accord local entre gens suffisamment ouverts des deux côtés, ceux qui sont procéduriers peuvent essayer (et réussir) de faire mettre en place un arrêté de biotope, qui lui est un texte tout à fait légal et qui donne lieu à verbalisations par la force publique. Il semblerait (vu sur ce forum) qu’il y en ait un dans le Jura.

Dans tous les cas, lorsque une convention est mise en place c’est dans un climat amical, mais il faut toujours rester extrêmement vigilant à ne pas se faire bouffer…

OK, merci pour tes précisions! :trinq:

Je suis bien d’accord avec toi! Mais malheureusement pas convaincu que tout le monde en soit conscient dans le monde du vol libre…

bonjour,

une petite question puisque nous sommes à présent bardé d’électronique: ne pourrait-on ajouter ce genre de zone dans un fichier type espace aérien de façon à ne pas ‘oublier’ ou mal évaluer une zone, un espace se trouvant dans nos zones de vols ? Est-ce que ça existe déjà ou est-ce difficile à générer ?
Pierre