Tendance des nouvelles ailes

Les perfs de nos chiffons progressent d’année en année, et dans des proportions non négligeables (en tous cas, c’est ce que nous disent les fabriquants). Quoi de neuf sur les nouveaus parapentes?

-des allongements de plus en plus importants à catégorie égale: une partie du gain de perf se fait par des aumentations de l’allongement. Swing en est un grand spécialiste. Cette tendance semble plafonner un peu (la mentor 2 a la même forme en plan que la 1, l’insinia a 5,5 d’allongement).

-réduction de la longueur totale de suspentage, et du nombre de lignes (on a des 3 lignes dans toutes les classes d’homologation à part A, et des 2 lignes en voiles compet). Généralöisation des supentages non gainés en partie haute.

-rigidification des ailes: bord d’attaque, bord de fuite… pour gagner en état de surface (et donc en trainée) en particulier dans les régimes accélérés, et pour supporter des suspentages plus “élagués”.

A côté de ça, les profils sont connus et je ne pense pas qu’il y ait des innovations majeures dans ce domaine.

Constatez vous d’autres tendances?

  • Renfort internes a la gibus, voire les photos sur le forum aircross.
  • Shark nose de la R11
  • augmentation de la charge alaire
  • un bord de fuite reflex en vol accéléré
  • l’action des freins qui raccourcit la longueur du bord de fuite, en même temps que la déformation usuelle
  • jet flaps, pour retarder le decrochage des filets d’air
  • caissons gonflables dans le bord d’attaque (voir TEAM 5)
  • anti g

AMHA, la perf, c’est d’agrandir le domaine de vol dans tous ses aspects en vmin, vmax,
conditions musclées, taux de chute de mini, taux de chute max (manoeuvre rapide), finesse min (attero),finesse max (transition) etc …

Bungeetux dans tes points il y en a un certains nombres qui ne collent pas aux “nouvelles ailes”. Mais par contre il est vrai que l’on remarque qu’un certains nombres de technologies tendent à se développer sur les “nouvelles ailes”…

Vu la persistance de la FFVL sur les VNH, ne vous inquiétez pas, les guns de courses EN D vont pousser comme des champignons, pour les constructeurs c’est certainement plus facile de sortir une bonne grosse EN D qu’une B ou une C.

Va falloir que la fédé assume … sa va dépoter en compet

La voile de l’année, une bonne grosse EN D, avec suspente à 23 G (histoire de pas se faire pourrir par un autre règlement), 7 à 7.2 d’allongement, à j’oubliai 3 lignes ( important pour le moral et la sécurité :vrac: ), plume relevée, débattement de l’accélérateur un peu plus important (pour glider à fond)… vivement l’hiver 2011, on va pouvoir s’occuper :ppte:

Au moins on pourra dire qu’avant on savait qu’un pilote lambda sous un gun de course sa craignait, alors que là il est sous une D… mais qu’est qu’il à fait c’est une voile sure !!! :slight_smile:

bon je vais faire :dodo:

La performance financière, les ailes ont de plus en plus d’€.

oui mais pas tout à fait non plus…
l’évolution globale des technologies permet aussi d’envisager de faire voler des profils qui auraient eu des comportement catastrophiques avant ces évolutions.

accessoirement, la rigidification des ailes permet de les concevoir comme on conçoit un avion (dont on sait prédire dés la conception tous les comportements, pour lesquels on sait faire tourner des simulateurs 100% représentatifs)
A l’inverse, la rigidification occulte une mesure de sauvegarde qui fait peur aux deltistes, mais qui est àmha un élément essentiel de notre sécurité : la fermeture. De la même façon, nos profils très (trop) souples nous accordait aussi un droit à l’erreur : entrer dans une aérologie trop pourrie, l’excés d’énergie étant gommé par la baisse du rendement du profil (lorsqu’il se fronce)
Maintenant, une fermeture, c’est une aile qui décide de prendre un angle d’attaque (vers le sol), qui garde son rendement et donc permet une mise en piqué jusqu’à ce qu’un autre élément lui permette de changer sa décision de piquer : soit enfin un rappel pendulaire qui arrive (merci les cones de suspentage de 215m de long) soit le sol :?

A contrario, moi ce que je trouve génial c’est -au contraire de la rigidification- qu’on permette à certains morceaux d’aile (les stab) de prendre tout seuls leur liberté (s’accorder sans contrainte à l’aérologie). L’exercice le plus abouti (s’il est poursuivi en tant que phénomène d’éude) étant l’aile à une seule rangé de sol : ça n’a strictement aucun intérêt du point de vue parapente de tous les jours.

:mdr: c’est pas faux :x

:grat: http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e3/pdf/f-cp090601e3.pdf

Bon, alors concernant la conception avec logiciels de CFD (computational fluid dynamics, hein, pas coupe de france de distance), il faut quand même savoir qu’on ne peut que “dégrossir” les comportements, qui restent à valider par des tests réels. A mon avis, à moins d’être sur du “vrai” rigide, ça ne change pas grand chose sur la conception d’un parapente.

Sur le fait de retarder la fermeture, je suis d’accord avec toi: elle arrive plus rarement, plus “tard”… mais quand elle arrive, ouille! Pas partisan de maintenir artificiellement ouvert un parapente qui “veut” fermer. Et ok, il y a les homologations, mais de là à prévoir 100% des comportements en situations réelles…

il est aussi a noter, qu’une voile qui ferme plus tard est aussi une aile qui accumule aussi plus d’énergie en cours d’abbatée, qui entrainera une ressource plus importante, ainsi qu’une sensation de vitesse et d’angle plus important, bien que généralement gérable, ce surplus d’énergie et ces conséquences nécessite une adaptation tant comportementale que psychologique, et donc la nécessité d’apprendre a découvrir son aile sous des angles progressivement plus importants en condition calmes avant d’y être confronté par la malice d’une aérologie pernicieuse.

Je crois que je vais apprendre par coeur ce passage pour le replacer dans mon prochain cours théorique. Ca devrait calmer mes stagiaires la malice d’une aérologie pernicieuse ! J’adore ! :bravo:

oui … je suis d’accord avec toi (tant que le tissus restera déformable sous la tension. j’ai (un peu) exagéré le trait…
après, le fait qu’un jour peut être on pourra concevoir le parapente ex nihilo depuis l’ordi, ça peut être bénéfique pour le cout des parapente : plus besoin de financer de (+/-) longues phases de mise au point à coup de 'tites boucles pour affiner le plan de suspentage … plus de risque d’avoir une aile qui sur le papier était top et qui une fois en l’air est … bof :roll:

Oui, peut-être un jour… mais pour l’instant, même pour les avions on n’en est pas là.