Un petit message sans prétention et qui n’appelle pas forcément à des commentaires, mais juste pour parler d’un incident “mineur” qui illustre assez bien les choses.
Jeudi soir, je décide de rejoindre tardivement des collègues après le boulot pour un petit décollage de la “7” dans le Vercors. C’est le sommet des pistes de ski de Lans en Vercors, accessible après une courte manip de bagnole entre Lans et le stade de neige, puis 400m de dénivelé à pied.
C’est vraiment du parapente sans prétention, juste l’envie de faire un peu de sport le soir et de rendre la chose ludique (toujours plus sympa de descendre en parapente qu’à pied !)
Au sommet, au déco, il est 19h, le ciel est voilé et du coup le soleil ne chauffe pas suffisamment, la brise est donc nul au déco avec des passages cul (catabatique vraisemblablement).
On décide toutefois après 10 minutes d’attente de décoller dans un créneau de vent nul. Les deux collègues en Alpha 5 décolle après une belle course d’élan.
De mon coté je galère un peu plus car la Pi2, bien plus légère, se rabat sur le bord d’attaque à cause des passages de vent de cul ! Je dois même me détacher une fois pour remettre l’aile. Je me dépêche alors de remettre l’aile en place, m’attache rapidement et décolle directement.
Du coup première erreur, la prévol est moyenne je pense et décollant dos voile j’aurais du m’appliquer plus.
L’aile monte bien, sans forcer, après une bonne course d’élan, je ne sens rien, je décolle et immédiatement l’aile part fortement vers la gauche et m’entraine vers les arbres qui bordent la piste de ski. Je m’efforce toutefois de maintenir le cap, touche même un sapin avec le stabilo, je me rend alors compte en levant la tête d’une belle cravate coté gauche. L’aile est très peu manœuvrable et je garde le cap à la sellette et un peu de commande.
Coup de bol, une fois dégagé du relier, je tire la suspente de stabilo à 3 reprises et la cravate se libère !
Une fois de plus, c’est un cumul de facteur :
- Dernier à décoller, donc ne pas perdre trop de temps pour retarder les collègues. Et du coup, pas d’assistance au déco.
- Envie de décoller coute que coute pour pas redescendre à pied et galérer pour la manip de bagnole
- Vent de cul, donc problème de voile qui tient pas au sol et prévol mauvaise (faite à la hâte)
- Précipitation dans la phase de déco (pas envie de se détacher 3 fois pour remettre l’aile en place).
- Ne pas stopper le déco alors que j’aurais du sentir l’aile tirer coté gauche dans ma course d’élan.
- mauvais contrôle visuel (j’ai pas vu la cravate en phase de gonflage).
Pour me jeter des fleurs, je dirais que j’ai eu une bonne gestion du sketch, avec un maintien de cap à la sellette suffisamment fin pour éviter de me payer un arbre. Et puis j’ai rapidement identifié le stabilo pour dé-cravater… Un peu de stress sur le moment, mais rien de dramatique…
Comme quoi même sur un plouf complètement insignifiant du soir, il y a moyen de faire une belle connerie. Toujours garder en tête que la prise de risque est toujours là, quelque soient les conditions !

