Technique de cheminement le long dune crête...

:coucou:

J’ai une question pour tous les crosseurs qui ont l’habitude faire des kils sans enrouler le moindre thermique (en cheminent le long d’une crête) :speedy:

Comment piloter son aile lors d’un cheminement le long d’une crête???

Lors de mes cross en groupe, j’ai remarqué que dès qu’il s’agit de longer une crête, je suis obliger d’enrouler pour ne pas passer dessous (la crête ou le bas de la falaise) alors que la majorité passe tout droit sans rien enrouler… Même si une différence de voile peut un peu jouer, je pense qu’il s’agit essentiellement du pilotage dans mon cas. Et je ne parle pas du placement lors du cheminement car j’ai pu constater le phénomène alors que j’avais la même trajectoire qu’un autre pilote (seulement sur les premières centaines de mètres :frowning: )

J’imaginais au début toucher le moins possible aux commandes pour dissiper le moins d’énergie possible, mais les mouvements de tangages me semble plus néfastes qu’un peu de frein…
S’efforcer de garder son aile bien au dessus de la tête; il faudrait pour cela pouvoir relâcher les freins quand la voile tente une ressource (en entrée d’ascendances) et freiner pour empêcher l’abattée (en sortie d’ascendances), mais freiner quand ça monte pas et relâcher les freins quand ça monte ne me semble pas non plus être la solution pour optimiser la trajectoire…

Merci d’avance pour vos conseils.
Seb

:coucou:

Perso je pense que le choix de la trajectoire joue souvent pas mal, et la voile aussi, mais après tu peux faire pas mal de différence en pilotant aux D ou à l’accélérateur, genre premier barreau et t’utilises l’accélérateur juste pour garder la voile le plus possible au-dessus de la tête.

mets toi au meilleur taux de chute de la voile, garde la même tension sur les commandes (que la tension que tu as au taux de chute mini, même si ça fait un décalage droite/gauche), pose ton cul sur le coté qui vole quand ce n’est pas symétrique.
habitues toi au fait de ne pas être obligé de toujours essayer de garder la voile pil poil à la verticale mais seulement si ça devient dangereux, et gaffe au rafales !!! :wink:

essaye ensuite tout ce qui t’auras été transmis sur ce fil par tout le monde et fais toi ton idée… souvent, y a pas “mieux ou moins bien”, y a du “adapté en fonction de…”

Merci pour les conseils,

J’ai bien conscience qu’il n’y a pas de “technique ultime” mais différentes techniques que nous pourront plus ou moins adapter. J’espère seulement que la majorité des crosseurs voudront bien partager leur recettes de cuisine avec les membres du forum… :forum:

@Grup: mettre pas mal de commande (genre taux de chute mini) pour avoir du débattement dans les deux sens est la technique que j’avais testé ces derniers vols, mais je dois encore manquer d’entraînement. Je freinais un poil plus dans les zones ascendantes mais n’avais du coup plus vraiment de marge pour contrer l’abattée de sortie de thermique proprement. Il s’en suivait donc une belle abattée puis une ressource avant de revenir au vol droit tranquille, et même si la voile restitue bien, ça ne doit pas être top.

@Mathie: j’avais aussi penser à utiliser l’accélérateur pour piloter le tangage, car ça semble effectivement le plus efficace à première vu même si l’apprentissage risque d’être long, mais j’aurais bien aimé pouvoir éviter cette solution dans des vols au ras du cailloux.
Et dans cette configuration, tu gères les fermetures uniquement aux D, à la commande, aux deux?

Ben en général, j’essaie de tout gérer à l’accélérateur et à la sellette dans la mesure du possible, mais si je commence à trop perdre le rythme sur mes corrections à l’accéléro, je prends la base des D et je stabilise le tout avec ça. Si vraiment c’est turbulent je prends les freins en main, mais j’essaie de pas trop les utiliser.

Après, ça dépend des voiles, mais il y en a de + en + qui sont assez cool et bien perf au premier barreau je crois, en tout cas c’est comme ça que je le vois avec l’Addict.

:coucou:

à mon avis : tout le contraire :!:
il faut apprendre à laisser vivre un peu ton aile (mais ce n’est que mon avis).
les freins dissipent de l’énergie … alors qu’une abattée sera (+/-) compensée par la ressource qui va suivre.

Après … faut savoir ce que tu cherches

  • pour avancer vite, pieds sur le barreau et :speedy: mais vite veux dire plus bas.
  • pour avancer haut : tu ralenti ton aile quand ça monte et tu accélère quand ça plombe
    à noter que
  • plus tu va vite et plus tu traverse les zones (ascendantes/descendantes) sans te faire branler …
  • plus tu va lentement et plus tu amplifie ce secouage en règle par le pilotage (tu freine quand ça monte = tu provoque une ressource qui te fais encoer monter un poil plus haut, tu accélère quand ça plombe = ça te fait plonger encoer plus fort)

Ben c’est quand même à mon avis le premier paramètre à clairement élucider (la différence de voile). Il faut examiner lucidement avec quelles autres ailes tu te compares. Parce que c’est justement le genre de situation (cheminement en aérologie variée) où les différences de performances des ailes se révèlent de manière flagrante et se creusent (il y a aussi la transition turbulente face au vent). A la base, tu ne peux pas remettre en cause ton pilotage sans avoir de manière certaine éliminé le paramètre matériel…
Et ensuite justement le placement est primordial. Et le placement ça se joue souvent à une dizaine de mètres près : ici tu coules et juste à côté ça passe à zéro… Et ça fluctue en permanence. Tu peux avoir l’impression d’être au même endroit que le gars qui est devant mais passer juste à côté là où c’est pas bon… Et ça peut changer en quelques dizaines de secondes au même endroit : là où la vaguelette soulevait le premier bonhomme, elle enterre le suivant… En fait, se placer c’est arriver à avoir les fesses suffisamment sensibles pour suivre en permanence l’accélération maximum et se servir de l’énergie donnée part l’aérologie pour fuir les endroits défavorables. Certains pilotes sont meilleurs que d’autres à ce jeu là et certaines ailes se laissent plus facilement aspirer vers les endroits où ça marche le mieux.
Plus que du pilotage pur, ce sont peut-être avant tout les deux paramètres principaux à explorer en priorité ?

:+1: il y a effectivement le caractère temporelle des trajectoires … si t’es 50m derrière t’es ptet quelques secondes trop tard
et dés fois tu :fume: paske t’es passé un chouille trop tôt (ou trop tard) …

Ptet alors une solution intermédiaire du genre freiner quand ca monte et juste laisser voler quand ca monte pas ?
Ou a à l’inverse, si t’es un peu plus pressé, juste accelerer quand ca dégueule et laisser voler quand ca monte ?

Le plus tranquille pour optimiser un cheminement c’est de faire sa ratagasse et partir derrière un groupe… Après suffit de prendre au départ une trajectoire médiane, regarder ceux qui transitent le mieux et se décaler de leur côté, sur quelques bornes c’est redoutablement efficace!

Je suis bien d’accord que la voile peu jouer, là il s’agissait de voiles comparables. Lorsqu’en suivant une Boom Sport avec ma Faial j’avais également observé cette dérive, je m’était bien dit que même avec un meilleur pilotage je n’avais aucune chance…

Oui, je pense que c’est le facteur primordial. Mais il doit être difficile d’en tirer des généralités à exposer sur un forum (pile poil au dessus de la crête, décalé un peu cotés plateau, cotés vallée) car de nombreux facteurs topologiques et aérologiques semblent entrer en jeux. Mais si vous avez de tels conseils je suis aussi preneur :smiley:

Donc même si les deux facteurs ci-dessus influencent le plus le rendement lors d’un cheminement, comment piloter son aile pour tirer le maximum de sa propre trajectoire? :ppte:

Et voici un petit exemple ou le pilotage me semble prépondérant:
On longe une falaise sans que le plaf ne nous permette de passer dessus. Le meilleur cheminement semble de se coler le plus possible au relief, disons une dizaine de mètres (d’où une préférence pour une solution ne faisant pas intervenir l’accélo, mais s’il y a que ça je testerai…). Et bien sur, pas moyen de changer d’aile en fonction des conditions de la journée. Dans ces conditions, le but d’un meilleur pilotage serait de ne pas devoir passer 10 min à faire des 8 pour regagner les 50m perdu lors d’un cheminement au pilotage approximatif.

J’ai l’impression qu’il y a déjà deux écoles:

  • Garder coute que coute la voile au dessus de la tête pour que l’aile glisse sur une trajectoire rectiligne.
  • Toucher le moins possible aux commandes pour éviter de dissiper trop d’énergie en freinant trop l’aile.

La solution doit sans doute se trouver entre les deux mais c’est pas évident de voir ce qui apportera le meilleur rendement? :grat:

Piwaille, tu pense donc que d’amplifier les mouvement (ressource quand ça monte et abattée quand ça plombe) est la technique pour “voler haut”?

Et sinon, si je me met à jouer avec le premier tiers ou quart de l’accélérateur pour piloter le tangage, est-il déraisonnable de piloter en même temps avec les freins? Ou alors juste d’utiliser les freins pour gérer les abattées?

J’ai fait quelques B cette année et j’ai pu expérimenter cette technique. C’est vrai qu’elle marche plutôt bien mais uniquement sur le début du parcours pour moi. En effet, après avoir passé trop de temps à enrouler quand c’était soit disant “pas nécessaire”, j’ai souvent du finir le parcours tout seul ou presque, l’ensemble des pilotes étant déjà au tas ou au but :speedy:

Ah ben ouais, y a le cheminement et y a aussi dans ce genre de manche en cheminement plein d’endroit où ça sert à rien de zoner pour faire le plaf. L’exemple parfait chez nous c’est Accous, à voile équivalente celui qui optimise ses plafs gagne au moins 30% de temps sur la manche par rapport à celui qui fait tous les plafs!
En gros si tu es sûr de trouver du +4 plus loin ça sert à rien d’enrouler tout ce qui est en dessous de +3… Mais faut être sûr de trouver du +4, c’est ça qui rend les choses amusantes.
bon finir le parcours tout seul c’est pas bon pour les points (sauf si 90% de ceux de devant ont tanqués) mais c’est hyper formateur!

:coucou: [quote]On longe une falaise sans que le plaf ne nous permette de passer dessus. Le meilleur cheminement semble de se coler le plus possible au relief, disons une dizaine de mètres
[/quote]
ben non pas vraiment non plus …
si l’air est plus visqueux, il risque de se décoller de la falaise et être décalé en vallée
sucer le cailloux n’est pas la solution universelle

non ça la conséquence …
je crois qu’en aucun cas provoquer des mouvements de tangage parasite peu aider …
mais quand tu vois un gonze faire le yoyo, ça peut être une conséquence d’un pilotage qui cherche à “”“assurer”"" les pleins

:coucou:

C’est vrai que là j’étais peut être allé un peu vite en généralité, mais c’est si facile de tirer de telles conclusions quand on voit des mecs s’enquiller le St Eynard tous les jours au ras de la falaise…

Je vais donc continuer mes petites expérimentations en tentant d’éviter d’amplifier les mouvements de tangages.
Je pense que je vais aussi tester avec un peu d’accélérateur, il y peut être moyen que la voile pénètre mieux et tangue moins. J’essaierai de vous faire quelques retour d’expériences…

Et sinon concernant le pilotage de la voile avec un peu d’accélérateur:

Peut-on continuer de piloter avec les commandes (contact avec les freins voire un poil plus) lorsque l’on accélère légèrement (=< 1/4 du débattement de l’accélo)??
Ou bien faut-il absolument bannir l’utilisation des commandes au profit des D (et ne garder les commandes en main que pour les cas extrèmes comme le conseillait Mathieu)?

trouve ta voie et ta solution, une bonne solution tu te met enhaut de la falaise et tu appuis sur le champignon… premier rabeau… et si ca monte t’en mieux, si ca descend, tu fais en tete ton thermique le plus gro que tu viens de prendre et le prochain tu fais deux trois tour dedan, mais que s’il est vraiment consistant…
des fois c’est tout droit ca monte petit a petit mais souvent accéléré pour passer les degueulantes chieuses…

puis c’est le feeling, la mini prise de risque de tablet sur ce que tu peux avori aprés selon les conditions du jour que tu as rencontré!
plus c’eststable plus tu es collé au relief moins ca l’est devant ca partira bein aussi…

je te conseille de faire un autre fil spécialement pour qu’on cause de ce sujet : je pense qu’il y a beaucoup à dire …

sinon en ce qui concerne l’apprentissage du pilotage accéléré le long d’une crête … encore une fois : fais comme tu le sent , essaye de prendre du recul par rapport à ta façon de faire …
analyse ta prise de risque et ce qu’elle apporte en terme de performance …

mon avis c’est que pour beaucoup de pilotes que je vois : accéléré ne servira à rien tant qu’ils n’auront pas confiance en leur aile et ne sauront pas lacher les commandes.
Ils brident leur aile (sur pilotage par rapport aux conditions) déjà naturellement alors quand il s’agit d’accélérer et que l’aile est un chouilla plus vive, c’est encore pire
Pour moi (à ma charge alaire, avec mon engagement de pilotage, avec mes prises de risque à moi et trois tonnes de précautions oratoires supplémentaires), la 1e étape c’est de voler avec les mains dans les poulies … prêtes à descendre, rattraper la garde et passer en mode actif en cas de besoin, mais dans les poulies avec zéro tension nulle part.

perso je vole les main au poulies comme piwi, avec peu de garde aux commandes, et ca depend, des fois les main sur les C et des fois sur les A.

les A tu sens bien quand ca detens,…

le splus important a mon avis c’est comme piwii, c’est ton ressenti, et se sentir bien…Pas bruler les etapes.

le top au debut c’est d’avoir une voile a trim, tu gagne quelques km/h, ta voile tranche mieux, bouge moins et tu peu piloter au frein, ou au C pour t’entrainer…

avec une dhv2 ou autre tu peux voler au premier barreau moitier tiré c’est pareil, ca te donne un idée et tu peux piloter un coup au freins, un coup aux arriere(c ou d)

teste le en air calme genre quand tu rejois l’aterro…

Cool, tout plein de petit trucs à tester,

J’ai hâte que la météo soit plus clémente et me permette d’expérimenter tout ça par étape.

Voir si un tout petit poil d’accélérateur réduit les mouvement de tangage de l’aile.

Et voler les mains aux poulies (zéro frein), je vais tester assez haut quand même, ça me fait un poil flipper de m’imaginer sans contact avec la voile, et le coup de récupéré l’info en exerçant une légère pression sur les A ne me semble pas des plus naturelle (il me faudra un peu de pratique avant de me sentir vraiment serein)

perso, mains dans les poulies, je récupère l’info … des poulies :clown:
ceci dit, je pense que c’est plus de l’ordre du “tic” que de la véritable astuce…
àmha les infos viennent quand même des fesses

:trinq: