Je ne suis pas moniteur mais le tangage me semble être la base de nos machines volantes qui sont ni plus, ni moins qu’un système pendulaire.
Maîtriser le tangage pour un BPC, pilote censé avoir le niveau pour envisager d’emmener quelqu’un avec lui ou pour piloter des guns ou pour accompagner des sorties d’école, me parait un minimum.
Le tangage apprends beaucoup plus que la tempo :
- période d’oscillation du système pendulaire (différent entre un bi, un solo et une mini)
- reconnaissance des phases d’accélération, de ressource et d’abatée
- virage dynamique
- virage amorti
- évidemment tempo (amplitude, moment de déclenchement et relevé des mains)
- symétrie du freinage
et au delà :
- durcissement des commandes
- basse vitesse
- provoquer l’arrondi d’un atterrissage…
Typiquement En vol thermique, bon nombre de pilote relatent sur les décos des aventures qui ressemblent à des départs en négatif (vrille). Et en l’air je constate que bon nombre de pilote envoie leur virage dans des phases de ressources, justement pas très loin de la vrille. Peut-être que la maîtrise du tangage par un plus grand nombre permettrait d’avoir justement moins de départ en négatif…
J’ai vu récemment un des “bons crosseur” de mon club engager un 360 engagé sous mes yeux qui est parti en amorce de vrille mais il me semble qu’il n’en a pas eu conscience. On en a discuté à plusieurs. Je l’ai vu quelques semaines plus tard sur l’exercice de tangage, et il m’a avoué n’en avoir jamais fait. Effectivement, il a beau être doué dans le baston, il n’en demeure pas moins qu’il ne connait pas les limites du domaine de vol de sa machine et sans dramatisé n’a pas conscience d’en être parfois très proche. Il prévoie maintenant de bien se former sur le pilotage.
J’ai aussi vu sur l’atterrissage de saint andré ce samedi, à 15h30, des pilotes qui tentaient d’atterrir dans le baston. L’un temporisaient tellement aléatoirement que son aile partait en parachutale et heureusement sortait en plongeant vers l’avant. Au posé ils disaient que c’était le vent arrière ou je ne sais quels autres théories ancestrales… L’autre faisait son approche en pompage…dans le baston…
Pour en revenir au BPC, en insistant sur le “C”, comment peut-on être qualifié de confirmé si nos compétences se limites à l’aérologie et au vol droit ? Le parapente est une activité aux aspects très variés et pour moi, soit on est simplement breveté pour voler pour soi sur les aspects qui nous font plaisir, soit on est breveté confirmé est dans ce cas on s’intéresse à tout les aspects de l’activité (dans une certaine mesure). Le tangage, base du pilotage et de la mécanique de vol de nos machines, doit donc être maîtrisé pour un BPC. J’irai même jusqu’au 360 face planète.
Que tout le monde se rassure je n’ai pas l’intention de devenir moniteur et de valider des brevets mais c’est la rigueur que je m’impose.
Quand au biplace, en tant que passager je préférerai voler avec quelqu’un qui sait faire du tangage…