Nous sommes en pleine phase de “tests” pour renouveler le biplace du club et nous ne pouvions pas passer à côté du Sora. Pourquoi ? Déjà parce que depuis qu’on voit voler le premier proto sur le bassin annécien et au Grand Bornand on se dit “il a quand même une super belle gueule ce biplace !”, mais aussi parce que curieusement, dès qu’il est sorti, beaucoup de pros de la région s’en sont équipés.
A mon tour donc. Jean-Christophe se démène pour m’obtenir un biplace de démo (merci !). Je récupère le matos et déjà en portant le sac je me dis : “Euh, y’a un bi la d’dans ?” : il est léger pour un 41, premier constat (http://para2000.org/wings/supair/sora.html ; 7.5 Kgs).
Je choppe mon pax. Un grand et lourd, histoire de charger la bête (désolé Ju’). Nous voilà proches des 200 kgs de PTV. On étale et là on peut déjà constater la qualité du matos, surtout au niveau des élévateurs. Le travail est propre, c’est du costaud. Les trims ont l’air … comment dire … super longs ! Juste une impression peut-être ? Non ! 8 cm de trims sur le Magnum, 15 pour le Sora avec une vitesse de pointe à 52 Kmh. Le tissus est relativement light (je m’y attendais au poids du sac). Les suspentes sont en Liros et Edelrid … ouf ! Ils n’ont pas mis de Deenyma qui rétrécit 
Bon, on vole maintenant ? Gonflage … Ça a gonflé ? Apparemment ! D’une légèreté et d’une évidence déconcertantes, sans dépasser. On est pris en charge dès qu’elle est au-dessus de la tête. Rassurant, exemplaire. Dès les premiers mètres on sent que c’est un biplace qui demande à avancer, bras hauts, ça marche. Cool !
Allez, un peu de tangage ? Trimé à fond, difficile de lui faire prendre de l’amplitude. C’est stable, mais c’est finalement ce qu’on lui demande pour effectuer des baptêmes. La commande est ferme, un peu trop à mon goût mais ce n’est pas dérangeant (disons que pour un bi “perso”, j’aurais apprécié de retrouver la vivacité de l’Orca2 qui est une vraie machine à wings, mais bon là, le but du bi club, ce sont les baptèmes). Je dirais que c’est plus lourd que le Magnum, moins que le Bêta 4 : un bon compromis.
Sans détrimer d’un cran ou 2, difficile d’envoyer des gros wings sans bien connaître la machine, même si le lacet est bien présent. Je me dis qu’en détrimant, il mordra plus et permettra une amplitude plus prononcée (confirmé !). Quoi qu’il en soit, cette commande reste bien homogène et progressive. En somme c’est ferme, mais loin d’être physique comme pourrait l’être celle du Passenger.
Tiens, c’est quoi ça ? Cool ! Un kit oreilles, mais aussi un clips pour coincer les suspentes d’oreilles, comme sur le Bêta 4 si mes souvenirs sont bons. Appréciables pour éviter de se ruiner les mains lorsqu’on doit maintenir les oreilles.
Des 360 ? On n’aura pas engagé, mais il n’en fallait pas plus. Si on veut descendre, on peut sans trop de problèmes et surtout de manière progressive, sans se démolir le biceps. Encore du + !
Allez, Go atterro ! On est chargés, mais tiens, c’est un bon test. Je le laisse le Sora trimé à fond. Mon pax est militaire, il a des bonnes jambes, ça passera forcément même si ça ressource pas ROTFL Et là, surprise … L’arrondi n’est pas physique, ça ressource au millimètre juste ce qu’il faut, et mon pote me dit “tain t’as progressé au posé !”. Comment te dire, ouais, c’est le pilote.
Chapeau Sup’Air. J’adopte.
En résumé : un biplace avec lequel on pourrait presque faire de la rando vu son poids. Evident et sécuritaire au décollage et à l’atterrissage. Stable en l’air. Bonne plage de vitesse. Personnellement adepte des commandes légères, je l’aurais aimé un poil plus réactif, mais ça lui donne l’avantage de ne pas dérouter les pilotes biplaces club qui volent peu et ça peut être corrigé en jouant des trims. Le biplace associatif par excellence.
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