En lisant la contribution de piwaille sur l’absurdité de piloter avec des freins quand on cherche à optimiser le rendement énergétique, je me suis poser une question un peu bête : est-ce qu’on peut tourner sans danger en exerçant une pression asymétrique sur l’accélérateur (côté opposé à la courbe donc) plutôt qu’en enfonçant la commande de frein ?
Est-ce que ça présente un intérêt quelconque ?
Tourner avec l'accélérateur ?
ben avec l’accélérateur tu augmentes la traînée (au carré de la vitesse) donc le rendement n’est pas bien meilleur
en plus il y a un gros défaut : a accélération normale égale, tu augmentes le rayon de virage.
intellectuellement parlant, si tu veux optimiser le rendement de tes virages, il vaut mieux utiliser la sellette plutôt que l’accélérateur et les freins…
en revanche il y a eu un autre fil sur le sujet (utiliser l’accéléro en thermique), l’accélérateur peut te permettre de transformer ton énergie potentielle (celle de l’altitude) en énergie cinétique (vitesse). Par exemple au lieu de monter dans un nuage, un zone D … si tu accélères alors que ça monte tu emmagasines ton énergie sous forme de vitesse (et qui te fais gagner du temps dans la course contre le soleil et que tu pourra réutiliser plus tard en transition avant de raccrocher trop bas)
mais le (beaucoup) plus rentable (en cross) c’est d’aller tout droit
je sais, c’est con à dire mais c’est ce qui fait la différence entre les champions de la CFD et les amateurs. Les premiers n’enroulent quasiment jamais tandis que les seconds passent/perdent beaucoup de temps à enrouler.
Je me doutais que le rayon de virage serait plus grand (il suffit de faire du vélo une fois dans sa vie…), je ne savais pas que la traînée augmentait.
Le soucis pour les amateurs qui essaient d’aller tout droit, c’est que eux finissent au sol. Je pense que c’est là la différence entre les bons et les autres (je parle d’expérience, c’est toujours rageant de voir les autres passer une épaule hostile sans soucis et de constater qu’on reste soi même bloqué dans un petit bocal…).
Accélérer di-symétriquement peux te servir lors d’une transition avec un vent de travers. Ca evite de reajuster ta trajectoire avec les freins.
pour avoir un meilleur rendement en enroulant, vaut mieux utiliser la sellette.
Gné? :grat:
Pour contrer la dérive d’un vent de travers, tu voles tout droit dans la masse d’air (sans frein dysymétrique ni accéléro de traviole), simplement tu prends un cap rectiligne, plus au vent que ton point d’aboutissement, et la dérive te ramène dessus en route-sol.
Bin ouais, je faisais ça avant (je le fais encore).
Mais, avec du vent de travers, je suis souvent obligé de réajuster ma trajectoire. Alors maintenant je le fais de façon plus progressive à l’accelerateur. je sais pas si c’est mieux ou pire mais ça me conviens.
Sinon pour les transitions, je pratique la laisse de chien. (viser un point d’aboutissement au vent du point reel, pour me faire pousser par le flux sur la fin de la transition)
Utiliser l’accélérateur de manière dissymétrique se pratique à la dune lorsque l’on cherche à plonger vers le sol en traversant l’ascendance dynamique sans s’en servir pour remonter tout en emmagasinant un maximum d’énergie pour venir flirter avec le sol par la suite, mais c’est une autre histoire …
Tu as raison hub, ça pique les yeux de lire ce genre d’affirmation.
Ce qui me console, c’est que je constate que les problèmes de référentiels air / sol sont tellement anti intuitifs que j’ai encore de longues années de travail potentiel ! :lol:
je pense que c’est surtout un problème de référentiel “lecture”
quand blabair vise un point au vent pour se laisser dériver, il a besoin de ré ajuster son cap de temps en temps. Ce “virage” il ne le fait plus aux freins mais à l’accélérateur
contexte: Grandes transitions > 5km avec du “vent” ou “brise” de travers
On doit pas voler dans la meme masse d’air hub 
Si je comprends bien tu ne corrige jamais ta tragectoire en transition si ya du vent de travers?
faudra me donner ta technique hub
moi, si je ne corrige pas ma trajectoire, je me retrouve souvent parallèle au vent…
Pour patrick: c’est quoi qui te pique les yeux? :grat:
et desfois a la selette et des fois au C, mais avec ces deux dernieres techniques je suis obliger de les reproduire plusieurs fois dans la transition. Alors que accelerer disymetriquement (un petit peu bien sur) me fais craber et je touche plus à rien (suf à mon sandwish)…
Bah, je passe mon temps à corriger ma trajectoire, que ce soit face au vent, vent de cul ou vent de travers. Par corrections infimes, pour compenser soit une erreur initiale d’appréciation du cap et de la dérive, soit un changement de conditions. Mais non, je ne vole pas “en virage permanent” comme tu semblais l’indiquer dans ton intervention initiale.
:grat: pourquoi “parallèle au vent” :grat:
En transition vent de travers, il suffit de prendre un cap en crabe et de voler symétriquement. Il n’y a aucune raison mécanique pour que la voile tourne.
La dérive n’est qu’un problème de trajectoire SOL, ta voile vole toujours face à son vent relatif en trajectoire AIR.
Si ta voile tourne quand tu voles vent de de travers, cela ne peut venir que de ton pilotage (appuis dissymétriques ?) ou de l’impression visuelle qui te trompe. La correction permanente en transition vent de travers est une légende parapentesque contre laquelle tout enseignant se doit de lutter ! :lol:
ps : Si on veut chipoter, il serait possible d’avoir une tendance à tourner si le vent se renforçait en permanence sur la transition. La dérive serait en perpétuelle augmentation et il faudrait augmenter l’angle de “crabage” (joli, non ? ) en permanence. Mais là, on entre dans la catégorie “sodomisation de diptères”.
[quote=“Patrick Samoens,post:12,topic:48980”]
C’est pas quelque chose qui se produit quand on traverse une vallée ? avec une diminution progressive ensuite ?
ben non c’est moi qui me trompait (sauf que ça reste une erreur de pratique et non pas de théorie)
alors blabair, si pour fixer ton cap tu prend un point suffisamment loin, tu ne devrais pas tourner lors de la transition.
donc si tu pars avec le vent qui fait un axe de X degrés avec ta trajectoire, tu fini ta transition avec le même angle.
bon ok!
Cette di-symetrie a l’accelerateur c’est moyen! ya que les c… qui changent pas d’avis!
ton “PS” me rappel le contexte=> Tendance nord en haut et brise de nord en bas (plus forte) (ex: transition chartreuse belledonne)
en ayant (un peu) mal apprecié ces facteurs j’ai du corriger (léregement) mon cap tout en progressant dans la transition…
Bon j’étais content de cette “”"“technique”""" (2 à 3 cm de di-symetrie) lors qu’il y avait necessité de l’employer. je sais pas si je vais l’abandonner mais je vais y réfléchir.
En tout cas c pas ça qu’il fait voler longtemps et loin! on est d’accord
et puis pour ne pas utiliser les mains qui se reposent, j’utilise les pieds pour tourner (flemard le type)
Sinon, en transition on doit pouvoir mettre un peu de sellette face au vent et un peu de commande de l’autre côté pour contrer la rotation, pour faire une glissade, mais alors c’est vraiment si on veut rester face au cap avec une finesse pourrie, hein, tout le monde n’aime pas rester longtemps en l’air…
Ma Dune à l’époque tirait méchamment à gauche, je mettais de l’accélérateur du même coté pour voler droit dans les transitions. J’ai fini par la faire réviser, verdict, manquait 7cm sur un arrière :shock:
J’ai aussi passé un long moment à enrouler un truc super faiblard mais super large, un beau soir de printemps au-dessus de l’atterro du Sapenay, trims tirés d’un coté et lachés de l’autre. Ca fait des ronds d’un km, mais c’est super zen 8)
:rando:
En transition accélérée, il m’arrive de faire mes corrections de cap avec bareau disymétrique+appui sellette.
Pour le thermique, c’est frein et sellette combinés, dosés selon le thermique.
Pourquoi pas juste appui sellette ?
Pareil mais sans appui sellette…