J’irai jusqu’à dire pourrie l’aérologie de ton coin, j’ai dû y faire 3 manches de compet au Mourtis, à chaque fois y a eu des vracs et des cartons. J’en suis sorti sans dommage mais franchement entre les brises de malade et l’échange plaine montagne qui fout sous le vent toutes les faces sud ça ne donne pas envie!!
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J’ai eu beaucoup de mal à m’empêcher d’exprimer le fond de ma pensée sur les accidents en compétition qui se sont produits au Mourtis
Je souhaitais épargner l’équipe alors en place qui avait le mérite d’apporter une nouvelle dynamique au club avec un apport remarquable en pédagogie d’une personne qui se reconnaitra
Pour être bien clair sur le sujet du Mourtis, je me suis opposé pendant les 17 ans où j’ai été président de ce club à ce qu’une compétition y soit organisé
Pourquoi ?
Parce que mon court passage en compétition m’a démontré combien le timing d’une journée de compé et l’état d’esprit des compétiteurs eux-mêmes étaient totalement incompatibles de l’exploitation raisonnée des conditions de vol exceptionnelles que peuvent générer les crêtes du Mourtis et de ses environs
Au Mourtis comme en haute-montagne, on ne dois pas voler les uns contre les autres mais les uns solidaires des autres !
cela s’initie par un briefing ouvert au sol où l’on ébauche plusieurs plans de vol suivant ce que l’on va trouver
ça commence par l’exploitation de créneaux de décollage très étroits, limités à tout au plus une dizaine de déco (nécessaire pour exploiter rapidement une aérologie cohérente pour faire un premier plaf avant l’intrusion de l’échange plaine-montagne et partir avant 12h Z sur les crêtes environnantes situés plus au sud, toujours pour bénéficier d’une aérologie cohérente)
ça se développe avec une analyse en cours de premier gain d’altitude qui décide du potentiel et du plan de vol de la journée
ça se poursuit avec la résolution de ne jamais poser seul et isolé ni de descendre en vol en fond de vallée en milieu de journée et d’être toujours près matériellement, psychologiquement et physiquement à poser à flanc de montagne, fusse pour devoir marcher des heures pour redescendre tranquillement en vallée (par exemple, lors de la 1ère liaison Mourtis - Guzet Neige j’amenais avec moi raquettes, bâtons, eau, bouffe et équipements de rando hivernale)
ça se concrétise quand on apprend peu à peu à voler en groupe
Je peux t’assurer que si tu avais volé avec moi durant les années 90, tu y aurais fait des vols mémorables sans prendre de risques inconsidérés
La preuve en est que j’ai pu briefer mes camarades de club pour reproduire avec eux ces mêmes itinéraires que j’ai préparés sur les cartes, sécurisés par des reconnaissances photographiques en vol et au sol, puis ouverts moi-même pour la plus part, sans frayeurs aucunes
Et de constater que ces mêmes camarades avaient tellement d’informations sur ces lignes qu’il prenaient souvent le lead en transition
C’est ça ce que j’appelle des vols construits