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Très racée je trouve, et en passant, même allongement et nombre de cellules que la Sigma 9
Swing Nyos -High EN-B
Et zoupla encore une B+ !
Vous savez si la taille XS sera développée ? 
sacrément belle en tout cas
Ouais ouais
Belle et attirante ALL 5.8 en B.
Elle doit remplacer la Mistral 7 qui avait 5.5 ALL .
Pour quelle pilote ?
nouveau segment commercial bien trouvé par les constructeurs, du B+ , ça a le gout de C , la gueule de C , les perf de C au 1er barreau , faire du cross , mais avec l esprit COOL RELAX en se disant que hors du domaine de vol c’est plus sain
:soleil:
Enfin! La Nyos, arrivée depuis près d’un mois de temps de m… a pu enfin sortir du carton et prendre l’air !
Première impression en pente école: son gros (seul?) point noir:
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Les poignées avec fixation magnétique sur l’élévateur; je hais ce système. La fixation n’est pas assez forte, la poignée fout le camp et va foutre un ch’ni pas possible dans les suspentes. Crise de nerfs à chaque déballage. Les suspentes sont en nombre réduit mais très fines et les nœuds y sont particulièrement vicieux.
Bon, une aile, c’est pour voler…
Immédiatement, un gros point fort: -
Gonflage bluffant! Un doigt sur les avants, elle se met parfaitement en forme par le centre avec une belle corolle et monte droit, vent de face ou travers.
Qualité du gonflage à confirmer par vent fort dès que possible, mais dans le petit, c’est superbe. -
Deux vols de reprise après une longue interruption: aucune acclimatation, à l’attaque en confiance dès le premier mètre en l’air, dans des conditions bien merdiques. J’ai peur d’être bien en haut de fourchette (L), mais telle quelle, un petit vélo ! Maniabilité, précision et qualité du virage hors classe. Avec une grosse charge alaire, j’aurais pu le payer en stabilité et comportement dans la baston. Pas du tout; faut pas trop lâcher les commandes, elle part vite n’importe où, mais tant qu’on la pilote, c’est un rail. Même pas peur d’aller raser le caillou, réactivité instantanée.
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Hier à St Hil (sud de chez sud), j’ai vu à peu près toutes les voiles en l’air se faire corner, friper, malmener; la mienne n’a pas été épargnée mais j’ai rien vu: un grand claquement au-dessus, le temps de lever la tête, je sais même pas ce qui s’est passé, mais au bruit, c’était surement pas mal. Perte d’altitude: 1m, variation de cap: 0°.
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Accélération décoiffante en sollicitant l’accélérateur, mais sensation à confirmer.
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Ajoutons qu’elle est vraiment belle ! … et plutôt légère.
Je la définirais comme une voile pour un (parfois) très bon pilote ayant (parfois) des coups de mou; susceptible d’être exigeant pour sa voile et n’acceptant pas que sa voile soit exigeante pour le pilote! Vu que je m’identifie parfaitement avec la deuxième partie de la proposition, je pense que la Nyos sera là et bien là les bons jours.
RACEE,LEGERE,PERF,MANIABLE…INCROYABLE DU B A CE NIVEAU!!
comme les autres B+ du moment quoi 
:clown:
Ah non! Pas comme les autres: elle est beaucoup plus belle ! 
… et pour le reste, je n’ai pas d’éléments de comparaison sérieux pour radiner ma science. Mais par hasard, j’arrive sur ce post après avoir suivi celui sur ST Hil et les conditions de ce début de saison. Il se trouve qu’après une longue interruption, je n’ai pu sortir la Nyos que dans des conditions de merde, largement commentées ailleurs. A chaque vol, je me pose en me demandant: “c’est l’aile qui a tendance à bouger, ou bien?” … et autour de moi, des mecs tout verts me répondent: “Mais c’étaient des conditions pourries !” Et moi, je me demandais simplement si j’étais pas en haut de fourchette.
Cette aile est d’une précision diabolique, elle enroule comme une vis, elle inverse d’un battement de cil. J’avais un doute sur son taux de chute: l’essai de Ziad la gratifie d’une montée en thermique exceptionnelle mais lui prêtait un taux de chute moyen dans le petit. Or, visiblement, j’arrive en haut de la grappe, et plutôt vite.
Donc, si toutes les ailes du moment sont du même niveau, alors, vraiment, on vit une époque formidable !
suis d’acc, pas comme toutes les autres!
Sites : Puy de Dôme et Puy de Saint Sandoux. 8 vols. 5H. Sellette Karpofly Fantom Xtralight “customisée” (planchette)
PTV à 68/69 kg
1er constat : elle est belle. Les couleurs sont éclatantes. Elle attire l’œil et les compliments des pilotes. On relève le soin apporté au choix des matériaux. Les teintes sont uniformes, l’enduction assez souple, là ou Porcher a d’habitude, des tissus + rigides et surtout réputés pour la stabilité dimensionnelle de leurs trames.
A taille égale ce n’est pas la + légère de la catégorie mais je pense que le poids vient surtout des élévateurs que l’on sent consistants. D’ailleurs le poste de pilotage est propre et bien fini.
Avec ses grammages intermédiaire, l’aile semble gagner sur les 2 tableaux du light et du traditionnel.
Gonflage : L’aile demande à peine + d’efforts que celles + légères. Elle me rappelle l’Alpina2.
Le choix d’un allongement à 5.8 est intéressant. On conserve une bonne compacité et un écopage d’un seul bloc. Mais si le vent est + soutenu, le bord de fenêtre est également très efficace avec la prise au vent progressive des caissons.
Pas de grosse tendance à dépasser. Un peu de vigilance et on verra arriver l’éventuel besoin d’une petite tempo.
Les commandes :
Elles sont fermes dès les 1ers centimètres. Le débattement est intermédiaire et elle se pilotera plutôt sur sa 2ème partie pour les virages (pas sur le tangage).
2 petites barrettes rouges permettent de piloter aux C. Elles extrêmement efficaces. Des ailes essayées, je n’ai pas souvent eu un aussi bon ressenti. Bien combiné avec les appuis sellettes, on arrive même à tourner très correctement avec.
Les axes :
Le roulis. C’est là à mon avis son point faible. L’aile est plutôt lente à mettre en virage. Moins réactive qu’une Mentor 4 par exemple. Ensuite le cadencement et les ajustements de cap sont moins intuitif qu’une Sky Apollo. Il est vrai que je ne l’ai pas volé très chargée (PTV qui va de 60 à 82 kg en taille XS 21m²).
En revanche, les inclinaisons étant assez peu prononcées et le radius plutôt important on peu tranquillement enrouler à plat du thermique large. Mais le noyautage et le waggas, ce ne sont pas ses crédos.
Paradoxalement (peut-être), j’ai trouvé les wings faciles et agréables. Je ne suis pas un cador du pilotage et l’axe de roulis assagi facilite la synchronisation, allonge la durée où la commande doit être mise, dissipe un peu de l’énergie ce qui évite de se retrouver trop vite et trop fort au dessus de l’aile, permet de bloquer assez facilement la rotation de l’aile pour axer sa ressource. Et lorsqu’on remet bras hauts, l’aile relance bien.
Et voilà la transition sur l’axe de tangage.
C’est là son énorme point fort. Sur trajectoire la Nyos est rapide, + que beaucoup d’ailes y compris de catégorie C. Vu mes charges alaires et tailles d’ailes, même sous des parapentes de cross, j’avance comme une B cool. Et là, pour une fois, je fais jeu égal, voir même un peu + rapide que les autres. C’est tout de même plaisant d’avancer face au vent, de ne pas buter sur un thermique (la Nyos le mord vraiment très bien), de dépasser les copains.
Du coup, l’accélérateur est un peu moins efficace et utile, tellement l’aile est agréable à piloter bras hauts avec les C (si ce n’est que je suis à bout de bras, petit gabarit oblige).
Sensations/amortissement :
Car la Nyos a un 2nd gros atout. La sérénité qu’elle procure. Je me surprend à voler souvent bras hauts, sans tenir l’aile dans des conditions printanières orageuses. Pas une fermeture à déplorer. On sent que la masse d’air est tonique et envoi des à-coups de thermiques. L’aile les dissipe. Plutôt que d’avoir des transmissions d’informations sèches et instantanées, on a quelque chose d’adouci et filtré. Bref, du grand confort.
Sans être une poutre très rigide, la voute est solide et avec de la cohésion. Le feeling sur les indications de thermique est bon sans pour autant égaler l’Artik 4, la référence en la matière parmi les ailes que je connais.
Sans doute grâce à un gros travail sur la construction interne et d’emploi des technologies du moment (3D cut extrados et intrados, ribs, bandes de renforts, anneaux de tension sur les freins), si ce n’est le sharknose dont elle s’affranchi.
Cette…«carence ? », pénalise injustement la Nyos. A l’heure de la course à l’armement, le sharknose est tellement bien pénétré l’esprit des pilotes comme un outil de performance, que dans l’inconscient, ne pas en mettre, c’est avoir des performances modestes. Et pourtant cette technique, peut-être + ou – prononcée (sharknose très marqué ou pas) et + ou – bien maitrisée. Les bénéfices sont ou pas au rendez-vous.
Et bien, sans Sharknose, la Nyos obtient d’excellentes qualités dynamiques. Comme quoi…
Là où il y aurait pu avoir une amélioration, c’est sur les basses vitesses. Utiles pour les reposes aux décos par exemple. Mais bon, pas facile pour une aile qui vole vite d’avoir aussi une capacité au vol lent. Cela signifierait de réussir à proposer une grande plage de vitesse. Comme les commandes sont fermes, elles n’incitent pas non plus à trop descendre les mains. Mais le taux de chute, légèrement + important, permet en soignant son travail près du sol, de reposer les pieds par terre.
Pour le coup c’est un avantage. Mais en l’air ce peut être un manque. Dans le petit, il faut être + attentif et méticuleux pour exploiter l’ascendance. D’ailleurs ça ne m’a pas valu d’être perché au-dessus des autres malgré une charge alaire qui cette fois m’avantagerait. La flottabilité doit être un peu inférieure aux autres.
J’ai aimé :
Vitesse
Solidité
Confort
Esthétique
J’aurais bien aimé :
Un virage + réactif et + dosable allant même jusqu’à un roulis + marqué (ceci dit, ce point doit pouvoir s’améliorer pour un pilote qui la volerait + chargée, en tout cas, épatant de rentrer une homologation en EN-B pour une 21m² à 82 kg). A noter, je sortais d’un essai d’une aile dont c’était le principal atout et après quelques heures, on fini par s’habituer.
Une meilleure flottabilité, surtout par rapport à mes pratiques (notamment le vol rando ; après l’effort on a envie de profiter un peu du vol sans être obligé de trop gratouiller), les périodes (je vole toute l’année ; l’automne, l’hiver sont beaucoup + calmes en l’air), les sites (l’Auvergne a de bons rendements dynamiques ; le thermique est moins costaud que dans les massifs calcaires et/méridionaux compte tenu de la topographie de notre Massif).
En conclusion :
Une aile très efficace pour voler en conditions établies. Elle permettra au pilote évoluant dans les reliefs alpins caractérisés par une aérologie généreuse mais aussi parfois exigeante, de voler loin, longtemps et serein. Elle trouvera sans doute aussi son usage sur des sites venteux (crêtes, bords de mer).
Les côtés joueur et ludique ne seront pas ses traits dominants.
Par analogie avec l’automobile, la Nyos a plutôt un caractère de berline allemande.
Nos revues de parapente nous négligent ( aucun essai de petites tailles )
Nos constructeurs aussi ( les XS sont plus ou moins bien déclinées de la M avec moult retard )
Nos revendeurs itou ( pas de voile d’essai disponible )
De plus, les petites surfaces de plus faible charge alaire sont à la ramasse à même exigence de pilotage
C’est pas juste
C’est pourquoi j’applaudis à l’essai rare, précieux, trés complet et pertinent de Accrobat Rider
Encore !
Camarades gringalets unissons nous !!
Clairement ! C’est rare de lire un essai aussi complet et objectif, en restant relativement concis (tu ne raconte pas du vent quoi). Ce que j’apprécie c’est que tu t’efforces de “caractériser” l’aile" et non pas de dire au final, de façon binaire, “elle est bien” ou “elle est moins bien”.
karma+
bravo pour ce récit
comme quoi , sans sharknose ça fonctionne bien aussi. je m en satisfait aussi très bien sur la mienne. Hé oui il vaut mieux être lourd pour le parapente et voler sous des bâches de superficie élevée.
Rien n’empêche de prendre du lest :mrgreen:
Et ben merci les gens, ça fait plaisir. Et déjà que j’aime bien découvrir des ailes, ça me motive encore +. J’aimerais pouvoir faire + minutieux et rigoureux avec une grille de protocole. Mais, pfiou, je crains de m’égarer et je ne veux pas non plus que mes simples avis de pilote lampda soit pris pour argent comptant. Après effectivement, il y a des infos que je passe sous silence. Pour les sorties du domaine de vol, y a les rapports d’homologation. Et si c’est pour dire que les aimants des poignées ne tiennent pas bien ou que les pressions ce n’est pas pratique, ou encore qu’on peut faire les oreilles avec l’aile… Vu le temps qu’on passe à lire la doc et les caractéristiques des ailes, on peut facilement déduire certains éléments. Bons vols à tous et à bientôt alors pour un prochain fil j’espère. Heum’, je n’ai toujours pas trouvé l’aile adéquate. Surtout dans nos tailles, hein chacha ?!
Continue à découvrir et tiens nous au courant…!
Pesant 58 kg tout nu, c’est vrai qu’il est de plus en plus dur de trouver sont bonheur.
Je souhaitais reprendre une Mentor 4 XXS mais elle ne sortira jamais.
Merci aux fabricants de penser aux petits gabarits et de soigner la construction des petites voiles pour qu’elles gardent les même caractéristiques que leurs grandes sœurs.
Le lest c’est bien beau, mais il faut quand même se le trimbaler jusqu’au déco.
En tout cas merci pour cet essai constructif de la Nyos, qui va certainement me pousser à essayer cette aile.