Sujet intéressant, mais y répondre directement serait une pure perte de temps.
La question, ou plutôt le problème, se situe en amont.
J’ai une 40aine d’années, et comme vous j’ai pu observer l’évolution du monde. Les prix augmentent tous les ans, les salaires ne suivent pas, l’emploi est de plus en plus précaire, la crise financière est permanente, le niveau scolaire en baisse, la montée de l’insécurité, les erreurs politiques des pays, l’augmentation de la fréquence des actes terroristes, la progression de la pollution et du réchauffement climatique, l’augmentation de la puissance et fréquence des catastrophes naturelles. attend un peu avant de me précipiter pour me rétorquer que je suis hors sujet
Bref c’est la merde. De plus en plus, et ça a pas l’air de vouloir changer de direction.
La réponse logique à tout ça pour un individu normalement constitué est la survie. Certains vont s’accrocher à leur CDI contre vents et marrés, prêt à accepter les pires conditions de travail et les pires traitement de leurs collèges et supérieurs. D’autre créent des entreprises individuelles pour bosser 90 heures par semaines pour quasiment rien gagner. Certains se mettent sur les plate-formes de freelancing qui regorgent de travailleurs de tous les pays qui bradent leur taux horaire. La société s’uberise.
J’ai du croiser des millions de personnes dans ma vie, interagis avec quelques milliers d’entre eux, fus proche de quelques centaines et en porte une petite dizaine dans mon coeur. Le point commun entre toutes ces personnes c’est qu’ils galèrent. Tout comme toi qui lis ces ligne, ou moi qui les écrit. On galère tous. Au mieux on va arriver à posséder 2 ou 3 bagnoles de luxe, 1 ou 2 pavillons, et partir en vacances tous les ans. Mais à quel prix ? Combien d’heures par semaine, toutes les semaines, passé loin de sa famille, dans les transports, enfermé dans un bureau ?
Le temps est notre denrée la plus précieuse puisqu’elle est limitée pour chacun d’entre nous et qu’elle nous est pas restituée. On passe la grande majorité de nos vies a trimer pour s’acheter un téléphone plus grand, ou une voiture plus rapide, ou pour la plus part d’entre nous pour pouvoir manger tous les jours.
La vrais question est : Comment est on arrivé là ?
Au début du XXe siècle une grande nouveauté à chamboulé le monde : le développement de l’industrie automatisée. C’est une première mondiale il y avait surplus de produits. Les économistes pensaient que les biens suffisant à couvrir la consommation mondiale pouvaient être produit par des semaines de travail de 3 jours. Les ingénieurs travaillaient à pouvoir produire plus en fournissant moins d’efforts, consommant moins d’énergie et de matières premières.
A cette époque les cultures européenne et américaines conservaient un attitude frugale en général. Les gens n’achetaient pas des produits car ils le pouvaient, mais car ils en avaient l’absolue nécessitée. La vision était positive, les gens pensaient qu’il serait possible pour les population mondiale de vivre en paix sans avoir à trimer et en vivant confortablement. Quel enfant, même à notre époque, n’as jamais eu ce rêve ? Ça semblait enfin possible.
Les industriels puissant avaient besoin de changer les choses. Ils avaient les outils pour produire plus, tout en baissant les coups de production. Ils n’avaient pas besoin de population rêvant de paix et de semaines de travail de 3 jours. Il leur fallait augmenter les ventes pour pouvoir augmenter la production pour pouvoir augmenter leurs richesses personnelle.
Edward Bernays, considéré comme le père de la publicité moderne, a été mandaté au début du XXe siècle par les industriels puissant pour reprogrammer la société et créer une nouvelle culture de consommation. Il appliqua la psychologie freudienne aux campagnes publicitaires. Les biens commençaient à être moins considérés pour leur utilité et plus vu comme des symboles représentant l’identité de leurs possesseurs.
Charles Kettering, directeur de General Motors en 1929, à écrit “Il faut maintenir le consommateur dans un état d’insatisfaction”
Paul Mazer, banquier de Wall Street, à écrit en 1927 “Nous devons changer les USA d’une culture basée sur le besoin vers une culture basée sur le désir. Les gens doivent être entraînés à désirer, vouloir de nouvelles choses même avant que les précédentes ait été consommées. Les désirs des hommes doivent surpasser leurs besoins”.
Les avancées technologiques en radio et télévision ont aidé à colporter les message des industriels. Les publicités n’étaient plus un descriptif précis des fonctionnalités des produits, elle étaient devenues manipulations sociales, créant des sentiments d’infériorité, de honte et de culpabilité, créant de faut problèmes que seul la soumission à l’acte d’achat pouvait résoudre. Le reste du monde à immédiatement suivi l’exemple américain.
Parallèlement à ça les amélioration des moyens production rendaient les produits de meilleure qualité. De fait les consommateur n’avaient besoin d’acheter qu’une seule fois chaque produit. Ce qui à rapidement été identifié par les industriels comme un problème à régler.
Bernard London est un américain qui a été connu pour avoir initié le concept de l’obsolescence programmée, qui consiste à produire des bien de qualité moindre et de durée de vie limitée afin que le consommateur ai besoin de racheter régulièrement. Ce principe s’est généralisé dans toutes les industries.
Aujourd’hui le consumérisme (dans son sens sociologique) est un puissant moyen de contrôle des masses et du maintient des différence des classes sociales. Les pauvres (nous tous, les 99%) sont maintenu pauvre pour qu’ils puissent continuer à trimmer et produire. Des emprunts sont distribués à tout va pour que les pauvres puissent consommer le fruit de leur production. Tant pis si ils s’appauvrissent plus au passage. Tant qu’ils sont divertis par les absurdités culturelles modernes et que les riches s’enrichissent, le monde tourne rond pour ceux qui le gouvernent.