"tenir son aile" ?

Hello,
Je lis/entend souvent qu’il faut savoir “piloter son aile”, “tenir son aile”, “piloter actif” etc…

Avec mon niveau de débutant, ca se limite à maitriser le tangage (lever les bras quand l’aile passe derriere, freiner quand elle repart en avant), contrer le roulis (à la sellette surtout), garder “le poids des mains” dans les commandes… C’est à,peu près tout.

A part ça, concretement, “tenir son aile” ca consiste en quoi ? En quoi, et comment, ca permet d’éviter une fermeture etc…par exemple ?

Merci !

[quote]maitriser le tangage (lever les bras quand l’aile passe derriere, freiner quand elle repart en avant), contrer le roulis (à la sellette surtout), garder “le poids des mains” dans les commandes… C’est à,peu près tout.
[/quote]
Tu décris parfaitement ce qu’est l’action de tenir son aile. Quand on débute, ces actions sont modérées et facile à effectuer car tu vole dans des conditions calmes. En fréquentant des aérologies plus “sportives”, tu seras amené à avoir les mêmes actions mais en plus puissantes, en plus précises, en plus anticipées.

Tu as donc les bonnes bases, continue à voler et à progresser.

Petite nuance : l’aile peut etre encore “derriere” mais deja etre en train de commencer son abattée, tout comme elle peut etre devant mais dans une phase de ressource. Pour amortir le tangage il faut freiner les abattées (quand l’aile vole plus vite que le pilote) et lever les mains lors des ressources (quand le pilote avance plus vite que son aile).

Je pense que c’est ce que tu voulais dire, mais je precise pour les eventuels debutants qui ne sauraient pas :wink:

je sais pas si c’est ce que tu veux dire, mais je crois que les abattées ne se freinent qu’une fois que la voile est passée devant le pilote, et non lorsqu’elle est à la verticale, encore moins derrière. du coup, son expression “freiner lorsqu’elle repasse devant” me semble plus juste que “freiner les abattées”. :grat:

Une abattee peut tres bien se freiner quand la voile est derriere. Attendre que la voile soit devant est juste plus rassurant car on risque moins de freiner la fin de la ressource (et partir en decro dynamique) mais c’est pas necessaire. L’essentiel est de freiner apres le debut (de l’abattee) et surtout de relacher bien a la transition entre l’abattee et l’acceleration, ni avant, ni apres.

Pour les débutants (ou pas, en fait), attention à l’expression “tenir son aile” qui pourrait sous-entendre qu’il faut toujours maintenir de la pression dans les commandes.
Il est aussi parfois souhaitable de la laisser voler, quitte à ce qu’elle fasse quelques mouvements de tangages.
Tout celà bien sûr en ayant un pilotage actif, c’est à dire garder le contact avec l’aile, mais donc aussi en la laissant vivre.

Merci pour les réponses !

Ah, voilà. Justement. “Laisser voler une aile (…) tout en ayant un pilotage actif”, concrétement, c 'est quoi ? C’est là où j’ai du mal… C’est le genre de réponse qu’on entend souvent. Où/quand est la limite …

(je comprend bien que ca doit vous sembler completement naturel, et que ca doit etre assez chiant et difficile à verbaliser . Mais bon…)

C’est exactement ce que tu as ecris sur ton premier post. Gerer les gros mouvements de tangages avec les freins. Amortir le roulis avec les actions a la selette.
Laisser vivre son aile, c’est se laisser une marge, un domaine d’angle sur les deux axes (tangage et roulis) a l’interieur duquel on laisse voler la voile et on ne cherche pas a tout prix a corriger ces mouvements. Ce domaine peut etre assez different selon chaque axe, selon les conditions, selon le pilote …

Lorsque la voile passe un peu devant, tu peux la freiner un peu ou la laisser partir pour profiter de l’acceleration qui suit pour initer un virage (dans cette acceleration) qui sera bien plus efficace qu’un virage initie a partir d’un vol droit stabilise. Mais laisser passer la voile devant ne veut pas dire forcement bras haut, tu peux garder le contact avec ton aile (sentir toujours une petite pression dans les commandes).

:coucou:
un exemple de laisser vivre l’aile.
tu rentres en thermique puissant: tu vas avoir une légère abbattée (prise de vitesse de l’aile) tu la tiens au contact.
à la ressource il faut la laisser vivre qu’elle conserve de la vitesse pour rentrer dans le thermique.

  L'erreur:    sentir l'aile partir en avant et trop la freiner("brider"), garder les commandes basses durant la ressource et là si tu as le mauvais reflexe de vouloir enrouler dans cette position de commandes tu risques le départ en vrille.
  Et même dans se cas là, la bonne manoeuvre consiste à lever les bras pour permettre à l'aile de prendre de la vitesse.(contrôler l'abbattée après! )

Donc l’idée de tenir son aile, comme t’ a répondu Man’s, ne signifie pas impérativement avoir les freins en permanence aux épaules.

 L'idée du contact voile est proche de ce que certains appellent "la garde": les freins baissé jusqu'à un point où tu sens une légère pression, sans pour autant avoir l'impression de ralentir l'aile.

Très étrange les thermiques de ta région. En haute savoie quand tu entre dans un thermique, l’aile ne fait pas d’abatée au contraire le parapente lève le nez. :wink:

Ce que tu décris ressemble plus à une sortie de thermique.

[quote]L’idée du contact voile est proche de ce que certains appellent “la garde”: les freins baissé jusqu’à un point où tu sens une légère pression, sans pour autant avoir l’impression de ralentir l’aile.
[/quote]
Le mot “garde” est un terme technique précis. C’est le mou sur la suspente de frein qui doit permettre de descendre la commande d’environ 10 cm avant que le frein commence à déformer le bord de fuite. Pas question de sensation ou d’impression.

Merci ! Je vais réfléchir à tout ça et continuer à expérimenter.

Oui, enfin ça dépend du thermique (un peu) et beaucoup de l’aile.
Il y a en effet quelques parapentes dans presque toutes les catégories qui réagissent en entrée de thermique en “levant les fesses” et en accélérant. Ces ailes qui tirent en permanence vers l’avant sont généralement très efficaces en thermique et en transition en air agité mais particulièrement flippantes pour ceux qui pilotent sur la défensive et particulièrement jouissives pour les autres.

[quote=“surfair,post:12,topic:30179”]
Les principes de mécanique de vol en phases transitoires affirme qu’un profil subissant une rafale du bas (entrée de thermique) cabre en raison de l’augmentation de l’incidence et de l’accélération. Je ne comprend pas comment une aile pourrait aller à l’encontre de ce principe.

Une aile même si elle est centrée avant et qu’elle a tendance à toujours avancer va cabrer (moins qu’une autre) à l’entrée de l’ascendance et partir en avant (sensation de bien mordre) quand elle sera dans le thermique.

Non, on peut s’y prendre bien a l’avance et reussir a stopper l’aile quand elle arrive a la verticale. L’important, comme le dit Akira, c’est de pas freiner la fin de ressource (risque de decro) ni le debut de la ressource suivante quand l’aile est repassee devant (risque d’amplifier le tangage plutot que de l’amortir).

Mais je pense qu’en terme de sensation c’est pas la peine de reflechir a tout ca, il suffit de garder une tension constante dans les freins. Un autre point important c’est qu’il ne faut pas avoir peur de mettre de l’amplitude dans le freinage, pendant une phase d’abbatee il faut parfois aller chercher le point de contact tres bas (parfois les mains plus bas que les maillons).

Dans la question initiale d’Olivier, je lis “A part ça, concretement, “tenir son aile” ca consiste en quoi ?”.
Alors avant de débattre de savoir s’il faut ou non “tenir son aile”, avoir un “pilotage actif”…
Il faudrait être d’accord sur le sens de ces expressions.
Pour moi, “tenir son aile”, c’est simplement voler avec un peu de frein. Attention, je ne porte pas là de jugement de valeur, je ne dis pas si c’est bien ou mal, je répond simplement à la question.
D’où vient cette idée de “tenir son aile”? Une aile a une polaire de vitesse. A chaque extrémité de cette polaire, un incident de vol différent. Tout proche de la position bras haut, la fermeture. Tout proche de la position mains basses, le décrochage.
En freinant un peu, on se rapproche du milieu de la polaire, on s’éloigne des incidents de vols.
En plus, dans les années 90’, on disait que la finesse max était “mains aux épaules”, ce qui donnait une raison supplémentaire de “tenir son aile”.

Après, le “pilotage actif”, c’est un peu plus sophistiqué et intelligent mais nécéssite de la sensibilité. Ça consiste à rester à l’écoute de son aile en permanence et de lever/abaisser 1 ou 2 mains en fonction des mouvements de l’aile.

Il y a eu dans Parapente Mag un article intéressant sur ce sujet qui s’appellai “voler à 400g”.

Ah oui merci. Je viens de le trouver sur le net :

http://www.ppmenegoz.com/spip.php?article50

J’ai appris le parapente à la fin des années 80, et le matériel a sensiblement évolué (c’est peu dire!). Ainsi, nombre de considérations et attitudes de pilotages ont dû être révisées.
Avec les voiles actuelles l’accélérateur est une commande de vol comme une autre, et la plage exploitable d’une aile va normalement du freinage maxi jusqu’à l’accélérateur en butée (sur les voiles homologuées).
J’ai tendance à penser que la position médiane dans la polaire est désormais plutôt “bras-haut-avec les 400grammes-qui-vont-bien”, que mains aux oreilles ou à la poitrine comme on le pensait il y a 20 ans, et que les voiles se sortent globalement mieux des sketches bras haut qu’en freinant inconsidérément.
Ce qui n’empêche pas par ailleurs de “tenir” son aile avec un pilotage actif, comme cela a été dit.

Voler a 400g et voler avec du frein affiche tout le temps n’a rien a voir. Il y a des phases de vol ou tu dois etre bras haut pour ne pas depasser les 400g et d’autres ou tu dois freiner aux fesses pour avoir ces meme 400g. Autant je trouve cense de dire de voler a 400g , autant afficher du frein tout le temps me parait pas du tout interessant ni recommandable.
Si tenir sa voile, c’est afficher du frein en toute circonstance… je dis Bof. Si c’est piloter sa voile ou voler a 400g, OK.

:coucou:

je pense que man’s à bien répondu …;
le problème c’est que tenir son aile a souvent été très mal interprété et que cette phrase qui conduit à une mauvaise interprétation devrait être bannie de la bouche des parapentistes qui connaissent un peu.
c’est vrai -comme le souligne Marcus- que dans une vie antérieure, il était question de voler main aux épaules / oreilles … bref avec un frein assez constant.
(je pense que) C’est une c*nnerie monumentale :!:

l’expression à utiliser : apprendre : partager c’est avoir un pilotage actif. oubliez le reste qui vous conduira au tapis :banane:

voler à 400g :bu:
encore un article à mettre dans la besace de surf’air :trinq:

:lol: